Book of Tale
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Just a chance | Samael E. Spector

@ Alina Flemming

anna
Alina Flemming
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24.12.23 23:08
Just a chance

Décembre 2023

Le jour j était arrivé ! C'était le moment où pour la première fois, Alina allait rencontrer son frère aîné. Celui qu'elle n'a pu que connaître dans les dernières paroles de sa mère mourante. Alina s'est créé tous les scénarios possibles pour cette rencontre. Sans compter qu'elle l'a imaginé tant de fois depuis le moment où elle a su. Mais son imagination ne l'a jamais satisfaite pleinement. Il y a toujours de doute léger, mais ô combien vicieux qui vous martèle l'esprit.

C'est nerveuse que la demoiselle l'attendait. Si nerveuse, que celle-ci était venue bien à l'avance. Trop même. Alors, elle s'était proposé à aider en faisant des pâtisseries dans la cuisine. Elle avait ramené tout ce qu'il fallait pour faire des cannolis. Ce n'était pas quelque chose qui demandait énormément de travail. Declan a pu comprendre que celle-ci avait ressenti le besoin de s'occuper l'esprit. Alina s'était confié à lui et il n'avait pas hésité de lui proposer son aide et des conseils si elle en avait besoin. Bien qu'Alina sentait les larmes monter, la demoiselle se contenait et continuait de sourire. Cette rencontre allait être lourde dans tous les sens du terme. Ce n'est pas une rencontre qui débutera sous une note agréable étant donné l'histoire que sa mère lui avait caché jusqu'à présent. Alina ne savait même pas ce qu'Azelia avait dit pour attirer Samael à l'Aristocats Bar.

C'était donc nerveuse qu'elle regardait dans la salle principale quand elle avait fini de préparer les pâtisseries. Le regard qui se pose directement vers la porte d'entrée dès que la clochette tintait pour annoncer un nouveau client. Mais ce n'était pas lui. Plus le temps passait et plus cette boule au ventre ne la quittait plus autant que la dernière lettre de sa mère pour ce fils qu'elle n'a jamais oublié. Comment Alina allait faire pour lui annoncer cela ? Lui qui a toujours cru que sa mère était morte.

À bout de nerfs, Alina s'est rendu à l'arrière pour souffler un peu dehors passant la porte de l'entrée du personnel. Elle marchait écrasant la neige sous ses pieds dont le son l'apaisait étrangement. La pauvre se triturait l'esprit pour savoir comment annoncer la chose sans le braquer ou le choquer. Elle ne souhaitait pas non plus avoir un rejet de sa part. Alina était toute seule et elle avait besoin de son frère. De le connaître. De ne plus avoir ce vide béant dans le cœur qu'elle dissimulait au quotidien par son énergie et son sourire. Après tout, ne dit-on pas que derrière un sourire peut se cacher de nombreuses douleurs ?

Depuis la mort de sa mère, Alina a tenu le coup sans savoir réellement par quel miracle. Du moment où sa mère s'en est allé, la jeune femme s'est dit que personne ne serait là pour la prendre dans ses bras si elle venait à pleurer. Bien sûr, sa nounou et sa famille ont toujours été très présentes, mais Alina avait appris de sa mère qu'on ne pouvait pas toujours se laisser ronger par ses faiblesses surtout quand on est seul. Il faut parfois se faire violence pour affronter les mondes. Craquer n'était pas quelque chose d'horrible, mais il ne fallait pas non plus plonger dans cette mauvaise routine. Si avant Alina ne comprenait pas ce mode de fonctionnement plutôt dur, après avoir entendu la vérité que sa mère cachait, la fille pouvait mieux comprendre le côté dur et impénétrable de cette femme qui lui paraissait parfois tellement inaccessible. Cette souffrance et cette terreur qu'elle a dû vivre au quotidien a forgé chez la mère, un mode de fonctionnement différent. Ne plus être une victime, mais actrice de sa vie et mieux encore une guerrière jusqu'à ce que la maladie entre en jeu.

En revenant à l'intérieur au bout d'une demi-heure à peu près, Alina sent cette fois ce qu'est la différence entre le chaud et le froid d'un véritable hiver. Il faut avouer qu'elle adore cette sensation. Tout ce qui est nouveau plaît forcément, mais comme l'enfant éternelle qu'elle peut être, la demoiselle ne se lassera jamais de vivre des hiver comme elle peut le connaître ici. Remettant sa veste dans les vestiaires, elle voit Declan venir et le prévenir qu'il était là.

Alina ne se précipite pas, mais son pas n'est pas non plus lent. Lorsqu'elle va vers la salle, elle le reconnaît. Il semblait à la fois proche des photos sur l'instagram d'Azelia, mais différent aussi. Il avait l'air de sourire avec la petite-amie de son patron, mais là, c'était différent. Comme s'il était éteint. Se mordant la lèvre, elle prend une profonde inspiration s'accrochant à la bandoulière de son sac à main.

<< Un pas après l'autre. >> Murmure-t-elle pour elle-même avant de prendre une grande inspiration pour se donner du courage. Elle finit par avancer vers la table où il se trouvait s'arrêtant un instant à côté de la table. Alina le regarde, sans doute un peu trop longtemps, comme si son esprit s'était déconnecté sur le moment. << Excusez-moi. >> Fit-elle en revenant à la réalité lorsqu'un chat vient se frotter à elle comme pour la sortir de sa torpeur. << Merci d'être venue. >> Dit-elle enfin alors qu'Alina prend place en face de lui puis l'observe à nouveau ayant du mal à croire qu'il était là. Juste sous ses yeux. Des yeux bleu vert magnifiques. Durant une seconde, la demoiselle s'y perd, mais se reprend vite. << Euh… Je vous offre quelque chose à boire ? À manger ? C'est moi qui invite, c'est la moindre des choses. >> Elle regarde autour d'elle cherchant une sorte de force, mais c'est son petit chouchou, un chat roux qui vient se coucher sur ses jambes. Les ronronnements apaisent et la jeune femme le caresse avec douceur le remerciant intérieurement. Comme elle aimerait le prendre, mais ce n'est pas possible dans sa chambre universitaire. << Je sais que cela peut vous paraître étrange cette rencontre… >> Elle se mord la lèvre, un peu nerveuse. << Je… Je m'appelle Alina Flemming… J'aurais dû commencer par me présenter... Pardon... >> C'était mieux non ? Mais cette situation la rend si nerveuse, elle ne savait pas comment faire face. << Mais avant, commandons quelque chose, ça nous fera du bien. >> Elle lui sourit avec douceur avant de commander un chocolat chaud à Declan. Elle n'avait pas faim. Son ventre était bien trop noué pour ça. Elle laisse le temps à Samael de passer sa commande avant de reporter son regard sur son visage. << Qu'est-ce que… Qu'est-ce qu'Azelia vous a dit exactement ? >>


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Samael E. Spector
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26.12.23 13:30
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La surprise avait été totale quand il avait vu Azelia débarquer chez lui avec cet air mutin et relativement conspirateur comme si elle savait quelque chose que lui il ignorait totalement. elle lui avait juste demandé de venir au bar vendredi à une heure donnée sans trop lui expliquer le pourquoi du comment en lui disant juste que c'était important et qu'elle voulait le présenter à quelqu'un. Il l'avait regardé avec un air sacrément suspicieux, pas vraiment ravi à l'idée qu'elle veuille le présenter à qui que ce soit et avait été très clair sur le fait qu'elle n'avait pas intérêt à lui arranger un rendez-vous parce que ça ne l'intéressait pas mais elle lui avait assuré que ce n'était pas le cas sans vouloir lui en dire plus. Elle avait même ajouté qu'il ferait mieux de ne pas contrarier une femme enceinte en prenant cet air profondément blessée et vexée. Comment aurait-il pu dire non? Il avait quand même maugrée que c’était une manipulatrice et qu’elle lui cassait les pieds avant d’accepter.

Cette période n'était vraiment pas parmi ses préférés, le moral n'était pas vraiment au beau fixe ces derniers temps depuis ses dernières visites à la prison pour essayer de tirer des informations à son père. Il avait besoin de savoir, besoin de comprendre. Le revoir lui avait fait l'effet d'une bombe et depuis il se sentait un peu à côté de la plaque comme si beaucoup trop de choses lui revenaient soudain à l'esprit, venant hanter jusqu'à ses nuits. Evie lui avait bien proposé de l’accompagner pour lui donner de la force mais il ne pouvait pas se résoudre à mener la personne qu’il aimait le plus au monde en face de quelqu’un comme lui. Quelqu’un qui avait semé derrière lui les corps meurtris de ses victimes sans jamais exprimer la moindre émotion, le moindre remord durant ses procès qui avaient été plus une forme de jeu pour lui alors que les inspecteurs essayaient désespérément de lui tirer des informations. Nul doute que son fils ai su devenir écrivain quand lui même se plaisait tant à jouer avec les mots sans cesse. Toutes ses paroles n’étaient qu’une sorte d’énigme, parce que ça l’amusait. Assis en face de lui pour la première fois en 15 ans leurs yeux bleus verts d’un vert plus soutenu encore chez Sam s’étaient retrouvés et il avait eu à subir son jugement comme si c’était à lui de rendre des comptes. Il s’en rendait compte, ça tenait plus de l’évaluation qu’autre chose. Il avait cherché à savoir qui il était, comment il était, si il fonctionnait comme lui. Mais si Sam avait bien des défauts, jamais il n’aurait attenté à la vie de qui que ce soit. S’il aimait boxer c’était pour se défouler, pas dans le but de blesser. Et même quand il en venait à se battre, jamais il n’avait menacé la vie d’un autre être humain. Il n’était pas comme ça. Il l’avait interrogé sur sa mère, encore et encore. Cherchant à savoir quelles informations à son propos pouvaient être vraies mais rien. Juste ce fin sourire narquois et un semblant de haussement d’épaule. “ C’est toi et moi. Juste toi et moi. “ Lui avait-il simplement dit. Voilà qui l’avançait. Il était parti sans se retourner, perdu dans ses songes et depuis il ne s’arrêtait plus. Son cerveau cogitait plus que jamais et le sommeil était foncièrement mauvais.

