AccueilSoirée d'hiver. [Cassian/Evangeline]
@ Evangeline Archeron
Soirée d'hiver.
Perdue dans ses pensées, Eva n’arrive pas à se concentrer. La jeune étudiante n’arrive même pas à trouver l’inspiration pour peindre, alors que d’ordinaire, c’est ce qui apaise ses maux. Elle n’arrête pas de penser à son père qui lui manque terriblement, mais également à cette mère qu’elle ne connaît pas. Pourquoi cette dernière l’a-t-elle abandonnée ? Pourquoi ne jamais avoir cherché à la recontacter ? Pourquoi ne voulait-elle pas d’enfant ? Soupirant doucement, Evangeline finit par ranger son matériel de peinture, sa toile étant restée blanche. Terriblement blanche. C’est peine perdue, elle n’arrivera à rien. Une fois que tout est à sa place, bien rangé dans ses tiroirs, la blonde va s’allonger sur son lit. Mais c’est encore pire, alors qu’elle n’a rien pour s’occuper. Même la musique ne l’aide pas à se détendre. Elle pense à trop de choses, son esprit tournant à plein régime. Surtout qu’Aaron est venu la trouver dans l’après-midi et cela n’a nullement arrangé son moral qui n’était déjà pas très haut. Il n’a pas été des plus sympathiques, lui dressant la liste de tout ce qu’elle lui doit selon lui. Et encore, il a dû sûrement oublié des choses comme il le lui a dit. Eva a fini par lui donner quelques billets, une belle petite somme quand même, pour qu’il accepte de partir sans faire d’histoire. Mais la blonde n’est pas dupe et sait parfaitement qu’il risque de revenir d’ici quelques jours. Soupirant, Evangeline décide de se lever pour aller marcher un peu. Il fait nuit, mais elle a besoin de prendre l’air, ayant l’impression d’étouffer dans sa chambre. Attrapant sa veste, trop légère sûrement pour la saison, elle ne prend pas la peine de se changer, restant en jogging de sport avec un pull fin. Elle enfile juste ses baskets, attrape son téléphone avant de sortir.Tout en marchant dans les rues, elle finit par sentir les larmes qui débordent de ses paupières. Un trop pleins d’émotions et de sentiments. Elle a hâte que la fin d’année soit passée, n’aimant pas cette période. Cela lui rappelle que si elle n’avait pas Liam, Sam et Andy, elle serait sans famille et seule … Et que son père n’est plus là pour lui préparer les fameux gâteaux de nouvel an. Son cœur se serre à l’idée, alors qu’elle tente de rassurer Cassian par message, qui a deviné que ça n’allait pas. Elle ne veut pas qu’il s’embête à venir, alors qu’il est à son travail. Mais quand il ne lui laisse pas le choix, le cœur remplit de remords de l’avoir forcé à quitter son job, elle finit par lui dire où elle est. Il ne manquerait plus qu’il fasse tous les parcs de la ville par sa faute ! S’installant sur un banc, serrant sa veste au maximum contre elle ayant froid, Eva essuie rapidement ses joues. La blonde vérifie son apparence dans le reflet de son téléphone, mais soupire en voyant qu’elle a les yeux rouges d’avoir pleuré. Sans parler qu’elle n’est pas maquillée et qu’elle ne ressemble à rien avec ses cheveux relevés en un chignon rapide et mal fait. Clairement, ce n’est pas la meilleure image qu’elle pouvait montrer d’elle-même. Alors certes, Cassian l’a vu au réveil, mais c’est différent. Soupirant, elle tente de se forcer à sourire, mais c’est peine perdue. S’appuyant contre le banc, Evangeline remonte les genoux contre sa poitrine. Elle se perd dans ses pensées pendant plusieurs minutes. Mais lorsque la blonde entend du bruit, elle se redresse vivement. Mais elle est rassurée en voyant la silhouette de Cassian. Aussi, elle se force à sourire, essayant de cacher qu’elle ne va pas si bien que ça, se levant du banc, le temps qu’il arrive.
