Don't bother me

feat  @Espen Solaris

Encore seule. Mais ce n’est plus une surprise, je m’y suis habituée depuis le temps. Cette maison est rarement habituée par ses maîtres des lieux. Il n’y a que moi et Edgar, le majordome de la maison. Heureusement qu’il est là d’ailleurs car sinon la maison serait bien vide. Mes parents ne sont jamais là, ne prennent quasiment pas de nouvelles et quand ils reviennent c’est pour se rendre à des soirées et galas sans prendre le temps de s’intéresser à moi et qu’on fasse des choses tous les trois. Mais non. Ils préfèrent me sortir dans leurs soirées plus qu’ennuyantes, en sachant très bien que ma mère me cherche un époux qui pourrait donner une bonne image à notre famille et pourquoi pas apporter un plus aux Meyers. Elle m’en présente plusieurs, mais je fais en sorte de refuser, espérant qu’un jour elle arrête de s’occuper de mes affaires de cœur et qu’elle me laisse faire mon choix seule.

Donnant à manger à Pompom, je descends afin de déjeuner avant de retourner dans ma chambre pour me doucher et me préparer à aller manger chez les Solaris. Ayant croisé Holly il y a peu en ville, celle-ci m’a invité à venir manger chez eux un soir. Elle a été comme une maman pour moi. Quand mes parents disparaissaient à nouveau pour leur travail, ils me déposaient dans leur famille et Holly m’a toujours très bien accueillie, comme-ci j’étais une de ses filles. Alors cela me fait plaisir de passer un peu de temps avec elle.

Ayant acheté une jolie fleur afin de ne pas arriver les mains vides, comme on me l’a appris, j’ouvre la porte de la maison Solaris. Holly m’a dit d’entrer et de faire comme chez moi, qu’elle n’allait pas tarder à arriver. Pensant qu’il n’y avait personne, mon sang ne fait qu’un tour quand j’entends SA voix. Espen. Il ne m’a clairement pas manqué. Ce garçon qui me rendait folle plus jeune, passant son temps à m’embêter constamment. Mais je savais bien le lui rendre. Déposant mes talons à l’entrée, je m’avance dans le couloir avant de rejoindre la cuisine où il se trouve. Toujours cet air grognon sur le visage mais il a grandi et pris au niveau musculature. Mais il me paraît un peu plus petit que moi, ce qui me fait doucement sourire. Et celui-ci s’agrandit encore plus en le voyant porter le tablier rose à froufrou d’Holly.

- On dit bonjour quand on est poli. On ne te l’a pas appris ? Et Holly m’a dit de rentrer et de faire comme chez moi, ce que j’ai fait.

Je dépose la fleur sur la table avant de lever les yeux au ciel quand je l’entends me dire qu’il ne veut pas rester si je suis là au cas où je l’étoufferais avec la purée.

- Tu veux partir ? Grandi un peu Espen, nous ne sommes plus des enfants. Et si je voulais t’étouffer je m’y prendrais autrement qu’avec de la purée.

Je me place devant lui, un petit sourire amusé sur les lèvres et effectivement, je le dépasse mais de peu, ce qui me fait davantage sourire. Puis je me décale et je vais prendre un verre dans une étagère avant de me servir de l’eau. M’appuyant contre le plan de travail, je souris avant de reprendre.

- Pas mal le petit tablier rose à froufrou. J’ai toujours su que c’était ton style.

   

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feat  @Espen Solaris

Holly m’a prévenu de son absence car elle avait quelques achats à faire et m’a donc dit de faire comme chez moi le temps qu’elle arrive et qu’il y avait du monde à la maison. Sauf que je n’imaginais qu’elle parlait d’Espen quand elle me disait du monde.