Ses écrits s’en ressentaient, alors qu’il se sentait l’âme poétique en ce moment même les rimes étaient sombres. Son éditeur n’avait rien à en redire apparemment, ça faisait partie de l’univers d’Eiros Carrowes, l’auteur. Si son nom venait d’un roman d’Edgar Allan Poe, il fallait bien admettre que parfois l’ambiance qu’il mettait dans ses romans pouvaient en être le reflet. Il s’en rapprochait et éspérait quand même avoir une vie moins perturbée que celle de l’auteur. Les écrits troublés d’un esprit dérangé, aimait-il à se dire avec un soupçon d’ironie. Plutôt lucide sur le fait qu’il ne soit pas le plus équilibré. Rien de nouveau.
Il avait rejoint le bar à chats, étrangement les félins semblaient toujours avoir une grande tendresse pour lui qui n’était pourtant pas le plus avenant. Il avait bien repéré Azelia qui était bien entendu venue aider Declan aujourd’hui même s’il la suspectait surtout d’être terriblement curieuse. La blondinette avait voulu s’assurer d’être là au cas où ça se passait mal, et elle savait aussi que son cher et tendre ne le portait pas spécialement dans son coeur alors c’était surement plus prudent comme ça. Sam s’était installé, un adorable chat blanc venant trouver ses genoux qu’il avait palpé de ses pattes avant de s’y allonger en ronronnant sous le regard de l’écrivain qui avait gratouillé le haut de sa tête lentement.

Il avait relevé ses yeux en sentant une présence à ses côtés, sa mâchoire se crispant instantanément un peu alors qu’il observait la jeune femme. Plus jeune que lui d’après lui, rouquine. Elle avait un petit quelque chose de familier sur lequel il n’arrivait pas vraiment à mettre le doigt, mais il ne voyait pas trop qui elle pouvait être et surtout ce qu’elle lui voulait. A ses excuses il n’avait rien répondu, perplexe, plongé dans ses pensées alors qu’il suivait du regard sa manière de s’installer. Il la sentait nerveuse, tout dans le moindre de ses mouvements montrait le stress d’ailleurs. « Azelia a su être convaincante. Mais j’aimerais savoir ce que vous attendez de moi. » Direct, peut être un peu trop incisif. Il s’était repris un peu, tapotant lentement ses doigts sur la table devant lui en un mouvement rythmé. Index, majeur, annulaire, auriculaire, puis en sens inverse, et il repartait. « Un café, ça ira très bien… Merci. » Petit mangeur en général dans ce genre de situation, il préférait savoir au plus vite.

Le chat sur ses genoux avait poussé un miaulement de protestation puisqu’il avait arrêté de lui gratter la tête, le brun venant y reposer sa main pour le caresser tranquillement alors qu’il ne quittait pas pour autant la jeune femme des yeux en inspirant longuement. Alina Flemming… Non, jamais entendu parler. « Mademoiselle Flemming, donc. Pas besoin de me présenter je suppose puisque vous avez demandé à me voir. Qu’est ce que je peux faire pour vous? Si vous êtes parente avec une des victimes de mon père j’en suis désolé, mais je doute de pouvoir vous apporter quoi que ce soit. » Après tout, c’était ce qui lui semblait le plus logique là tout de suite. Aucun de ses lecteurs ne connaissait son véritable nom, juste son alias. Peu le connaissaient comme étant Samael Spector d’ailleurs. Alors si elle savait ça… Ca devait être lié. « Elle m’a dit de venir parce que quelqu’un voulait me parler de choses importantes et m’a fait du chantage pour que je cède puisqu’elle sait que je n’aime pas vraiment rencontrer des gens. Alors, je suis là. Dites moi. Si vous êtes journaliste par contre vous pouvez prendre vos affaires et repartir. »
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30.12.23 13:19
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Décembre 2023

Cette rencontre était très importante pour Alina. Elle avait tant de fois imaginé son frère avant de pouvoir en voir une photo sur l'instagram d'Azelia. Elle avait tant à devoir à la jeune femme pour lui avoir permis de rencontrer ce frère dont elle ne connaissait l'existence que depuis le dernier souffle de sa pauvre mère. Une mère qui n'a jamais cessé de penser à lui. Mais serait-ce suffisant pour cet être qui a tant souffert avec un homme aussi vil que celui qui l'a élevé. Alina connaissait l'histoire parce que sa mère a décidé de se confesser pour que sa fille comprenne tout ce qui entoure la naissance de Samael. Le choc fut grand, mais c'était toujours moindre comparé à la douleur et à la terreur qu'a dû vivre son frère. Un survivant de l'horreur et elle pouvait le voir sur les traits de son visage. Il était marqué par un certain vide parce que ça devait sans doute le protéger. C'était douloureux de le voir ainsi, alors qu'Alina a toujours été dans l'émotion depuis sa plus tendre enfance. Elle ne cachait rien. Qu'elle soit en colère, heureuse ou triste, elle le partageait sauf ces derniers temps où celle-ci s'interdisait la tristesse. Alina savait pertinemment que si elle venait à craquer, elle ne pourrait plus s'arrêter. Sans personne pour l'aider tout du moins.

Son regard posait sur son frère alors que lui ne connaissait rien à sa propre existence. Pour lui, Alina n'était qu'une étrangère parmi tant d'autre qu'il a dû croiser sans faire attention. Si Samael avait marqué la vie de la rousse, est-ce que cela aurait été pareil pour lui ? Probablement pas.

Alina se dessinait un tas de scénarios dans la tête depuis plus jours et encore maintenant alors qu'elle s'adressait à lui pour la première fois. La pauvre ne savait toujours pas comment révéler cette vérité dont il ignorait tout. Durant une seconde, la jeune femme se demandait si cela pouvait être bon pour lui de savoir, mais ce n'était plus le moment de reculer de toute manière.

« Azelia a su être convaincante. Mais j’aimerais savoir ce que vous attendez de moi. »

Un sourire se dessine légèrement sur les lèvres d'Alina avant qu'elle ne vienne à mordre sa lèvre inférieure sous le coup du stress qui grimpait en flèche en elle. S'il pouvait entendre les battements de son palpitant, il entendrait des coups frénétiques et presque douloureux. << Juste que vous m'écoutiez, c'est tout. >> Finit-elle par dire après avoir pris son courage à deux mains, même si sa voix restait faible par toutes ces émotions qui déferlaient en elle.

« Un café, ça ira très bien… Merci. »

Hochant la tête, Alina prend donc un chocolat chaud pour sa part. Elle n'avait pas besoin d'un café pour la rendre plus nerveuse encore, mais d'une boisson chaude et réconfortante.

Comme si les deux félins l'avaient senti, ces derniers restaient collés à eux pour les réconforter absorbant ainsi la source du stress qui tenait prisonnière la pauvre rousse. D'un courage à nouveau capturé à bout de bras, elle finit par se présenter.

« Mademoiselle Flemming, donc. Pas besoin de me présenter je suppose puisque vous avez demandé à me voir. Qu’est ce que je peux faire pour vous? Si vous êtes parente avec une des victimes de mon père j’en suis désolé, mais je doute de pouvoir vous apporter quoi que ce soit. »

<< Oui, on peut dire ça… >> Commence-t-elle en posant son regard dans le sien. Après tout, malgré les mauvais choix de sa mère, celle-ci a été aussi une victime de cet homme. Mais Alina n'avait pas besoin de savoir plus que ce que sa mère lui avait dit. Cela lui a été suffisant. Assez pour en faire des cauchemars d'ailleurs. << C'est compliqué que je ne sais pas par où commencer à dire vrai. >> Comment pouvait-elle lui dire qu'ils sont frère et sœur ? Que leur mère venait de mourir et qu'elle était là pour lui remettre une lettre. Les derniers mots d'une femme dont il ne devait probablement plus se souvenir. Qu'il pensait morte depuis très longtemps.