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Quelques minutes après le sms sur sa localisation, il était déjà sur sa moto, jugeant que la boîte de nuit pouvait se débrouiller sans lui pendant encore une heure ou deux. Jamais il n'aurait fait ça, quitter son lieu de travail sans rien dire pour rejoindre sa petite-amie. D'ailleurs, ce terme lui fait encore bizarre, comme s'il se refusait depuis longtemps à avoir ce genre de sentiments, ce qui est vrai. Quand il a quitté le Winsconsin pour venir ici, il a cru qu'il abandonnait tout derrière lui. Sa famille, son boulot, ses espoirs, et l'amour. Pourtant, il semblerait que son cœur en ait emporté un bout et que désormais, il ne puisse pas vivre sans. Nick le charrierait à vie pour ça, et il se contenterait de râler alors qu'au fond, ça le fait sourire.Il enchaîne les feux verts, les ronds-points, les carrefours, les petites rues, en direction du parc de la rue d'Ambra. Elle aurait pu choisir de rester en bas de son immeuble, de venir se planter devant sa porte jusqu'à ce qu'il rentre, ou de rester chez elle ou chez un ami mais elle s'était décidée à venir dehors ignorant les dangers du monde dans lequel elle vit. Les dealeurs, il les connait bien puisqu'il en fait partie. Ils traînaient tous dans des endroits étranges de la ville et certains dans les parcs. Pourtant, ils n'étaient pas les plus dangereux. Car au delà de la drogue, il y avait des armes fournies par le Crimson Wolves et qui avaient déjà servi pour des actes peu recommandables. Bon sang, il s'inquiétait. Son cœur bat si fort qu'il a l'impression qu'il va s'arrêter. Quand il la voit, avec ses grands yeux bleus et son air naïf, il s'en veut. Il s'en veut d'avoir voulu se lancer dans cette relation alors que la solution la plus radicale aurait été de frapper Aaron une bonne fois pour toute afin qu'il quitte sa copine et cette ville à jamais. Mais lui, Cassian, avait préféré se jeter dans un jeu à la con, et maintenant qu'il lui avait piqué sa copine sans remords, et il était tombé amoureux.
Il finit par arriver et gare sa moto, accroche son casque et passe une main dans ses cheveux courts pour les recoiffer. Il ne les a pas coupé depuis deux semaines et a furieusement envie de les laisser repousser pendant quelques temps, si ça plait à Eva. Il pousse un soupir en pensant à elle alors qu'il franchit l'entrée du parc, vêtu de son costume de travail. Si on le voit avec elle, ici, on va se poser des questions. Non, le pire, ce serait qu'ils la retrouvent une fois qu'il l'aura laissé dans la nuit. Alors, il la ramènera chez elle, il veillera à ce que personne ne vienne à sa porte. « Eva ? » Mieux vaut l'appeler par un surnom plutôt que son prénom, dans le doute. Il marche pendant quelques minutes et finit par la voir, assise sur un banc. Son coeur se serre en remarquant son visage au naturel, dénué de toute joie. Il pince les lèvres, puis s'approche plus vite pour qu'une fois à sa hauteur, il la prenne dans ses bras sans une once d'hésitation. Il la sent vulnérable, passe une main dans sa chevelure blonde, soupire de soulagement en plantant un baiser sur le haut de son crâne. « Tu m'as fais peur. » commente t-il, soulagé qu'elle soit là. Il s'écarte à peine pour passer son pouce sous sa joue, observant son regard rougi. « Quelqu'un t'a fais du mal ? » demande t-il, prêt à en découdre avec n'importe qui l'ayant blessée.
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Ce n'est pas souvent qu’Eva n'a pas le moral. C’est le genre de personne à toujours voir le positif dans une situation, à être souriante au quotidien. Et pourtant, cela lui arrive de ne pas être meilleur de sa forme, comme tout le monde, et aujourd'hui en fait partie. Les fêtes de fin d'année l'ont toujours travaillées, alors que cela lui rappelle que sa vie n'a pas toujours été aussi belle et aussi simple. Alors bien sûr, tous ces événements ont fait qu'elle a rencontré Liam, Sam, ainsi que Andy, et maintenant Cassian. Mais ce n'est pas pour autant que cela ne la fait pas souffrir, de ne plus avoir son père au quotidien. Surtout, qu'elle avait 10 ans lorsqu'il est décédé, ainsi elle se souvient encore parfaitement de son visage. Essuyant tant bien que mal ses joues, et essayant de sourire afin de ne pas paraître plus mal qu'elle ne l'est, elle s'en veut de s'afficher ainsi devant son petit ami. Mais ce qu'il a dérange encore plus, c'est de l'avoir inquiété au point où il a quitté son travail pour venir la rejoindre. Elle va s'excuser une nouvelle fois, lorsqu'il arrivera, alors qu'elle voulait simplement prendre l'air n'arrivant pas à dormir. Lorsqu'elle entend du bruit, ainsi que son surnom dans la voix de Cassian, Evangeline se redresse rapidement. Elle essaie de sourire, histoire