Déposant mes chaussures à l’entrée comme demandée, j’arrive dans le salon et le vois avec son petit tablier rose à froufrou, ce qui me fait doucement sourire. Posant la plante sur un coin de la table, je réponds à sa question mais lève les yeux au ciel quand il me dit que je ruine son champ de vision. Ce qui ne faut pas entendre. Je remarque que notre entente est toujours la même que quand nous étions plus jeunes, malgré les années passées à ne pas s’être vus, rien n’a changé. Je l’écoute alors me dire qu’il souhaite partir si je mange là ce soir, au cas où je déciderais de l’étouffer avec de la purée. Ce qui ne faut pas entendre franchement.

Je m’approche alors de lui, petit sourire sur les lèvres, avant de lui dire que nous ne sommes plus des enfants et que, si je compte l’étouffer, je m’y prendrais autrement qu’avec de la purée. Et un sourire amusé se glisse sur mes lèvres quand il me dit que je n’aimerais pas qu’il se comporte en adulte. Je m’approche davantage de lui, murmurant presque à son oreille.

- Et qui te dit que j'en ai pas envie ?

Observant ses lèvres quelques instants, elles me semblent douces et j’imagine agréable à embrasser Mais on parle d’Espen là et donc il est hors de question qu’il y ait un truc entre nous.

- Mais tu as raison, je risquerais d’être déçue.

Me reculant finalement, je me dirige vers l’étagère afin de m’attraper un verre pour me servir un peu d’eau. M’appuyant contre le plan de travail, je finis par faire une remarque sur son tablier. En même temps, c’était tellement tentant. Sourire sur les lèvres, je prends une gorgée avant de répondre.

- Pourtant tu semblais les apprécier aussi puisque de souvenir tu m’en as déjà emprunté une avec ton frère. Après je n’avais pas tellement mon mot à dire sur ma façon de m’habiller.

C’est ma mère qui me choisissait mes vêtements et clairement, je ne peux qu’être d’accord avec lui, ils étaient hideux avec tous les froufrous de partout. Mais cela plaisait à ma mère et si je pouvais lui faire plaisir, alors ça me convenait.

- Des muscles ? Il faudra que tu me montres où car je n’en vois pas beaucoup.

A vrai dire, si. Il a clairement pris au niveau des épaules et je trouve ça impressionnant d’ailleurs qu’il ait tant changé. Mais je ne le lui ferais pas le plaisir de le complimenter dessus. Passant près de lui, je prends des assiettes afin de mettre la table.

- Que deviens-tu ? Toujours ton rêve d’écrire quelque chose ?

   

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feat  @Espen Solaris

Faire des sous-entendus à Espen Solaris. Ma pauvre Esmée ça ne va plus. Après avoir observé ses lèvres quelques instants, qui m’ont l’air d’être douces, je finis par me reculer de lui et aller me chercher un verre d’eau après lui avoir dit que je risquerais d’être déçue s’il se comportait comme un adulte. Je ne fais que rendre, c’est lui qui a lancé les hostilités. Si j’étais raisonnable, j’arrêterais cette conversation ici. Mais il enchaîne et je lui réponds alors
.
- Tu as raison, c’est mal venue de ma part de juger avant d’avoir essayé. Tu veux faire ça tout de suite ou on attend la fin du repas ?

Apprend à tourner ta langue sept fois dans ta bouche Esmée. Pourtant, un petit sourire en coin se glisse sur mes lèvres, plutôt fière de moi. Je ne le laisserais sûrement pas gagner cette petite guerre.

Nous parlons ensuite de mes fameuses robes à froufrous et je dois avouer qu’elles étaient vraiment moches. Mais je n’avais pas tellement mon mot à dire sur le sujet étant encore une enfant.

- Et bien pour une fois, j’aurais aimé que tu le fasses car elle était vraiment hideuse. Ça m’aurait évité de la porter à nouveau. Cependant, je pense que c’est toi qui aurais eu des ennuis derrière et pas moi.

Et vu le prix qu’elle coûtait, je pense que Holly l’aurait bien puni. Enfin ça n’a pas été fait et je garde cette anecdote à ressortir si besoin.