« Elle m’a dit de venir parce que quelqu’un voulait me parler de choses importantes et m’a fait du chantage pour que je cède puisqu’elle sait que je n’aime pas vraiment rencontrer des gens. Alors, je suis là. Dites moi. Si vous êtes journaliste par contre vous pouvez prendre vos affaires et repartir. »

Alina sourit un peu. Elle reconnaissait bien là, le pouvoir d'Azelia. << Oh non, je ne suis pas journaliste… Même si je suis née avec un appareil photo greffé dans les mains. >> Elle rit un peu, question d'alléger l'atmosphère, mais elle doute que cela puisse réussir. Alors, elle prend une profonde inspiration tandis qu'on vient poser le café et le chocolat chaud sur la table. << Très bien… Encore une fois, je vous remercie de m'accorder de votre temps, c'est très important pour moi. >> Si elle n'était pas entrain de caresser le chat sur ses cuisses, Alina se triturait les doigts jusqu'à s'en faire mal. << Je ne pense pas qu'il y ait une bonne façon d'annoncer certaines choses… On a beau le faire le plus doucement possible, mais l'impact reste le même. >> Elle lance un regard vers Declan puis Azelia pour y trouver une forme de courage, même si elle commençait à sentir ses mains trembler. Prenant une profonde inspiration, Alina pose à nouveau son regard sur Samael. << Il y a un peu plus d'un an maintenant, ma mère m'a raconté son histoire… Une partie de son passé qu'elle m'a toujours dissimulé. Elle voulait soulager quelque chose qui l'a rongé, bien plus que son cancer… >> Se remémorer la maladie de sa mère n'avait rien de facile. C'était au contraire très douloureux. Même si Alina ne pleurait pas, on pouvait voir l'émotion traverser son regard et comprendre la douleur que cela lui infligeait. << Elle… Elle m'a raconté sa rencontre avec un homme… Un homme qui l'a séduite, avec qui elle pensait pouvoir vivre quelque chose de merveilleux, mais… Elle a fini par déchanter. Il n'y avait pas de l'amour, juste une illusion comparée à la terreur qui était bien réelle et qu'elle subissait tous les jours. Et puis elle est tombée enceinte… Ma mère a été partagé entre le bonheur, mais aussi la peur… C'était une époque très sombre pour elle parce qu'elle était si éteinte, si instable émotionnellement que lorsqu'elle a pu fuir, elle l'a fait sans hésitation, même si… >> Elle fait une légère pause. << Même si cela voulait dire d'abandonner quelqu'un derrière elle. >> Elle l'observe longuement comprenant qu'il pouvait être perdu. << Vous abandonner… >> Termine-t-elle dans un léger souffle pourtant bien perceptible par lui. << Je ne sais pas ce que l'on vous a dit par rapport à votre mère, mais… Elle s'appelle… Pardon… S'appelait Eleanore Flemming… Elle était aussi ma mère… Notre mère… >> Elle prend son sac pour en sortir une lettre. << Je sais que cela peut paraître fou… Et incompréhensible, mais… Elle ne vous a jamais oublié. >> Fit-elle en glissant cette fameuse lettre vers lui. << Je ne connais votre existence que depuis peu de temps… Mais je lui ai juré de vous retrouver et de vous donner cette lettre. >> Elle le regarde effaçant rapidement une larme qui coulait sur sa joue. << Je suis désolée de vous annoncer toutes ces choses comme ça… Mais c'est la vérité, je ne vous mens pas. >> Elle se mord une nouvelle fois la lèvre. << Maman m'a dit que tout est dans sa lettre. Je ne l'ai pas ouverte, ces mots vous sont destinés uniquement. >> Elle avait vidé une grande partie de son énergie, c'est comme si son corps lui pesait lourd. Bien trop lourd pour elle. << Croyez-moi, elle aurait aimé être là à ma place, mais… La peur et la maladie ont eu raison d'elle. >> Fit-elle enfin. La balle était à présent dans le camp de Samael.

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02.01.24 12:33
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Samael l’observait silencieusement, un peu perdu et sans comprendre pourquoi Azelia avait insisté à ce point. Il avait un drôle de préssentiment aujourd’hui et pourtant il était venu et il faisait face à cette rouquine qu’il ne connaissait absolument pas. Quelque chose en lui sonnait une alerte pourtant, et il avait cette drôle de sensation qui lui tordait l’estomac. Pour autant il ne bronchait pas, calme, seul le mouvement de ses doigts machinalement sur la table devant lui troublant son côté statique.
Ses yeux verts sondaient ceux de la jeune femme qui semblait si nerveuse et remuait malgré elle. Ses mains qui caressaient le chat, sa façon de remuer, son visage qui ne cessait de s’agiter alors qu’elle se mordait la lèvre. Lui aussi le faisait, depuis tout petit quand il était nerveux ou qu’il cogitait. Sauf qu’il ne pouvait pas sentir quand il mordait trop fort, laissant sa peau juste sous la lèvre inférieure et la lèvre en elle même marquées par la trace de ses dents. Cicatrices indélébiles, parmis d’autres.

« Je vous écoute. » Indique tranquillement le jeune homme, s’il ne parlait pas forcément beaucoup il tendait toujours une oreille très attentive et avec sa mémoire excellente était capable de répéter au mot près ce qu’on avait pu lui dire. Il retenait tous les petits détails insignifiants et dont souvent il n’avait pas grand chose à faire, ce qui donnait souvent à tort l’impression qu’il en avait quelque chose à faire mais il écoutait et retenait, ça s’arrêtait là. Mais pour le moment elle avait toute son attention, sa curiosité titillée par ce seuil de nervosité. Qu’est ce que ça pouvait bien cacher? On leur avait apporté leurs boissons chaudes et il avait attrapé le café entre ses doigts, le portant à ses lèvres qu’il avait légèrement trempé. Il sentait que c’était très chaud, quand bien même il ne pouvait sentir la brulure en elle même. Alors il s’était contenté de reposer la tasse sans prendre de gorgée pour l’instant, le temps que ça refroidisse un peu. Ses lèvres s’étaient légèrement crispées en un semblant de sourire, haussant légèrement les épaules en s’adossant mieux contre son siège. « Vous n’avez qu’à… Cracher le morceau, comme on dit. Vous connaissez l’origine de cette expression? Quelqu’un qui était arrêté et interrogé avait le droit de manger une fois qu’il avait avoué. Celui qui voulait manger devait donc parler d’abord. D’où l’expression… Cracher le morceau. Je l’ai lu une fois. J’ai trouvé ça plutôt ironique. Alors… Libérez votre esprit, puisque ça a l’air de vous hanter à ce point. Et dites moi juste les choses? » Encore un bel exemple de toutes les petites choses qu’il pouvait retenir. Il avait dû lire ça dans un bouquin quand il était encore gamin.

Il avait relevé les yeux plus loin, vers Azelia qui surveillait de loin même si elle essayait de donner l’air de faire autre chose. Il n’était pas totalement dupe et ça lui avait soutiré un petit soupire. De quoi elle pouvait bien être au courant que lui ignorait? Il avait redonné son attention à la jeune femme devant lui pour le moment, intrigué. « Mais je doute que ce soit pour un shooting photo que vous ayez voulu me rencontrer alors…» Avait il annoncé, préférant aller droit au but bien qu’elle semble tourner autour du pot toujours à cause de sa nervosité. Sa mâchoire se crispait doucement, impatient et nerveux malgré lui. Tout ça n’était pas plaisant. Alors son pouce s’était approché de son annulaire orné d’une bague, une bague anti stress qu’il avait fait faire. Faisant pivoter un petit cercle à l’intérieur de celle-ci en un mouvement continuel. Subtile, mais assez utile pour lui. « Ne m’épargnez pas, je ne pense pas pouvoir être choqué par quoi que ce soit. » Pas après tout ce qu’il avait déjà pu vivre, voir, ressentir dans sa vie. Alors il préférait savoir. Bon, on avançait. Sa mère… Il essayait de calculer machinalement l’âge de celle ci. Elle avait quoi… une vingtaine d’années.. La quarantaine ou cinquantaine pour sa mère donc environ. Les sourcils légèrement froncés, il l'écoutait, cherchant à comprendre l’origine de la peine qu’il voyait dans ses yeux. Bon, si sa mère lui avait raconté tout ça il y avait un an ce n’était pas une victime. Pas une victime directe, en tous cas. C’était déjà ça.

Il s’était arrêté un instant de respirer quand il avait entendu la suite, les sourcils froncés, le regard fixe. Il avait l’impression que ses oreilles s’étaient mises à bourdonner, comme si un ultrason désagréable vrillait tout son cerveau. Ca, c’était une grosse annonce. Sa mère? Il n’en avait jamais rien su. IL ne lui avait rien dit. C’est toi et moi, lui répétait-il comme s’il avait pu le faire seul sans intervention. Il avait essayé, il avait prospecté, mais comment trouver des informations quand tout était faux sur son acte de naissance pour brouiller les pistes dès le départ? Le nom de sa mère, sa date de naissance, son lieu de naissance. Il avait cherché dans tous les hôpitaux de Londres, aucune naissance n’avait été notée correspondant au nom donné, aucune femme ne portait ce nom au monde. Il n’en savait rien et voilà qu’elle lui annonçait ça. Elle était en vie, durant toutes ces années. Elle avait eu un autre enfant, après lui. Et au temps utilisé, elle était morte désormais et il ne pourrait jamais la rencontrer ni lui parler. Un de ses poings s’était refermé, ses ongles se plantant dans la paume de sa main alors qu’il fixait la table en bois. Silencieux… perdu dans ses pensées. Eleanore.. Lenore. Il avait menti sans trop s’en éloigner. Comme c’était sournois de sa part. Une fois de plus. Cette fille était sa demie soeur. Le deuxième être de ce monde qu’il rencontrait qui partageait une partie de son sang. C’était une drôle de sensation.