de ne pas l'inquiéter et de ne pas avoir l'air horrible. Elle a presque honte de s'afficher de la sorte devant lui, alors que ses traits sont tirés, qu'elle n'est pas maquillée, pas coiffée, et qu'elle est en vieux jogging de sport.Le regardant s'avancer, la blonde ne peut s'empêcher de le trouver vraiment superbe. Elle ne l'avait encore jamais vu dans ce costume, mais elle ne peut s'empêcher de trouver qui lui va vraiment bien. Comme à chaque fois qu'elle l'aperçoit, Eva est toujours surprise de le voir aussi grand. En même temps, en vue de sa taille, tout le monde semble bien plus grand qu'elle. Mais c'est vrai qu'avec Cassian, la différence est importante. Et pourtant, lorsqu'elle se trouve dans ses bras, elle ne peut s'empêcher de se sentir protégée. Elle fait un pas dans sa direction, alors qu'il comble rapidement la distance qui les sépare. Et avant qu'elle ne puisse réagir ou dire quelque chose, elle sent les bras de l’homme qui viennent l’étreindre. Elle passe les siens autour de sa taille, blottissant son visage contre son torse se sentant quelque peu apaisée en sa présence. Elle sent ses lèvres contre ses cheveux, alors qu'elle s'en veut de l'avoir inquiété. « Ce n'était pas mon but, j'avais simplement besoin de prendre l'air. Je suis vraiment désolée de t'avoir inquiété et forcé à venir. » Surtout qu'il était au travail, ce n'est pas comme s'il était chez lui tranquillement. Eva profite encore quelques secondes de cette étreinte, fermant les yeux, avant de les rouvrir lorsqu'elle le sent qui s'éloigne légèrement. Elle apprécie de sentir son pouce sur sa joue, alors qu'elle détourne le regard afin de lui éviter de voir ses yeux rougis. La blonde fixe le sol, la tête quelque peu baissée, avant de soupirer lourdement. « Non ne t'en fais pas. Juste mon esprit qui réfléchit trop … Et comme une mauvaise nouvelle n'arrive jamais seule ... Aaron est venu à l'appartement cet après-midi. Et ce n'est pas le fait d'avoir dû lui donner 300 € qui me dérange, enfin si car l'argent est celui que mon père m'a laissé, mais le fait est qu'il va sûrement revenir en vue de pourquoi il pense que je lui dois de l'argent. Et moi, je ne suis pas forcément d'accord avec ses arguments. » Aux yeux d'Éva, elle ne lui doit rien. Mais tant qu'elle n'aura pas remboursé ce qui lui demande, elle sait très bien qu'il va venir régulièrement à l'appartement pour lui réclamer l'argent. Soupirant, elle vient à se blottir de nouveau contre Cassian, fermant les yeux pour profiter juste de l'instant présent. « En tout cas, même si je suis terriblement désolée de t'avoir dérangé, j'ai une part de moi qui est ravie de l'avoir fait car ce costume te va à ravir. Tu es vraiment très beau dedans. » Elle sourit doucement, essayant d'alléger l'atmosphère, sans pour autant quitter ses bras.
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Ce n'est pas de ta faute, a-t-il envie de répondre. C'est à cause de tous les cons qui se baladent en ville, ceux qui auraient vu par mégarde son visage lors des échanges pour le gang, ou qui auraient démasqué son identité. Malgré la prudence dont il fait preuve et la réputation qui peuvent lui permettre de passer entre les mailles du filet, on est jamais à l'abri. N'importe qui pourrait être en train de l'attendre dans le parc, n'importe qui pourrait se cacher une arme à la main pour en finir avec lui, ou pour essayer de faire sortir Alexei de sa cachette. Il prend des risques, tout le temps, et sa vie se résume à tout anticiper pour ne pas avoir de mauvaise surprise. Tout ça, malheureusement, il ne peut pas lui avouer. Pas alors que les raisons qui l'ont poussé à la séduire étaient les pires qui soient. Et maintenant il est là dans le cœur de la nuit à courir à elle, craignant que ce ne soit une blague ou une prise d'otage. Il s'est toujours trouvé fort, mais les sentiments le rendent faible et paranoïaque. Ses inquiétudes ne sont pas éteintes, bien au contraire. Il fronce les sourcils à l'évocation d'Aaron, un élan de jalousie étreignant son cœur, teinté de colère. Comment ce petit con peut oser encore se mêler de la vie d'Evangeline ? « Et pourquoi tu lui dois de l'argent ? Tu n'es plus avec lui, tu ne lui dois rien. » tranche-t-il. Dès le prochain soir, il ira trouver Aaron et lui foutre la trouille de sa vie. Le choper en plein milieu de ses activités de merde, l'attraper par le col et lui faire comprendre que s'il daigne revenir voir Eva, la touche ou lui réclamer de l'argent, son crâne finira explosé contre le mur le plus poisseux du quartier. Elle n'en saura rien, mais il le fera. « Trois cent c'est énorme Eva... » Même si pour des gens comme eux, c'est de l'argent de poche, l'autre ne le mérite pas plus qu'il ne méritait un grain de café de leur part.