Terminant de boire on verre, il me parle alors de ces muscles, et je dois dire qu’il semble avoir une musculature fort intéressante à regarder de ce que laisse apercevoir son tee-shirt. Mais c’est plus fort que moi, je me dois de le contredire et lui dis alors que je ne les vois pas en souriant, amusée.

- Qui t’as demandé de te déshabiller ?

Pas moi en tout cas. Quoi que… Non Esmée on parle d’Espen là. Je le regarde avec un petit sourire et passe près de lui afin de récupérer les assiettes pour mettre la table. Ce n’est pas pour l’aider lui évidemment, mais pour éviter que Holly ait à le faire à son retour. Je reprends alors une conversation plus basique, afin de savoir ce qu’il fait dans la vie à présent. Il vient m’aider en mettant les couverts et profite pour me bousculer au passage. Je le lui rends bien volontiers tout en l’écoutant me dire qu’il a publié des livres. Puis il me parle alors de photographie et d’émancipation et mon visage se ferme pendant un instant.

- Tu me sembles bien renseigné. Non je suis toujours chez eux. Enfin je ne sais si c’est vraiment chez eux comme ils ne sont jamais là… Et non pas de livre photos non plus.

Comparé à lui, je n’ai réalisé aucuns de mes rêves, me contentant de réaliser ceux que mes parents ont pour moi en suivant des études pour devenir avocate. Je me reprends alors, ne souhaitant pas discuter de ça avec lui. Il est clairement la dernière personne avec qui j’ai envie de discuter de ça. Nouveau sourire sur les lèvres, je reprends alors.

- Et donc tu as publié des livres c’est ça ? Je n’en ai jamais entendu parler. Tu continues d’écrire ?

   

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feat  @Espen Solaris

Espen. Ce petit con prétentieux qui s’amusait à m’embêter sans arrêt quand mes parents me laissaient dans la famille Solaris. Heureusement que le reste de sa famille et ses parents étaient agréables avec moi. Mais je ne me laissais pas faire, n’hésitant pas à me venger des différents coups bas qu’il me faisait. Je me souviens encore d’être aller chercher des vers de terre sous la pluie afin de les placer dans son lit car il avait osé mettre une grenouille dans ma chaussure alors que j’en ai la phobie.

Et aujourd’hui, je me retrouve avec un homme en face de moi, à qui je fais des sous-entendus alors que je le déteste toujours autant. Ma pauvre Esmée, ça ne tourne pas rond chez toi. Pourtant je prends plaisir à jouer à ce petit jeu avec lui et un sourire se glisse sur mes lèvres tandis qu’il ne répond pas à ma provocation. Aurais-je donc réussi à gagner cette bataille ? Peut-être que oui. Mais la tension entre nous est forte qu’il ferait presque trop chaud dans cette pièce.

Nous parlons alors de mes robes à froufrou de l’époque. Des robes hideuses que ma mère me forçait à porter parce qu’elles coûtaient chères. S’il avait pu les brûler, je ne lui en aurais pas voulu. Au contraire ça m’aurait arrangé.

- Chacun son point de vue.

Je trouvais ça plus drôle de le voir puni de mon côté. Surtout quand c’était moi qui commençais mais que c’était lui qui prenait. Nous discutons de ses muscles et là encore il ne dit plus rien et un sourire se glisse à nouveau sur mes lèvres. Deuxième bataille de gagnée. Ce n’est pas déplaisant.

Déposant les assiettes sur la table, il me bouscule quand il le peut et je lui rends la pareille quand je passe près de lui. Notre conversation devient plus classique et je lui demande alors s’il a réussi à réaliser son rêve d’écrire, ce qui semble être le cas. Au moins l’un d’entre nous à réussi dans sa vie. Il me parle alors de moi et il semble bien renseigné sur mon sujet.

- Tu suis donc mon Instagram ? Je ne savais que ce que je faisais t’intéressais.