Il avait attrapé la lettre entre ses doigts, passant son index le long des reliures machinalement. « Elle connaissait mon nom, et visiblement me retrouver n’était pas si complexe. Elle aurait eu 25 ans pour faire ce choix. Elle a fait des choix, je n’ai plus besoin d’une mère maintenant. Ce ne sont que des mots. L’arrestation de mon père a été diffusée massivement, ça a fait beaucoup de bruit. Ses procès. Les journaux n’ont pas arrêté d’en parler. Elle savait que j’étais seul, où il avait été arrêté, et n’en a rien eu à faire. Je ne suis pas sur d’avoir envie de lire ça. » Il repose la lettre devant lui. Elle pourrait venir s’ajouter à toutes celles qu’il n’avait pas ouvert, provenant de son père avant qu’il ne consente à venir le voir en prison. « Si tu es venue chercher le pardon à sa place, oublie…Je suis navré pour ta perte, mais elle ne sera jamais ma mère. Je n’en ai pas eu. N’en aurais jamais. Tu n’es pas fautive. J’éspère qu’elle a mieux choisi ton père qu’elle a choisi le mien. » Il avait basculé du vouvoiement au tutoiement, après tout… C’était sa soeur, non? Il inspire longuement en prenant une gorgée de son café qui avait maintenant une température plus propice.
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05.01.24 0:01
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Décembre 2023

Alina ne savait pas où commencer. Cette révélation allait changer les choses pour Samael. Toutes les certitudes qu'il a pu se faire au cours de ces années vont tomber comme un château de cartes. C'était assez effrayant de devenir cette personne qui annonçait la nouvelle plutôt que celle qui l'annonçait. Elle avait peur de ce qui allait se passer. Même si la jeune femme s'est préparée à différents scénarios, on ne peut pas dire que ces derniers ont pu la soulager. Au contraire, l'angoisse grimpait dès qu'elle y songeait et encore maintenant, la pauvre se sentait nerveuse de faire face à cet homme. Son frère. Celui qu'elle espérait connaître. Elle voulait tant avoir la chance d'appartenir à sa vie, même s'il n'autorisait qu'une place très minime.

Les boissons à présent posées devant eux, Alina ne trouvait pas de réconfort dans le parfum contrairement à d'habitude. Elle se mordait la lèvre encore et encore tournant autour du pot. Nerveuse et angoissée. La présence du chat l'aidait un peu bien entendu. Les ronronnements ayant une sorte de pouvoir apaisant sur elle, même si cette pointe d'angoisse demeurait au fond d'elle.

« Vous n’avez qu’à… Cracher le morceau, comme on dit. Vous connaissez l’origine de cette expression? Quelqu’un qui était arrêté et interrogé avait le droit de manger une fois qu’il avait avoué. Celui qui voulait manger devait donc parler d’abord. D’où l’expression… Cracher le morceau. Je l’ai lu une fois. J’ai trouvé ça plutôt ironique. Alors… Libérez votre esprit, puisque ça a l’air de vous hanter à ce point. Et dites moi juste les choses? »

Le regard plongeait dans le sien, Samael se plonge alors dans les explications d'expression. C'était étrange, sa mère faisait parfois pareil. Un sourire léger étire les lèvres d'Alina en remarquant cela, mais cela passe bien rapidement. << Ah oui ? C'est intéressant, je l'ignorais. >> Fit-elle simplement avant de reprendre. << Il y a des choses qui restent très difficiles à dire. >> Elle cherche encore à prendre son temps afin de pouvoir donner de l'ordre à ce qu'elle allait lui dire. Trouver une bonne manière de l'annoncer. Mais rien ne la satisfaisait vraiment.

« Mais je doute que ce soit pour un shooting photo que vous ayez voulu me rencontrer alors…»

<< Oui, vous avez raison… >> Elle l'observe encore. C'est fou, il a un regard qui vous transcende. C'est comme s'il pouvait lire en elle, c'était déroutant.

« Ne m’épargnez pas, je ne pense pas pouvoir être choqué par quoi que ce soit. »

<< Très bien. >> Fit-elle dans un souffle légèrement libérateur avant d'annoncer lentement ce qu'elle retenait depuis si longtemps. Ô bien sûr, Alina se prépare par avance à toute sorte de réaction. Après tout, ce serait normal que Samael soit pris de court par les paroles d'Alina.

Au fur et à mesure que la demoiselle parlait, elle faisait attention aux diverses réactions de son frère. Elle voyait bien que ça le troublait. Sans doute le mettait en colère, ce qui pouvait être totalement compréhensible quand on savait l'histoire. Alina ressentait, avec son habituelle empathie, l'esprit de son frère bouillonnait. Elle pouvait sentir qu'il était sans doute un peu perdu et perturbé par tout cela. Si la plus jeune avait voulu lui épargner tout ça, ce n'était pas possible. Mais Alina espérait qu'il accepte cette lettre. Qu'il la lise ou non, seul lui pouvait le décider. La jeune femme voulait simplement respecter sa promesse. Chose qu'elle avait fait même si elle doutait encore de l'utilité de tout ça.

« Elle connaissait mon nom, et visiblement me retrouver n’était pas si complexe. Elle aurait eu 25 ans pour faire ce choix. Elle a fait des choix, je n’ai plus besoin d’une mère maintenant. Ce ne sont que des mots. L’arrestation de mon père a été diffusée massivement, ça a fait beaucoup de bruit. Ses procès. Les journaux n’ont pas arrêté d’en parler. Elle savait que j’étais seul, où il avait été arrêté, et n’en a rien eu à faire. Je ne suis pas sur d’avoir envie de lire ça. »

<< Je sais et je comprends votre réaction. C'est légitime. Je ne cherche pas des excuses à notre mère. Mais je crois que sa peur ne lui a pas laissé la possibilité de prendre les bonnes décisions. >> Cette colère, Alina ne pouvait pas lui en vouloir. Celle-ci étant parfaitement légitime. << Tout ce que je peux dire c'est que… Ces dernières pensées, elles étaient pour vous… Elle demandait pardon. >> L'émotion se lisait sur le visage d'Alina. On ne pouvait pas feindre la douleur comme elle pouvait le faire. La jeune femme n'ayant pas eu l'occasion d'exprimer son chagrin. Elle le contenait encore même si ses larmes menaçaient de couler sur son visage à tout moment. Mais elle réussissait à tout retenir sans savoir comment.

« Si tu es venue chercher le pardon à sa place, oublie…Je suis navré pour ta perte, mais elle ne sera jamais ma mère. Je n’en ai pas eu. N’en aurais jamais. Tu n’es pas fautive. J’éspère qu’elle a mieux choisi ton père qu’elle a choisi le mien. »

<< Tu te trompes. >> Dit-elle en le tutoyant à son tour voyant là une sorte d'invitation de sa part. << Tu ne peux pas le pardonner, tout du moins très difficilement… Je ne cherche pas à te l'entendre dire… J'ai simplement respecté les derniers souhaits de notre mère. >> Sa mère donnant toujours un point d'honneur aux promesses, Alina comprenait pourquoi à présent. Au bout d'un moment, elle finit par baisser les yeux. << Mon père est parti quand il a su qu'elle était enceinte. Je n'ai connu que maman. Je ne peux pas la détester… La femme que j'ai connu était très différente de celle qu'elle a pu être. >> Elle finit par le regarder. << Moi aussi, j'ai été choqué et en colère quand j'ai su la vérité… Mais à quoi bon… Les choix qu'elle a faits… Sa maladie… Tout ça a été une punition suffisante pour elle. >> Elle se mord à nouveau la lèvre. << Plus que de respecter la parole que j'ai donné, je voulais connaître mon frère… Et peut-être… Avoir la chance qu'on apprenne à se connaître. La notion de famille doit avoir un sens différent pour toi… Mais pour moi c'est très important. Cela te paraîtra étrange surtout qu'on ne se connaît pas mais… Je n'ai plus que toi. Juste une chance, c'est tout ce que je demande. >> Rapidement, Alina efface une larme de son visage. << Mais je respecterai ta décision si tu ne veux rien à voir avec affaire moi. >>

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14.01.24 15:03
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Etre intelligent pouvait parfois être une bonne chose, c’était pratique quand on était en classe pace que les révisions étaient souvent inutiles. Il préférait suivre ses cours à distance parce que socialement c’était moins pénible pour lui mas pour autant il s’était toujours sévèrement ennuyé et aurait sans doute pu faire classe à ses professeurs mais c’était surement une étape inévitable de sa vie. Ce n’était qu’au moment de ses études universitaires qu’il avait enfin pu apprendre quelque chose et être intéressé par ce qu’on lui racontait. A cet instant, ça lui servait surtout à meubler la conversation avec des informations sûrement pas nécessaires. Comme l’explication d’une expression. Mais c’était sa manière de fonctionner. « Je suis rodé en matière de trucs compliqués faut pas vouloir me préserver. » Elle n’avait pas à avoir peur de le perturber, il ne pouvait pas vraiment l’être d’avantage.