Il recule d'un pas, poussant un soupir avant de regarder les alentours. Il a bien fait de quitter le travail et de la rejoindre. En se passant une main dans les cheveux, Cassian essaie de retirer l'air terrifiant qui peut se peindre sur son visage quand il a envie d'en découdre. Relaxer sa mâchoire, cesser de froncer les sourcils, adoucir son regard. Au moins, il peut le faire quand la jeune femme vient à nouveau se blottir contre lui. Il la serre dans ses bras, ferme les yeux quelques secondes, apaisé par ce doux contact. Il a toujours été habitué aux rapports avec les autres brutaux, faits de poings, de coups, et aujourd'hui elle lui offre l'attention qu'il attendait depuis longtemps. Depuis qu'il a quitté sa famille, même s'il préfèrerait se couper un doigt que de l'affirmer. « C'est rien. J'avais envie de te voir. » Et c'est vrai. « Viens, on va marche, ça va te faire du bien, d'accord ? » Mais il ne la lâche pas pour autant. La chaleur de son corps lui fait beaucoup de bien et il sourit bêtement à cette idée. « Eva, tu vas peut-être me prendre pour un fou mais... J'ai un poing américain. J'aimerais te le donner, ça me rassurerait que tu l'aies quand tu te balades tout seule la nuit. Je t'apprendrais à t'en servir. Tu veux bien ? » Il n'a même pas besoin d'une telle arme pour se défendre, alors autant la laisser à quelqu'un qui en a vraiment besoin. Avec quelques cours de self defense, oui, ce serait mille fois plus sûr pour elle. Parce qu'il craint chaque jour de ne pas être dans la possibilité de la défendre s'il lui arrive quelque chose.
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Lorsqu’elle se trouve dans ses bras, Evangeline se sent mieux. Mais elle s’en veut pourtant de l’avoir dérangé et forcé à venir, alors qu’il était sur son lieu de travail. Elle ne pensait vraiment pas à mal en sortant ainsi la nuit, elle avait simplement envie de prendre l’air. Histoire de se changer les idées. Lorsqu’elle sent que Cassian s’éloigne un peu, la blonde le relâche. Elle ne veut pas le forcer à rester dans une étreinte qu’il ne désire pas. Soupirant, le visage tourné pour qu’il ne puisse pas voir ses yeux rougis, Evangeline vient à lui expliquer ce qui la tracasse. C’est surtout le fait qu’Aaron soit venu la voir qui la dérange. Et pour cause, Eva sait parfaitement qu’il va revenir. Il est persuadé qu’elle lui doit de l’argent, et pour être tranquille, elle a cédé aujourd’hui. Haussant les épaules, elle sait très bien que Cassian a raison. Et elle est entièrement de cet avis d’ailleurs. Mais son ex ne semble pas être en accord avec ça. « Je ne lui dois rien. Enfin pas à mes yeux. Mais lui dit que je lui en dois, avec tout ce qu’il a fait pour moi … » Alors que c’est surtout elle qui a payé de nombreuses sorties. Et plusieurs fois, elle l’a dépanné sans rien demander en échange, alors qu’il avait utilisé tout son argent pour des sorties ou des fêtes. Soupirant doucement, elle pince les lèvres avant d’hocher la tête positivement. « Je sais que c’est énorme … Mais il voulait pas partir. » C’est bien pour cette raison que la blonde a fini par céder et lui donner cet argent.Comblant la distance qui la sépare de Cassian, Evangeline vient se blottir une nouvelle fois contre lui. Elle a besoin de cette étreinte. Et même si elle s’en veut de l’avoir dérangé, elle apprécie de l’avoir vu dans son costume qui lui va à ravir. Un sourire étire ses lèvres, lorsqu’il lui dit qu’il voulait la voir. Elle aime l’entendre, alors qu’elle se rend compte que ce qu’elle ressent, semble être partagé. Hochant doucement la tête, Evangeline accepte. « D’accord. » Mais ce n’est pas pour autant que la blonde le relâche pour autant. Bien au contraire, elle reste dans ses bras, appréciant cette étreinte qui lui fait du bien. Cassian reprend et Evangeline est surprise. Se reculant pour pouvoir le regarder, elle n’est pas sûre de vouloir accepter. « Tu m’as vu ? Je ne ferais peur à personne, même avec ça ! » En même temps, elle n’est pas très grande. Passant une main dans ses cheveux, Evangeline voit bien qu’il semble inquiet. Aussi, elle finit par céder. « C’est d’accord, si ça peut te rassurer. » C’est l’essentiel, même si elle n’est pas très rassurée à l’idée d’avoir ça. Sauf qu’elle a bien compris que Cassian était inquiet donc elle veut pouvoir lui enlever ce poids des épaules. Surtout qu’elle aime beaucoup se balader la nuit. Frissonnant un peu, elle tente d’essuyer ses yeux rougis, espérant que cela soit apaisé. « On va marcher du coup ? Ou tu dois retourner au travail ? » Entrelaçant ses doigts avec les siens, Evangeline lui sourit doucement. S’il doit retourner à la boîte de nuit, elle le comprendra tout à fait.