Je lui offre un petit sourire amusé avant de lui répondre rapidement, n’ayant pas envie d’avoir cette conversation avec lui. Mon visage se ferme quelques instants mais je me reprends, le taquinant à nouveau en disant que je n’avais pas entendu parler de son livre. En vérité si, et je l’ai même lu afin de voir ce qu’il faisait. Et je dois dire qu’il ne se débrouille pas trop mal dans le domaine. Mais ça, je le tairais. Il m’explique alors qu’il a un contrat avec une maison d’édition et dans le fond, je suis contente pour lui qu’il réussit.

Il se plante devant moi et je soutiens son regard alors que la tension entre nous est palpable et mon cœur bat légèrement plus fort, mais je ne faiblis pas. Pas devant lui. Je m’apprête à répondre à son petit pique mais il m’attrape par la taille et me pousse contre la table, faisant trembler les couverts. Un petit cri de surprise s’échappe de mes lèvres et il vient alors se caler contre moi avant de défaire son tee-shirt. Je reste le regarder, ne comprenant pas ce qui se passe si soudainement. Comment est-on arrivé de, nous mettonsla table à ce que je me retrouve assise dessus et qu’il soit torse nu devant moi. Espen est torse nu. Et les muscles que son tee-shirt laissait apparaître quelques instants plus tôt, sont comme je les imaginais. J’essaye de soutenir son regard, mais celui-ci ne peut s’empêcher de descendre sur son torse. Son autre petit pique me fait relever le regard et un sourire se dessine sur mes lèvres. Trop prude ? On va voir ça.

- Tu pourrais être surpris de mes lectures.

Je glisse mes doigts le long de son torse et remonte doucement jusqu’à sa nuque avant de passer mes bras autour de celle-ci et de me coller contre lui, murmurant à son oreille.

- Mais la prude sait jouer aussi tu sais.

Et je mordille son oreille au passage, un sourire aux lèvres. Il veut jouer, on va jouer et je ne compte pas perdre.

   

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feat  @Espen Solaris

Ainsi donc il a déjà vu mon Instagram. Un petit sourire se dessine sur mes lèvres alors qu’il me répond qu’il ne me suit pas et qu’il ne s’abonnera pas non plus. Qu’il le fasse ou pas, ça ne me fait ni chaud ni froid, même si je trouvais ça marrant qu’il le fasse sans oser assumer. Mais s’il en possède un également, je ne compte pas le suivre non plus si c’est pour qu’il apparait sans cesse sur mon écran et qu’il gâche mon fil d’actualité.

Terminant de mettre la table, un petit cri de surprise franchi mes lèvres quand il me pousse jusqu’à la table et que je m’y retrouve dessus, après avoir viré les couverts en dessous. Il enlève son haut et je reste un instant à essayer de comprendre la scène qui se passe devant moi. Nous parlions de ses livres, comment en est-on arrivé à ce qu’il se trouve entre mes jambes, torse nu ? J’essaye de soutenir son regard, mais celui-ci ne peut rester en place, glissant sur son torse dénudé et les muscles qui s’y dessinent. Il n’y a pas à dire, ce n’est clairement plus le petit garçon d’y il y a quelques années qui se trouve en face de moi. Ça fait déjà quelques années que nous ne nous sommes pas vus et voilà donc nos retrouvailles. Dans un sens, notre relation est toujours pareille, à s’envoyer des piques sans cesse. C’est juste que nous sommes plus grands et que nous n’avons plus les mêmes armes à disposition.

Me reprenant quand il me dit que je suis prude, un sourire en coin se dessine sur mes lèvres. Prude ? Je vais lui montrer que je ne le suis pas. Enfin pourquoi ai-je besoin de me justifier auprès de lui ? Je ne lui dis rien du tout. Mais mes doigts parcourent déjà son torse et remontent jusqu’à sa nuque et je passe mes bras autour de celle-ci. Quand je l’entends dire mon prénom de cette façon, je ressens presque un frisson et mon cœur bat un peu plus vite. Mais je préfère ne pas relever et sourit à sa remarque.