Il inspire longuement, ses doigts continuant leur mouvement rituel et continuel contre la table, produisant un son à peine perceptible comme il pressait uniquement la pulpe de ses doigts contre le bois verni devant lui. « Je vous écoute… » Avait insisté Samael en buvant une petite gorgée de son café avant de l’écouter attentivement même si il s’était sans doute totalement décomposé au fur et à mesure du discours qu’elle pouvait tenir. Comment est ce que tout ça était possible? Ca lui tombait dessus tellement soudainement. Lui qui avait si souvent imaginé la vérité derrière tous ces mensonges. Lui qui n’arrêtait pas d’insister pour en savoir plus sur sa mère auprès de son père qui ne disait rien. Peut être que ça l’avait blessé de se faire laisser comme ça. Il était étonné que son côté rancunier ne l’ai pas poussé à le lui faire payer, à la laisser disparaitre juste comme ça. Mais visiblement, elle était bien en vie, ou du moins elle l’avait été pendant encore un long moment jusqu’à peu.

Les sourcils légèrement froncés il était un peu perdu concernant tout ce qu’il pouvait ressentir à cet instant dont des choses qu’il n’avait jamais vraiment ressenti avant. Qu’est ce qu’il était supposé dire, ou faire? Il regardait autour de lui machinalement, les yeux un instant rivés sur la porte alors qu’il avait l’impression de suffoquer et qu’il aurait aimé sortir de là pour pouvoir trouver un peu d’air. Ses doigts étaient venus se glisser sur son cou un moment, frottant nerveusement, grattant la peau qui avait rougit sensiblement puisqu’il ne savait pas sentir quand ça devenait trop et que la peau en était abimée. Mais il s’était arrêté de lui même, jouant avec l’enveloppe à la place alors qu’il avait aligné pas mal de mots à la fois comme s’il ne pouvait plus s’arrêter de parler. Ce qui était globalement inhabituel pour Sam. « Ne l’appelle pas ma mère. Ce n’est pas ma mère. » Il ne voulait pas entendre ce terme, il n’en avait pas eu, n’en aurais jamais. Elle était une génitrice. Il pouvait avoir de l’amour pour une pauvre inconnue qui aurait été une victime de plus et aurait dû l’abandonner parce qu’on avait mis fin à sa vie, mais il ne pouvait pas pardonner ni même considérer un tant soit peu cette femme qui délibérément avait choisi de l’abandonner parce qu’elle avait fait un mauvais choix et qu’il en était une conséquence indélébile qu’elle ne voulait pas voir dans sa vie quotidienne. Il était une monnaie d’échange tout au plus, il était un déchet laissé derrière soi. Un indésirable. Et pour le moment il ne ressentait que de la haine qui obscurcissait son regard. « C’est trop facile de demander pardon. Elle ne l’aura pas. Je suis désolé pour toi, et tant mieux si elle a été une mère valable pour toi. » Il secoue la tête, pliant la lettre qu’il rangeait dans sa poche machinalement.

La lettre rejoindrait sans doute les nombreuses écrites par son père. A croire que ses géniteurs avaient ça en commun. Ecrire des lettres. C’était tellement plus facile que de parler. De faire des efforts. Ecrire sur un papier c’était d’un impersonnel. « On a ça en commun toi et moi alors. Un mauvais choix. Des souvenirs d’hommes mal choisis. Mais toi, elle t’as gardé. » Songe le brun sans aucune colère ni jalousie, c’était un constat simple, c’était le cas après tout. Un crétin fini qui ne respectait pas ses responsabilités était surement mieux qu’un tueur en série après tout.

« Tu n’as pas à être en colère contre elle pour moi. Ce n’est pas ton histoire. La colère ça dévore tu sais, ce n’est jamais bon. Je sais pas si je crois au karma tu sais. » Le fait que sa maladie ait pu être une espèce de punition divine ou un truc du genre. Mais il ne ressentait pas de peine, pas plus que de soulagement. L’empathie n’était pas foncièrement son truc, pour l’instant il se sentait surtout en colère. Agacé… Et à son tour ses dents s’étaient resserrées sur sa lèvre inférieure jusqu’à qu’il ne s’arrête en sentant du sang en couler. Merde. Même avec le temps il n’apprenait pas à jauger sa force. Il avait essuyé avec une serviette posée sur la table en marmonnant avant de retrouver ses esprits pour écouter Alina, un peu perplexe. « Le concept de famille ne fait pas vraiment partie de ma vie. Je rencontre des gens qui deviennent une partie de moi d’une certaine façon. Mais le concept de .. Cercle familial, j’ai pas connu ça. Je sais pas si je pourrais être un frère valable pour toi tu sais? Je sais pas si j’ai quelque chose de bien à apporter. Si tu veux me connaître alors… D’accord. Mais tu risques d’être déçue. » Elle devait en être consciente, et il préférait être honnête. Si elle cherchait le réconfort d’une personne chaleureuse il ne saurait surement pas être ce qu’elle attendait. Il pourrait essayer. « Tu es venue vivre ici..? »
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26.01.24 21:34
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Décembre 2023

La vérité était enfin posée. Après avoir tourné autour du pot, à réfléchir à la meilleure façon d'annoncer cette étonnante nouvelle, Alina avait fini par libérer ce fardeau secret qui lui pesait depuis si longtemps. Depuis que sa mère le lui avait révélé sans prendre de pincettes. Aucune. Alina a été comme toujours une bonne fille. Sans critique ni jugement. Simplement à accepter les dernières confessions d'une mourante dont la souffrance liée à la maladie la punissait déjà suffisamment comme ça. Si Alina ne pouvait pas comprendre la décision de sa mère, elle ne pouvait pas être plus en colère que ce frère qui se trouvait devant elle. Un frère dont le visage changeait d'aspect à mesure qu'Alina lui annonçait qu'ils partageaient, l'un et l'autre, le même sang. C'était étrange d'ailleurs de constater qu'elle cherchait une ressemblance avec lui. Qu'avaient-ils en commun, si ce n'est la même mère ? Pouvaient-ils se lier comme Alina l'a tant de fois imaginé ? Allait-il simplement accepter son existence à ces côtés ?

Toutes ces interrogations martèlent son esprit avec une certaine violence, mais la jeune femme gardait les pieds sur terre. C'était quitte ou double. Allait savoir ce que le destin prévoyait pour eux. Les deux enfants d'une femme qui n'a pas offert la même chose à ces derniers. Si pour l'un, ce fut un abandon pur et simple, Alina a connu une mère particulièrement concernée et protectrice. Sans doute un peu trop, mais c'était tout à fait normal après ce qu'elle avait vécu.

« Ne l’appelle pas ma mère. Ce n’est pas ma mère. »

<< Pardon… Excuse-moi, c'était instinctif. >> C'était triste de voir à quel point cela pouvait le perturber. Mais ce qui l'étonnait, c'était de le voir se gratter le cou jusqu'à en voir sa peau rougir. Si c'était elle, elle ressentirait une brûlure, mais lui, non, c'était comme s'il ne percevait aucune sensation. Alina mit ça sur le compte de l'adrénaline que la nouvelle avait fait apparaître. Quand tout cela redescendra, il s'en rendra compte.

À son tour, la jeune femme se mord la lèvre. Elle pouvait voir les mots au-dessus de la tête de Samael concernant les pensées qu'il pouvait avoir pour leur mère. Ou plutôt sa génitrice parce qu'elle n'avait absolument pas fait partie de sa vie. Elle n'était qu'une inconnue sans importance. Si cela pouvait être blessant pour Alina, elle pouvait également comprendre tout cela. Alors, celle-ci préféra se taire et se concentrer sur ce lien qu'elle voudrait avoir avec lui. Cette demande si importante et qui lui importait plus que de respirer en ce moment.

« C’est trop facile de demander pardon. Elle ne l’aura pas. Je suis désolé pour toi, et tant mieux si elle a été une mère valable pour toi. »

<< Je comprends… J'imaginais déjà bien que cela serait impossible pour toi de lui pardonner quoi que ce soit. >> Bien sûr que cela faisait partie d'un des scénarios qu'elle s'était imaginée. Peut-être qu'un jour, cela changera, tout du moins, le fait qu'il pouvait penser à cette femme avec moins de colère et de ressentiment. Au moins, il prenait la lettre. C'était ce que se répétait constamment Alina, même si elle n'était pas sûre pleinement qu'il allait la lire. Au moins, il ne la mettait pas au feu.