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Il n'ose même pas imaginer jusqu'où ce con aurait été si elle avait refusé. Rien que de l'imaginer s'emparer d'Eva contre sa volonté, la brisant jusqu'à son dernier fragment d'âme, réveille la part la plus sombre de sa personnalité. Dans son travail, il est capable de faire preuve de sang froid. Même quand on avait menacé ses proches, il avait gardé le sourire, comme si ça ne l'atteignait pas. Parce que sa famille, au fond, s'est débarrassé de lui et n'a jamais cherché à le ramener sur le droit chemin. Mais Evangeline, c'est différent. Cette femme, douce et naïve, ne mérite pas que le monde s'écroule sur elle. Il l'en empêchera. Et si un jour cette histoire doit se terminer, il en acceptera les conséquences, tant qu'elle est en sécurité. Il l'aidera de lui-même à se transformer en une femme impitoyable, s'il n'y a que ça pour la sauver face aux Aaron de ce monde.Frissonnant légèrement, il baissa la tête pour la regarder, pinçant les lèvres face à sa réaction. Il aurait dû s'en douter. Alors il passe une main sur sa joue tendrement, avant de pousser un long soupir. « Je t'apprendrais à t'en servir. Justement, tu es petite, c'est un avantage. » Elle peut facilement se soustraire à quelqu'un d'aussi grand que lui, déjà. Elle peut se faufiler et se cacher facilement. Même sans user de la force, utiliser son intelligence et sa ruse seraient un bon moyen. Mais pour ça, il allait devoir l'entraîner à penser comme tel. Il sort alors le poing de sa veste en cuir, et vient le glisser dans ses mains délicatement, gardant ses doigts contre les siens pendant quelques secondes. Elle avait les doigts froids, contrastant avec la chaleur de ses propres paumes. « Ne vise pas la mâchoire, ce serait trop facile d'arrêter ton bras. Vise les genoux, le ventre, ou l'entrejambe. » intime t-il d'une voix plus basse au cas où quelqu'un les entendrait.
Il se sent soulagé qu'elle porte ce simple objet, ce sera déjà un bon début. Prenant sa main, il se met à marcher tranquillement dans le parc. Le calme de la nuit a quelque chose d'apaisant, et il comprend pourquoi elle aime être ici. On se croirait en sécurité, et tout semble beau. Il ne peut pas lui en vouloir, il vit davantage la nuit que le jour. « C'est l'avantage d'être l'ami du patron. Je peux y retourner quand je veux. » Et il rattrapera les heures plus tard, même s'il en fait déjà largement plus que nécessaire si on compte le gang en plus du Pays des Merveilles. « Tu fais souvent des insomnies ? Et tu te promènes souvent la nuit ? » demande t-il par curiosité. Elle est adulte, elle fait ce qu'elle souhaite. Mais il ne l'avait jamais imaginé comme appréciant ce monde si mystérieux et parfois aussi, un peu terrifiant. Peut-être qu'elle a plus de caractère qu'elle ne veut l'avouer, pense-t-il aussitôt.
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Lorsqu’Aaron avait débarqué chez elle, Evangeline n'avait pas été des plus rassurée. Surtout lorsqu'il a commencé à lui demander de l'argent, prétextant que c'est elle qui lui en doit et non l'inverse. Pourtant en réalité, c'est elle qui a payé tout le temps de leur relation, et qui lui a même dépanner de l'argent à plusieurs reprises. Sans jamais qu'il vienne à lui rembourser d'ailleurs. Chose qui agace quelque peu la blonde, alors que c'est l'argent que son père lui a laissé et qu'elle prend soin de dépenser. Fort heureusement, la présence de Cassian, lui permet d'être apaisée un petit peu. Elle profite donc de cette étreinte, alors qu'elle aime particulièrement être dans ses bras. Même si elle se sent minuscule à côté, elle se sent comme protégée et en sécurité. Mais lorsqu'il vient à lui parler du poing américain, Eva ne peut s'empêcher de se demander s’il est sérieux. Elle est tellement petite qu'elle ne fera personne avec ça. Fronçant les sourcils, Evangeline ne voit pas en quoi sa petite taille est un avantage. Bien au contraire, alors qu’elle fait trois pas quand une personne normale en fait qu'un. Autant dire, qu'elle n'est pas prête de réussir à s'enfuir s'il lui arrivait quelque chose. Voyant que cela inquiète Cassian qu'elle soit toute seule la nuit, elle finit par céder et accepter de prendre cette arme de fortune. Il vient donc à lui glisser entre les doigts, et elle ne peut s'empêcher de remarquer qu'elle est complètement gelée alors que lui ses paumes sont chaudes. La blonde ne peut s'empêcher de rougir lorsqu'il évoque le fait de viser l'entrejambe, alors qu'elle ne se voit absolument pas faire un geste dans cette direction face à un inconnu. Mais elle se contente de hocher la tête positivement, signe qu'elle a parfaitement compris ce qu'il a voulu lui dire. « Mais je ne pense pas que j'aurais besoin de faire ça un jour. » Elle ne voit pas pourquoi elle devrait dégainer ça, alors qu'elle ne fait que se promener le soir. Juste histoire de se changer les idées. Gardant sa main dans celle de Cassian, elle ne peut s'empêcher de trouver ce simple geste des plus agréables. Marchant