- Oh vraiment ? C’est toi qui as commencé pourtant.

Ses mains sont placées sur mes hanches et j’ai envie de le repousser, mais mon corps agit tout autrement quand sa main vient se placer sur ma cuisse. Je frissonne et ça me dégoûte de savoir qu’il me fait cet effet. Je déteste ce type qui m’a tant pourri mes journées ici et m’a bien fait comprendre qu’il ne m’acceptait pas dans sa famille. Je n’ai jamais compris pourquoi il me détestait tant, mais c’est réciproque à présent.

Je m’apprête à répliquer quelque chose mais je n’ai pas le temps que ses lèvres viennent se plaquer contre les miennes. J’ai l’impression que mon cœur va exploser. Elles sont aussi douces que je l’imaginais. Je devrais le repousser, m’énerver contre lui, mais au lieu de ça, mes doigts se glissent dans ses cheveux et mes jambes se placent autour de sa taille afin d’approfondir ce baiser. Je me recule un instant afin de reprendre mon souffle, alors que mon cœur bat la chamade, et murmure contre ses lèvres.

- Je te déteste.

Et le geste qui suit est en contradiction avec ce que je pense puisque je retourne attraper ses lèvres gourmandes et en mordille le bout, sourire aux lèvres.

   

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feat  @Espen Solaris

Comment en est-on arrivé là ? Moi assise sur la table, lui se trouvant entre mes jambes, torse nu. Mon regard ne cesse de faire des allers-retours entre son torse et ses yeux, essayant de les soutenir au maximum. Mais mes doigts se retrouvent à se balader sur sa peau rapidement alors que mes mains finissent par se retrouver autour de sa nuque afin de l’embrasser. Ses lèvres qui me faisaient tant envie depuis le début et qui sont aussi douces que je les imaginais.

Mes pensées sont en contradictions totale avec ce que je ressens. Mon cœur ne fait que battre plus fort dans ma poitrine à chaque fois que je sens ses mains sur ma peau, alors que je me dis sans cesse que je devrais arrêter ce qu’on fait, qu’on se déteste mutuellement et que ça mènera nulle part. Pourtant j’aime sentir ses bras autour de ma taille alors que mes jambes prennent place autour de la sienne.

- Non tu n’aurais pas dû…

Il n’aurait jamais dû car on regrettera sans doute ce moment. On savait tous les deux qu’aucun de nous ne laisserait l’autre gagner à cette petite guerre habituelle et voilà où ça nous mène. Je lui murmure que je le déteste, mais mon corps agit en contradiction avec ma tête. Ma main se glisse dans ses cheveux alors que nos lèvres se retrouvent à nouveau. Si Holly arrivait maintenant… Non ce n’est pas le moment d’y penser. Holly m’importe peu pour le moment alors que je sens sa main venir se glisser sous mon chemisier et que je frissonne sous son contact. Comment peut-il réussir à me faire cet effet-là alors que je ne l’aime pas ? Quand ses lèvres finissent par quitter les miennes pour venir embrasser ma mâchoire et mon cou, je penche la tête légèrement en arrière, tout en fermant les yeux, afin de lui donner un meilleur accès. Ma respiration se fait plus saccadée à mesure que ses lèvres viennent se déposer sur ma peau alors que mes doigts se glissent dans ses cheveux, resserrant mon étreinte autour de sa taille. Son corps contre le mien, je peux sentir son parfum, fort agréable d’ailleurs.