« On a ça en commun toi et moi alors. Un mauvais choix. Des souvenirs d’hommes mal choisis. Mais toi, elle t’as gardé. »

<< Oui, j'imagine qu'elle n'a jamais été très doué pour ça. >> Sa mère lui avait confessé avoir été en recherche constante d'amour. Sa famille n'étant pas du genre à le montrer, c'était une enfant qu'on a reculé de la réalité pour ne la bercer dans un monde de mensonge. Se confronter à la réalité a été une énorme claque pour la mère d'Alina et elle en a payé le prix. À plusieurs reprises d'ailleurs. Peu importe, Alina n'a jamais cherché à connaître ses origines, ce qu'elle vivait avec sa mère et la famille de sa nounou suffisait à combler ce qui aurait pu être un énorme vide pour elle.

« Tu n’as pas à être en colère contre elle pour moi. Ce n’est pas ton histoire. La colère ça dévore tu sais, ce n’est jamais bon. Je sais pas si je crois au karma tu sais. »

C'était facile à dire. Mais Alina ressentait tout ce même cette émotion négative en elle. Ce n'était pas simple non plus pour elle de se prendre en pleine face une vérité qu'elle n'aurait jamais soupçonné. Même avec un esprit aussi imaginatif que le sien. << Pourtant, j'y joue un rôle à présent. Même si j'ai accepté tout ça, j'éprouve quand même une certaine colère envers elle tout comme du chagrin… J'imagine à peine son état quand tout s'est produit, mais… Tu étais là et elle aurait dû se battre pour toi… J'aurais aimé que tu vives toutes ces belles choses que j'ai pu connaître. >> La sincérité et l'émotion se lisaient sur le visage d'Alina. Elle aurait tellement aimé que son frère fasse partie de sa vie. S'aimer et se disputer comme elle avait pu le voir chez des amis. Elle, qui s'était toujours pensée enfant unique, il n'y avait rien de bien palpitant à être seule.

« Le concept de famille ne fait pas vraiment partie de ma vie. Je rencontre des gens qui deviennent une partie de moi d’une certaine façon. Mais le concept de .. Cercle familial, j’ai pas connu ça. Je sais pas si je pourrais être un frère valable pour toi tu sais? Je sais pas si j’ai quelque chose de bien à apporter. Si tu veux me connaître alors… D’accord. Mais tu risques d’être déçue. »

La gorge d'Alina se serre. Dans ces premiers mots, elle avait peur de l'entendre dire qu'il ne voulait rien de cela. Ce qu'elle aurait accepté, mais pas sans chagrin. Alina est une personne profondément sensible et qui avait besoin d'être entourée autant que par moment d'être seule pour se ressourcer et se recentrer sur elle. Perdre encore quelqu'un, c'était dur, mais si elle venait à perdre un frère qu'elle venait à peine de trouver, ce serait pire encore. << Personne n'est parfait. >> Fit-elle dans un léger sourire tout en haussant les épaules, l'air de dire, que ce n'était pas grave. << Je ne serai pas déçu… Je crois fermement qu'il n'y a pas que des mauvaises choses en toi comme tu sembles le penser. Si j'ai bien appris une chose, c'est que nous sommes en quête perpétuelle de nous-mêmes. On veut gratter plus loin encore dans la surface, quitte à faire face à nos craintes. Je ne suis pas parfaite non plus, j'ai un tas de défauts aussi. Mais les défauts font partie de la perfection des êtres humains. >> C'est plus soulagée qu'elle lui fait face. Samael lui donnait une chance et c'était tout ce qu'elle demandait.

« Tu es venue vivre ici..? »

<< Oui… Enfin, je suis en résidence universitaire. Je suis étudiante en photographie. Tu es la première raison qui m'a fait venir ici. La seconde, c'est la réputation de cette école et la troisième… Le besoin de m'éloigner. D'obtenir un nouveau point de départ. >> Alina voulait commencer sur de nouvelles bases. Elle ne savait pas véritablement si c'était une forme de fuite, mais elle a toujours ressenti le besoin de bouger. L'amour des voyages, sa mère l'avait alimentée de part ceux qu'elles avaient fait déjà ensemble. << Je travaille à mi-temps dans ce bar à chat aussi… Et je vais certainement, c'est même sûr d'ailleurs, proposer mes services en tant que babysiter. >> Alina n'était pas le genre de personne à utiliser son temps libre pour faire la fête. Oh, bien sûr, cela lui arrivait de répondre à des invitations, mais elle préférait travailler et économiser pour son avenir, mais aussi pour se payer l'appareil photo de ses rêves. Ce n'était pas encore gagné, mais elle gardait espoir. Sans compter que certains logiciels pour travailler ses photos n'étaient pas donnés, il fallait les acheter. << Je ne sais pas encore dans quel domaine de la photographie me diriger encore, tout est très intéressant. J'aime surtout faire passer un message quand je prends une photographie. >> Elle se mord la lèvre sachant qu'elle parlait peut-être un peu trop, mais on pouvait sentir la passion pour la photographie. << Si tu veux, je pourrais éventuellement te montrer mon travail un jour. >>

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17.02.24 18:31
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Grâce à Evangeline, il savait ce que c’était que d’être un frère. Et liés par le sang ou non, elle serait toujours sa soeur. Celle que la vie lui avait offert à défaut d’avoir une toute autre famille. Grace à elle il ne s’était jamais senti seul au monde. Mais du coup se retrouver en face de quelqu’un qui partageait son sang, une autre personne issue de celle qui l’avait mis au monde mais que pour autant il n’avait jamais vu, ne connaissait pas. Comment aurait-il pu chercher une ressemblance quand il ne connaissait rien de cette personne? Elle pouvait le faire, par contre, mais il doutait d'en avoir une quelconque. Au fond, peut-être qu’il ne pouvait pas concevoir ressembler à quelqu’un qu’il n’avait jamais connu, qui n’avait pas voulu de lui aussi. Et il savait qu’il ressemblait beaucoup - trop - à son paternel aussi physiquement parlant. Le même regard, la même forme de visage. Des lèvres peut-être un peu plus épaisses. Des sourcils plus dessinés. Mais une ressemblance indéniable. Cette fille en face de lui, il l’observait et il cherchait ce qu’ils pouvaient avoir en commun machinalement.

Inspirant longuement, il observait la jeune femme en face de lui sans se détourner. Son coeur semblait prêt à exploser tant il battait vite, et fort. Il ne comprenait pas comment tout ça pouvait lui tomber dessus comme ça, alors il regardait droit devant lui cette fille qui avait débarqué d’il ne savait trop où. C’était si soudain. A nouveau ses doigts s’étaient mis à tapoter nerveusement le bois de la table, avant de venir passer sur le rebord du set de table, son ongle passant sur les bords nervurés. Il ne pensait pas que le mot mère pourrait à ce point le chambouler mais il s’était braqué net malgré tout. Peut être que le simple rapport parental pourrait le braquer totalement de toute façon. Il avait grandi sans, depuis ses 9 ans. C’était bien jeune pour se construire, sans famille, et il avait toujours été totalement rétif au principe de famille d’accueil. Ils avaient été gentils en soi, et bienveillants, il leur en était reconnaissant mais n’avait jamais réussi à leur montrer l’affection qu’ils espéraient. Ce n’était pas lui, simplement.

Il avait laissé sa main venue gratter nerveusement son cou sur la table, percevant une petite goutte de sang sur l’extremité de son index qu’il avait essuyé de suite tout contre une serviette avec un petit soupire léger, la portant contre sa peau pour venir presser contre la petite entaille mineure faite avec un de ses ongles mal coupé. Il lui avait adressé un regard désolé, voilà qu’il aurait déjà l’air bizarre. « Je lirais peut être la lettre, un jour, mais pour le moment je veux pas, je peux pas. C’est trop me demander. Tu comprends? » Il l'espérait du moins. Ce n’était pas personnel, ni forcément définitif. Mais il y avait déjà tellement qui pesait sur ses épaules, tellement qui tournait en rond dans sa tête, il ne pouvait pas y ajouter ça pour le moment. La lettre dans sa poche lui semblait déjà peser si lourd. Il sentait un étrange frisson lui parcourir l’échine chaque fois qu’elle la mentionnait. Rien que ce “ elle “ suffisait à lui glacer à moitié le sang. Il avait passé 9 mois dans son ventre. Elle lui avait donné la vie… Et avait malgré ça réussi à tirer un trait sur lui comme s’il n’était rien, le laissant derrière elle. Il n’était rien pour elle. Jamais il ne verrait son visage, réellement. Jamais elle ne pourrait s’adresser à lui pour s’expliquer, et c’était tellement frustrant de ne jamais être en mesure d’obtenir les réponses à ses questions. Il aura été la honte de sa vie, un secret honteusement caché.