donc tranquillement à côté, faisant attention où elle met les pieds pour ne pas tomber, elle est contente de voir que son esprit finit par s'apaiser. Mais Evangeline vient à s'inquiéter du fait qu'il n'est pas retourné travailler, et elle a peur de lui attirer des ennuis. « C'est sûr que ça doit aider. Mais je ne veux pas que tu aies des problèmes par ma faute. » Elle lui sourit doucement, avant de lui mettre un léger coup d'épaule. Mais bien évidemment, cela atteint le bras et non l'épaule de Cassian, comme si cela avait été le cas s'il était beaucoup plus petit. Ou elle plus grande au choix. Regardant devant elle, Eva finit par soupirer avant de hocher la tête positivement. « Un peu oui. Depuis le décès de mon père en réalité. J’imagine la scène alors que je n’étais pas là, tu vois ? Et donc me promener la nuit me permet de souffler et d'apaiser un peu mon esprit qui tourne tout le temps à plein régime. » Surtout quand elle n'arrive pas à peindre ou à dessiner, prendre l'air est la meilleure des choses. Aussi elle a pris l'habitude de sortir régulièrement, mais ces derniers temps c'est souvent la nuit. « Mais je n'ai jamais eu de problème, il ne fallait donc pas t'inquiéter autant. » Elle lui sourit tendrement, alors qu'elle ne peut s'empêcher malgré tout de trouver cela mignon qu'il s'inquiète pour elle. Signe que leur relation est sérieuse également pour lui, et qu'il n'est pas simplement en train de se jouer d'elle. Puis elle repense à un détail, et rit doucement. « J’aurais pu venir à la boîte de nuit, mais j'avais peur de ne pas réussir à te trouver. Et puis, je ne voulais pas te déranger alors que tu étais en train de travailler. »
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Cassian pousse un soupir. Il se doutait d'avance de sa réponse. Depuis qu'ils se connaissent, il a bien compris qu'Evangeline ne ferait pas de mal à une mouche alors que lui serait capable de trouver des larbins pour détruire le pays à sa place, si c'était nécessaire. Au moins, elle ne le repousse pas et accepte de prendre cette arme, ce qui le soulage momentanément. Il lui dira sûrement un jour tout ce qu'il peut pour qu'elle ait la force de se défendre le jour où ça arrive, mais c'est encore trop tôt. Avant de lui dire, il devra peser le pour et le contre. A partir du moment où il parlera du gang, elle sera forcément impliquée. L'heure n'est pas venue. Il ne veut pas être obligé de la quitter sous prétexte qu'elle serait en danger. Il rit quand elle dit qu'elle va lui attirer des ennuis. Oh non, il est doué pour s'en attirer lui-même, et ce n'est pas dans le travail que ça va déranger. Il lui arrive d'être en retard, ou de s'éclipser pour gérer les affaires de drogues. Il a trouvé un équilibre entre ses deux activités et ça ne pose de problème à personne. « C'est rien, ils comprendront. L'équipe peut gérer, ils savent ce qu'ils ont à faire en mon absence. Et je garde mon téléphone, pour les rejoindre en cas d'urgence. » A moins que quelqu'un ne se blesse ou que des petits cons viennent mettre le bazar, ça devrait aller. En quelques minutes, il sera de retour sur place. Il fera ensuite la fermeture à la place d'un collègue ou deux.
Préférant oublier tout ça, il s'intéresse à elle et ses insomnies. Il frissonne à l'évocation de son passé. Gardant le silence quelques secondes, il finit par soupirer, serrant un peu plus sa main dans la sienne pour lui apporter son soutien. Elle n'a pas eu une vie facile, et il comprend les raisons de sa sensibilité et de sa naïveté. « Même si tu avais été là, tu n'aurais probablement rien pu faire, ou tu aurais quitté ce monde avec lui. » Après quelques secondes, il se confie à son tour. « J'ai perdu mon père aussi. Je le revois mourir régulièrement, dans mes rêves. » prononcer ces mots lui coûtent et il a l'impression que l'air se rafraîchit d'un coup. Comment peuvent-ils tous penser qu'il est à l'origine de ce drame ? Même s'il était jeune, con, et qu'il avait fait n'importe quoi de sa jeunesse au point de décevoir le Greenbriar, il n'aurait jamais commis un acte aussi affreux.
Regardant devant lui, Cassian souffle doucement pour garder les pieds sur Terre. Ils ont peut-être vécu plus de choses en commun qu'ils ne peuvent se l'avouer. Tournant la tête pour la regarder, il lui rend son doux sourire. Il ralentit le pas pour se pencher et venir déposer un baiser sur ses lèvres. « Eva, je suis plus grand que la moitié des gens, tu m'aurais trouvé du premier coup. » Il suffisait de chercher un phare dans la nuit pour le trouver. Parfois, c'était le point qu'il détestait le plus dans sa vie. Poussant un soupir, il sursaute en entendant des bruits dans les branchages. Se rapprochant de la blonde, passant un bras autour de ses épaules pour la protéger en cas de danger, il fait la moue et parle plus bas. « Sûrement des écureuils. Il y en a trop par ici, et peut-être quelques rats. Mieux vaut rester sur le chemin. » commente t-il alors que le bruit a cessé. Il vaudrait mieux que ce ne soit que ça.