Sa main arrive sur ma cuisse dénudée à cause de ma jupe légèrement relevée et on peut y lire l’envie dans son regard alors qu’il me demande si j’en ai autant envie que lui. Je devrais lui dire non, descendre de cette table et faire comme-ci il n’y avait rien eu. Pourtant j’ai envie de lui aussi. D’embrasser et caresser chaque parcelle de sa peau et de goûter à ses lèvres encore et encore. Pourquoi ? Pourquoi faut-il que ça soit lui et pas un autre ? Pourquoi faut-il qu’il me rende ainsi alors qu’on s’est toujours détesté ? Je n’arrive pas à comprendre mais je n’ai plus envie de réfléchir en cet instant. Défaisant les boutons de mon chemisier, je finis par le laisser glisser et me rapproche contre lui, passant mes bras autour de son cou, avant de l’embrasser et me recule légèrement, restant contre lui et murmure.

- Ça répond à ta question ?

   

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feat  @Espen Solaris

Il n’aurait jamais dû. Mais pourtant, pouvait-on vraiment éviter cette situation alors qu’on pouvait clairement ressentir la tension qui existait entre nous depuis que je suis entrée dans la cuisine ? Enfin depuis que nous sommes jeunes à vrai dire. Peut-être que les choses se seraient passées différemment s’il ne m’avait pas détesté dès le début. Haine que je n’ai jamais comprise, n’ayant jamais rien fait de mal à son égard. Mais cette petite guerre entre nous a toujours existée, juste qu’elle a évolué et que nous n’utilisons plus les mêmes armes. On passe de la terre dans nos lits à ses baisers qui font accélérer mon cœur. Du tirage de cheveux à ses mains qui caressent ma peau, me procurant des frissons sur tout le corps. Comment peut-il me faire cet effet-là alors que je ne l’apprécie pas ? Pourtant mon corps tout entier en demande plus. Je veux encore sentir ses lèvres contre les miennes, ses mains caresser mon épiderme et la chaleur de son corps contre le mien. Est-ce qu’on s’en voudra après d’avoir craqué ? Peut-être un peu. Mais je n’ai plus envie de faire machine arrière. J’ai déjà beaucoup trop goûté pour m’arrêter là.

Alors quand il me pose la question de si je le veux autant qu’il me veut, je défais les boutons de mon chemisier afin de répondre à sa question, tout en restant collé contre lui. Un sourire se glisse sur mes lèvres alors que je le vois m’observer et celui-ci s’agrandit quand je vois le rouge à ses joues, contente de lui faire de l’effet. Ses lèvres viennent alors retrouver les miennes à nouveau alors que les derniers morceaux de tissus finissent par rejoindre le sol. Nos deux corps se retrouvent comme des aimants afin de faire qu’un. Et ce n’est pas pour me déplaire, bien au contraire. Mes bras autour de son cou, je peux sentir son odeur ainsi que son souffle chaud dans mon cou qui me procurent de légers frissons.

L’extase arrive quelques minutes après et ma tête est posée contre son épaule, essayant de calmer les battements de mon cœur alors que ses mains glissent dans mes cheveux. C’est le premier geste tendre qu’il me donne et c’est assez étrange à vrai dire. L’impression de découvrir une nouvelle personne. Il s’éloigne alors et je remarque qu’on est dans la cuisine. Je crois que je ne verrais plus cette pièce de la même façon à présent. Je ne sais quoi lui dire, n’osant pas le regarder. C’est assez étrange comme situation. J’acquiesce alors à sa phrase et descend de la table avant de récupérer mes vêtements. Je remonte ma jupe sur mes hanches et remet mon chemisier alors qu’il me dit qu’il ne restera pas manger ici.

- Comment ça tu ne restes pas ? C’est à cause de ce qu’on vient de faire que tu ne dînes pas ici ? Tu n’assumes pas ?

Il n’a pas le droit de me laisser seule dans cette pièce, pas après ce qui vient de se passer. Il assume donc pas ce qu’il y a eu entre nous ? C’est certes étrange, mais bizarrement, je ne regrette pas, ayant aimé ce que nous avons partagé. Même si la personne avec qui ça s’est passé c’est Espen. Mais je ne sais pas, c’est comme-ci c’était un peu différent maintenant.