« Tu sais la colère, la rancoeur, ça nous dévore. Ne laisse pas ça te bouffer au quotidien sinon toi aussi tu finiras par ne plus tourner rond. On a pas eu la même vie, ce qui est fait est fait. Je suis content si tu as pu vivre mieux que moi. J’ai eu mon histoire, et c’est ok. Ca m’a permis de rencontrer les personnes qui font partie de ma vie, et qui comptent. J’ai eu 9 ans avec un père ô combien imparfait, mais que j’aimais de tout mon coeur. Qu’une part de moi aimera toujours, je suppose. Tout comme il doit m’aimer, à sa façon. Les choses sont telles qu’elles sont. Personne ne peut revenir en arrière, changer les choses. La vie n’est pas un conte de fée. Il y a des gentils, et des méchants. Des gens plus heureux que d’autres. C’est comme ça. La colère ça change rien.» Lui avait soufflé Sam on ne peut plus serieusement, haussant ses épaules avec une sorte de nonchalance en prenant une gorgée du café entre ses mains. Ils ne pourraient pas rattraper le temps perdu, ces moments de complicité qu’ils auraient pu avoir en grandissant. Il se demandait comment il aurait été, élevé par une mère. Dans un milieu normal. Est ce que sa nature aurait gardé le dessus? Est ce que c’était son éducation, son manque de sociabilisation, la manière dont il avait été formaté qui avait fait de lui l’être mal intégré qu’il était, ou l’était il par nature? C’était ce que des psys avaient essayé de déterminer, mais le silence et son manque de réaction quelconque avaient toujours réduit à néant leurs efforts. « Je te laisse te faire ton propre avis me concernant dans ce cas. Je ne compte pas te chasser loin de moi, si tu as envie de faire ma connaissance. Excuse moi simplement si je suis maladroit parfois. On me le fais souvent remarquer mais je ne m’en rends pas forcément compte sur le coup.» Avait précisé Samael qui ne voulait pas ajouter à sa peine avec de la déception.

« J’éspère que tu trouveras le nouveau départ que tu espérais ici alors. C’est sur qu’il y a de bonnes écoles. J’avais plusieurs classes d’avance mais j’ai été à la fac aussi, même si au final je ne m’en sers pas en tant qu’écrivain. C’était pour le plaisir.» Un concept qui échappait souvent aux gens, étudier pour le plaisir. Mais si certains aimaient le sport pour développer leurs muscles, lui aimait faire travailler son cerveau même s’il était aussi physiquement actif avec la boxe. « Tu pourras faire d’une pierre deux coups, avec Azelia. Bosser ici, garder leur gamin. » Il avait relevé ses yeux vers son amie plus loin avec un sourire léger, lui les gamins il n’y connaissait rien et il éspérait juste qu’elle n’essaierait pas de lui coller dans les bras parce qu’il paniquerait sans doute un peu. Regardant autour de lui, il s’était fait la remarque qu’être serveur dans un lieu public il aurait détesté aussi d’ailleurs. Pas assez sociable pour ça. « Biensûr, tu peux me montrer ça quand tu veux. Et ton appartement sur le campus, ça te plait, ça va? » Avait il demandé quand même, préférant s’assurer qu’il ne lui manquait rien.
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09.03.24 20:35
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Décembre 2023

Ce face-à-face, elle ne l'espérait plus. Après tout, son frère était en droit de refuser cette rencontre ou non. Mais pourtant, il était venu. Bien qu'à présent, Samael savait qui elle était, Alina n'en restait pas moins perdue. L'homme qui se trouvait devant elle la déroutait beaucoup. Rien d'anormal quand on a vécu avec un père comme le sien. Son enfance n'a pas été rose contrairement à celle de la rousse. Jamais la jolie rousse n'a manqué de quoi que ce soit, on peut même dire qu'elle a été beaucoup trop gâtée. Mais maintenant, Alina savait que c'était une façon pour sa mère de se faire pardonner ce qu'elle avait fait. Comme si donner tout à Alina pouvait lui permettre de s'alléger le cœur. Mais soyons réaliste, ça n'a jamais dû être vraiment le cas. La jeune femme s'en rendait compte et c'est peut-être ce qui poussait encore plus sa colère à se faire connaître dans le fond de ses pupilles. Elle aurait tellement voulu grandir avec lui. Que lui aussi ait pu connaître cette belle vie qu'elle a eu à San Fracisco. Mais ce n'est qu'un monde fait de "si" et il ne sera jamais possible de revenir en arrière. Il fallait avancer tout simplement. Un pas après l'autre.

« Je lirais peut être la lettre, un jour, mais pour le moment je veux pas, je peux pas. C’est trop me demander. Tu comprends? »

« Ne t'en fais pas, je comprends tout à fait. C'est à toi de voir si tu veux, oui ou non, les ouvrir. Le choix te revient. » Après tout, Alina n'avait fait que respecter la promesse faite à sa mère et elle s'était préparée au refus catégorique de Samael. Alors que celui-ci accepte de prendre cette lettre était une victoire en soi. Un espoir à laquelle sa mère s'était accrochée à sa mort. Alina a très vite compris que sa mère n'a jamais pu oublier son fils et s'en vouloir atrocement de cette décision qu'elle avait prise il y a des années. Mais pouvait-on lui pardonner pour autant ? Alina était en colère certes, mais ce n'était pas son histoire. Pas totalement dans tous les cas.

« Tu sais la colère, la rancœur, ça nous dévore. Ne laisse pas ça te bouffer au quotidien sinon toi aussi tu finiras par ne plus tourner rond. On a pas eu la même vie, ce qui est fait est fait. Je suis content si tu as pu vivre mieux que moi. J’ai eu mon histoire, et c’est ok. Ca m’a permis de rencontrer les personnes qui font partie de ma vie, et qui comptent. J’ai eu 9 ans avec un père ô combien imparfait, mais que j’aimais de tout mon coeur. Qu’une part de moi aimera toujours, je suppose. Tout comme il doit m’aimer, à sa façon. Les choses sont telles qu’elles sont. Personne ne peut revenir en arrière, changer les choses. La vie n’est pas un conte de fée. Il y a des gentils, et des méchants. Des gens plus heureux que d’autres. C’est comme ça. La colère ça change rien.»

Mains posées sur ses cuisses, Alina l'écoutait la conseiller. Mais instinctivement, elle serrait les poings. Une pointe de douleur tiraillant son cœur. Pourra-t-elle faire partie un jour de ces personnes qui comblent sa vie ? Qui ont une importance pour lui ? Elle sentait une certaine forme de tristesse et de jalousie se mélanger en elle. Alina se sentait terriblement seule. Elle a pensé qu'en le rencontrant cela pourrait combler instantanément ce vide que cette dernière ressentait, mais au final, elle avait l'impression que le trouve ne faisant que devenir plus béant encore. « Parfois, revenir en arrière serait une bonne chose. » Fit-elle en regardant sa tasse. Alina pensait surtout à sa mère, mais aussi à son meilleur ami qui aurait pu être sauvé si elle l'avait retenu encore quelques minutes de plus. Rien que d'y penser, son cœur se serre. Si sa mère est arrivée au bout de sa maladie, la mort de Tyler a été soudaine et trop violente pour l'accepter encore aujourd'hui. Sa colère envers cet homme ivre qui a pris le volant ne s'est jamais apaisée. « Mais tu as raison sur certains points. La colère ne changera rien. » Elle le sait et se force à aller de l'avant, mais l'être humain est quelqu'un de fragile qui cède facilement à ses pires démons.

« Je te laisse te faire ton propre avis me concernant dans ce cas. Je ne compte pas te chasser loin de moi, si tu as envie de faire ma connaissance. Excuse moi simplement si je suis maladroit parfois. On me le fais souvent remarquer mais je ne m’en rends pas forcément compte sur le coup.»

Le regard d'Alina se pose dans les pupilles claires de son frère et elle sourit. Rassurée d'avoir la chance de pouvoir le connaître, de se faire une place dans sa vie et qui sait… Peut-être devenir importante pour lui. Mais nous ne savons jamais de quoi demain est fait alors peut-être qu'ils s'éloigneront et s'oublieront. Devenant que des connaissances qui se sont croisés un jour sans avoir pu se lier d'une quelconque manière. « Je ne suis pas toujours la plus adroite qui soit, tu sais. Alors excuse-moi par avance d'être trop… Comment dire… Trop spontanée et extravertie. Je sais que ça peut en mettre mal à l'aise plus d'un. Il faudra me le dire si j'en fais un peu trop. » C'est comme ça. Avec Alina, le mot tout prend un sens bien précis et Samael s'en rendra compte avec le temps.

« J’éspère que tu trouveras le nouveau départ que tu espérais ici alors. C’est sur qu’il y a de bonnes écoles. J’avais plusieurs classes d’avance mais j’ai été à la fac aussi, même si au final je ne m’en sers pas en tant qu’écrivain. C’était pour le plaisir.»

« Pour le moment, cela semble bien parti. Je croise les doigts pour que ça continue. » Joignant le geste à la parole avec un sourire chaleureux sur les lèvres. « Je vois qu'on a un pont en commun. Je n'ai pas sauté de classe, mais j'aime apprendre sur plein de sujets. J'ai toujours pris beaucoup de plaisir à apprendre et à me démarquer à l'école. » Avoir une mère comme professeur encourageait vers cette voie également, il faut bien avouer que sa mère a toujours été exigeante sur la question des études.