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@ Evangeline Archeron
Soirée d'hiver.
S’il y a bien une chose qu’elle ne veut pas, c’est bien celle d’attirer des ennuis à Cassian. Evangeline s’en veut de l’avoir forcé à quitter son travail, même si dans un sens, elle ne faisait rien de mal. Mais il s’est inquiété et il est venu la rejoindre. Elle aurait mieux fait sans nul doute de rester chez elle, plutôt que de sortir dans le parc en pleine nuit. Mais apparemment, cela fait rire son petit-ami, avant qu’il ne vienne à la rassurer. Eva est rassurée de savoir que son équipe peut gérer la boîte de nuit sans lui et qu’il peut toujours être joignable ou les joindre, en cas de problème. Même si l’étudiante en arts espère que ça ne sera pas le cas. Maintenant qu’il est là, elle compte bien profiter un peu de sa présence, avant de rentrer. Surtout qu’elle n’a pas sommeil encore, et ne veut donc pas rejoindre l’appartement qu’elle partage avec Cléo et Elain. Continuant de marcher à ses côtés, sa main chaude dans la sienne, Evangeline vient à lui parler rapidement de son père. C’est un sujet qu’ils n’ont pas encore abordé, mais la demoiselle ne veut rien lui cacher. Même si c’est difficile pour elle d’en parler, surtout qu’elle était jeune quand c’est arrivé. Evangeline hausse les épaules. Il est certain qu’elle n’aurait rien pu faire, mais cela ne l’empêche pas de se sentir fautive dans un sens. Si elle n’avait pas été à l’école ce jour-là, est-ce qu’elle n’aura pas pu l’aider ? Le cœur de l’étudiante se serre en entendant que Cassian a perdu également son père. Serrant à son tour ses doigts entre les siens, elle souffle doucement. « Si je le pouvais, je protégerai tes rêves pour que tu ne revives pas ça. Tu ne le mérites pas. » Elle ne sait pas ce qui s’est passé, mais Evangeline ne lui pose pas la question. Et pour cause, elle est persuadée que chacun pourra parler s’il le souhaite un jour. Quand ils seront prêts. Repensant à un détail, Evangeline ne peut s’empêcher de rire doucement. Elle avait pensé à aller le voir directement sur son lieu de travail, mais elle avait peur de ne pas le trouver. Et ce n’est pas l’endroit où elle est le plus à l’aise. Sans parler qu’elle ne voulait pas le déranger. Souriant contre ses lèvres, Eva apprécie ce baiser doux. Elle n’a jamais connu cette sensation de bienêtre qui en découle, lorsqu’elle était avec Aaron. « Tu es grand oui, mais si tu étais dans ton bureau, je ne t’aurai pas vu. Puis avec ma taille, je te signale que tout le monde est plus grand. Un peu comme Arthur et les Minimoys tu vois ? » Elle trouve la comparaison drôle. Soudain, Cassian se rapproche d’elle alors qu’elle voit bien qu’il n’est pas rassuré. Pour sa part, Evangeline n’a rien entendu. Il reprend et elle regarde autour d’eux, pas très rassurée. « J’espère qu’ils ne vont pas nous prendre pour des noisettes alors. » Elle ne sait pas si les rats mangent ça, mais dans le fond, elle ne veut pas vérifier. Marchant donc aux côtés de Cassian, elle reste sur le chemin. Puis en voyant sa main tatouée, elle vient à caresser doucement le dos de cette dernière. « Tu as fait ton premier tatouage à quel âge ? » Curiosité, mais dans le fond, c’est surtout qu’Evangeline veut apprendre à le connaître. Et tout savoir de lui.
(c) Dandelion
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@ Cassian Greenbriar
Soirée d'hiver
ft. Evangeline Archeron
Never gonna change my mind
We can leave it all behind
Nothing's gonna stop us
No not this time
We can leave it all behind
Nothing's gonna stop us
No not this time
Cassian est rassuré qu'Evangeline ne le juge pas sur son passé. Pour l'instant, il se doit d'être silencieux sur certains points de sa vie mais il a le sentiment qu'il pourra prochainement réellement se confier à elle. Il sent que derrière sa carapace de douceur et de pudeur, elle a le caractère d'une femme capable de changer le monde. Elle est ce qu'il lui faut dans sa vie, et quand elle est là, il peut au moins avouer qu'il ne fait pas de cauchemars.Il fronce les sourcils et hausse les épaules, amusé par la situation. « Tu vois vraiment les chaises si hautes et les gens si grands ? » demande t-il en essayant de s'imaginer ce que l'inverse pourrait donner. Il est vrai qu'à côté d'elle, il a l'air d'un géant. « Par contre, non, je vois pas ce que c'est Arthur et les Minimoys. Tu m'expliqueras ? » Il a beau chercher dans sa mémoire, il ne sait pas d'où vient cette expression. Avec le temps, il a compris qu'un Minimoy était quelqu'un de très petit, mais Eva n'est pas la plus petite des femmes. Enfin, il imagine que chacun a sa propre vision du monde, certains avec plus de couleurs que d'autres, certains voyant les objets plus grands que d'autres.
Il lève les yeux au ciel à sa remarque et sourit en coin. Même si l'inquiétude a pointé le bout de son nez, elle arrive à le faire rire. Ce n'était pas arrivé depuis longtemps. Il se sent en sécurité à marcher avec elle, « S'ils veulent des noisettes... C'est sûrement à moi qu'ils s'attaqueront en premier, non ? » plaisante t-il, à peine sûr que ce qu'il dise soit vraiment drôle. C'est peut-être déplacé, mais cette réplique était vraiment naturelle pour lui. Observant leurs mains, il réfléchit quelques secondes. « Dix-huit ans, je crois. Je me rappelle plus trop. Le premier que j'ai fais est ma croix inversée sur mon bras gauche. » Il hausse les épaules, tentant de se souvenir des raisons qui l'ont poussé à se le tatouer, puis quelques autres des mois après. « Je crois que j'essayais juste de faire mon chemin et de dire à mes parents que je ne les écouterais pas. » Il sourit puis pose son regard sur la jeune femme, curieux. « Tu aimerais te faire tatouer ? » demande t-il en haussant un sourcil.
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@ Evangeline Archeron
Soirée d'hiver.
Evangeline ne le forcera pas à parler de son passé. Elle respecte parfaitement le fait qu'il ait son petit jardin secret, alors que cela ne doit pas être évident pour lui d'en parler. Elle espère qu'un jour il aura assez confiance en elle pour le faire, mais jamais elle n'ira le pousser pour qu'il le fasse. Riant doucement à sa demande, elle hausse les épaules avant de répondre. « Pas forcément. Mais c'est vrai que toi tu es un géant à côté de moi. » La plupart des gens sont plus grands qu'elle, mais il est vrai que Cassian dépasse la moyenne. Mais cela ne l'a jamais dérangé, alors qu’Eva se sent protégée lorsqu'elle se trouve à ses côtés. Et ce qu'elle ressent pour lui, elle ne l'a jamais éprouvé pour personne d'autre. C'est bien pour cette raison qu'elle espère qu'un jour Cassian aura assez confiance pour lui partager ce qu'il a vécu par le passé. Mais en même temps, elle peut comprendre que cela ne soit pas simple car il doit avoir quelque chose de lourd derrière. La blonde continue de rire lorsqu'il lui dit qu'il ne connaît pas Arthur et les Minimoys. « Pourtant tu n'es pas si vieux. Mais c'est pas grave, je te montrerai le film un jour. Mais pour t'expliquer, c'est un jeune garçon qui se retrouve rétréci pour aider un peuple secret. Et comme ils sont tout petits, même les fourmis leur paraissent immense. » Et parfois, elle se sent un peu comme lui lorsqu'il a découvert qu'il avait rétréci. Lorsque Cassian lui demande si elle a entendu du bruit, Eva est surprise car elle n'a pas eu l'impression qu'il y avait le moindre bruit autour d'eux. Et elle ne peut s'empêcher de rire doucement, essayant d'alléger l'atmosphère et de détendre Cassian. Elle rit doucement en entendant sa réponse, bien que ses joues se colorent de rouge quelque peu gênée. Mais pour une fois, elle a compris l'allusion, et elle ne peut s'empêcher de trouver ça relativement drôle malgré tout. « Oui tu as intérêt à les protéger. » Même s'ils n'ont jamais encore rien fait, Eva est de plus en plus à l'aise à l'idée de franchir ce cap avec lui. Elle a toujours voulu attendre la bonne personne, et dans le fond, elle sait que Cassian l’est. Baissant le regard, Evangeline voit le tatouage qui se trouve sur sa main. Elle caresse cette dernière de son pouce, avant de lui demander à quel âge il a fait le premier. C’est un moyen pour elle d'apprendre à le connaître un peu plus, alors qu'il semble avoir mille et une parts de mystère autour de lui. Elle sourit doucement avant de lui lancer un clin d'œil. « Déjà rebelle à cet âge. » Mais cela ne la dérange pas, alors qu'elle trouve que cela lui correspond parfaitement. Cassian a un look bien à lui, mais qui plaît énormément à Evangeline. « Je crois que j'aimerais oui. Mais j'ai tellement peur des aiguilles, que je ne sais pas si je serai capable de franchir le cap. » Elle rit doucement, quelque peu nerveuse, mais pourtant c'est là la vérité. Elle a toujours eu peur des aiguilles, si bien que même une prise de sang lui semble un acte infranchissable. Tout en marchant, Eva vient à poser sa tête contre le bras de Cassian. « Tu as déjà fait des tatouages pour ta famille ? enfin si tu veux répondre bien sûr… »
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