« Tu pourras faire d’une pierre deux coups, avec Azelia. Bosser ici, garder leur gamin. »

« Peut-être, je ne sais pas encore si je vais rester longtemps comme serveuse. Même si ce job est génial, j'aime avoir un tas d'expériences. C'est gratifiant de mettre sur un CV qu'on a fait ça ou ça. » Elle porte la tasse à ses lèvres et boit une gorgée de sa boisson, plus aussi chaude que lorsque celle-ci lui a été servie. Si le début de la conversation lui laissait un goût doux-amer, il semblait que les choses s'amélioraient. Un grand sourire se pose sur les lèvres d'Alina.

« Biensûr, tu peux me montrer ça quand tu veux. Et ton appartement sur le campus, ça te plait, ça va? »

« Ce serait génial oui. » Le fait qu'il s'intéresse à son travail lui donnait du baume au cœur. « J'ai récemment photographié une étudiante de mon université, elle dégage quelque chose, c'est fou… Elle attire le regard. » Comment pouvait-elle s'imaginer que l'étudiante était la personne la plus proche qui soit de son frère ? « L'appartement est sympa, mais… C'est triste de ne pas avoir les commodités dans sa chambre… Sans parler d'une cuisine bien à soi. Manger au réfectoire, c'est sympa, je ne dis pas, mais j'ai hâte de pouvoir trouver un petit studio pour pouvoir enfin cuisiner quand j'ai envie de me changer les idées. D'avoir mon chez moi pour souffler et surtout du calme. Parce que mine de rien, une résidence pour étudiants, ce n'est pas forcément ce qu'il y a de plus calme, tu sais. » Mais elle ne doute pas sur sa recherche. Elle finira par trouver. Elle avait assez de côtés et n'avait pas peur de travailler, donc elle ne s'inquiétait pas trop sur ce point. « Et n'oublions pas que je pourrais avoir un animal de compagnie… La résidence où je vis ne l'autorise pas. » C'est dommage pour une amoureuse des animaux comme elle. Même si le rêve d'Alina est d'avoir un gros chien. Un gros nounours à câliner. Pour en revenir sur son travail, Alina ajoute. « Je ne sais pas dans quoi me diriger exactement dans la photographie. Tous les domaines sont intéressants à exploiter. C'est dur quand on a beaucoup de choses qui m'intéressent. »


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#
25.03.24 19:31
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Voulait on vraiment être aimé par quelqu’un qui comme lui peinait à montrer ce qu’il pouvait ressentir? Il ne s’associait absolument pas à la notion d’amour, c’était pour lui un concept très lointain. Avec Evie, c’était bien plus que ça. C’était une complémentarité, elle faisait partie de lui. Il l’aimait autant qu’il aimait respirer. Ce n’était pas un amour romantique, c’était très différent. L’amour familial, c’était quelque chose qui forcément l’avait déjà amené à se poser beaucoup de questions. Avait-il vraiment le droit d’aimer quelqu’un qui avait fait tant de mal, c’était forcément quelque chose de mal, et avec le temps il avait forcément été amené à se détacher de son père. Mais voilà qu’il se retrouvait avec la rouquine en face de lui, qui avait forcément des attentes à son sujet également.  « Je ne sais pas, je ne ferais sans doute rien différemment… » Souffle le jeune homme en y pensant un moment. Non, vraiment, il n’y a rien qu’il changerait. Sa vie était ce qu’elle était, mais revenir en arrière ne changerait rien. Il avait hoché lentement la tête à son constat sur le fait qu’il puisse avoir raison, bon, premier conseil de frère aîné pris en compte! C’était plutôt un bon début en soi ! La boxe lui avait permis d’exprimer sa propre colère, qui bien souvent était une conséquence indirecte de sa tristesse ou frustration.

Ses yeux verts sondaient les siens, jouant délicatement du bout des doigts avec sa tasse de café déjà presque vide. Il la faisait tourner, machinalement, ayant besoin de tenir ses mains occupées alors qu’il mettait toute sa concentration au service de sa découverte pour ne passer à côté de rien, et toujours sacrément sonné par la nouvelle. Il ne savait vraiment pas quoi attendre de cette entrevue, et il était très loin de se douter que tout ça lui tomberait dessus.  « Je pense que nous sommes deux opposés dans ce cas… je suis souvent trop réfléchi… Et trop introverti, d’après mes proches. » Songe le brun, presque amusé par ce constat.  « Je suppose qu’il faudra qu’on y mette du nôtre tous les deux » Pour éviter que l’un comme l’autre soit lésé, ou mal à l’aise, il faudrait que l’un se tempère et l’autre consente à sortir de sa zone de confort.

Bon, au moins ce n’était pas le genre de fille à avoir la tête vide. C’était déjà rassurant. Pas sur qu’il aurait été capable de faire semblant de s’intéresser à elle s’il l’avait trouvée bête. Enfin, si probablement qu’il aurait pu le faire mais ça n’aurait pas duré bien longtemps, il n’y parvenait pas.  « Je ne suis pas vraiment du genre à vouloir me démarquer dans le sens social du terme et j’ai beaucoup étudié à distance. C’était plus simple pour moi. Je n’ai jamais vraiment été à ma place en classe, faute d’habitude. C’est tard 10 ans pour commencer à sociabiliser avec plein de monde. » Et du coup c’était beaucoup trop lui demander, et il finissait par se renfermer pour de bon et le vivait mal si on l’oppressait, il pouvait être étrangement cinglant dans ces moments là.  « Tu avais des matières préférées? J’ai toujours aimé la littérature, écrire, créer… C’est surement ce qui m’a mené là.» Son métier d’auteur, forcément. Il avait plus de facilité à mettre les mots par écrit qu’à les dire. Ça avait été une facilité depuis toujours.  « Tu es sociable d’après ce que tu me dis, profites en pour tenter des choses et trouver ce que tu préfères. Ne laisse juste pas tomber Azelia et Declan sans leur laisser le temps de se retourner. Faut pas qu’elle se fasse trop de tracas, ni que son copain soit parti trop longtemps parce qu’ils manquent de main d’oeuvre. » Sourit légèrement Sam, il avait des défauts mais quand il s’agissait de ses amis il était loin d’être égoïste.

Sam l’écoutait lui parler de sa passion pour la photo, lui n’était pas spécialement à l’aise avec ça et grinçait des dents quand il devait en faire. Son image lui laissait toujours un goût amer. Il prenait soin de lui pour autant, mais plus pour sa santé que par envie d’être beau ou quoi que ce soit du genre.  « Je serais content de voir ça dans ce cas. Et tu fais des auto portraits parfois? Ou tu préfères être de l’autre côté de l’appareil systématiquement? » L’interroge Sam, cherchant à la découvrir et à s’intéresser, poser des questions sur sa passion était une manière comme une autre qui les mettrait tous les deux à l’aise dans ce cas.  « Si tu as besoin de … Quitter ta chambre étudiante de temps en temps pour cuisiner, te poser, prendre un bain, dormir ailleurs pour être au calme… J’ai un appartement plutôt spacieux au niveau de Viale Aurora. Je passe la journée à écrire en général, alors de la compagnie ne me gêne pas. Je vais essayer de faire mon possible pour te donner un coup de main dans la vie, et j’ai une situation financière assez confortable grâce aux livres donc n’hésite pas. » Il inspire légèrement avec un semblant de sourire, la proposition n’était pas forcément ce qui le mettait le plus à l’aise mais pour autant il était sincère. Elle était sa soeur, et il ne la laisserait pas galérer s’il avait la possibilité de faire quelque chose. Il ne serait pas comme sa mère en la laissant tomber.  « Un ami m’a dit que prendre un animal me ferait du bien. Je les aime bien aussi. C’est sincère, ça ne pose pas de questions, c’est spontané, ça me va plutôt bien.» Condède le jeune Spector, s’adossant contre sa chaise en ramenant en arrière ses cheveux d’un beau brun.  « Tentes des choses, démarque toi, forme toi, et trouve ce qui te ressemble à toi. Ouvre toutes les portes, avant de choisir lesquelles tu veux fermer. »
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15.04.24 12:59
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Décembre 2023

Clairement, le frère et la sœur allaient devoir s'apprivoiser. L'un et l'autre n'étant pas habitués à la notion du terme frère et sœur. Même si Alina savait ce que le mot famille voulait dire autant que cela pouvait impliquer, cela n'était pas la même chose du côté de Samael. Rien qu'à le voir, la jeune femme se doutait que cela allait être compliqué pour ce dernier. Qu'importe le temps que cela prendra, elle fera l'effort de l'attendre. De lui laisser du temps pour faire un pas après l'autre. Le brusquer n'allait servir à rien et pour cela Alina devra éteindre ce côté extraverti qui la définissait si bien. Il y avait une tonne de choses à prendre en compte, comme le fait que peut-être, il n'y aura jamais ce lien si solide qu'elle s'imagine entre un frère et une sœur. Rien n'est tout rose, elle le sait bien, mais elle espère pouvoir un jour tenter une approche sincère et le prendre dans ses bras. Lui faire comprendre qu'elle sera toujours présente. Pour le moment, on ne peut pas dire que cette impression soit complètement là. Au moins, Samael ne l'envoyait pas sur les roses et acceptait que cette parfaite étrangère fasse partie de sa vie. Aucune colère envers Alina. Après tout, elle représente un peu cette femme qui l'a abandonné. Le fait est qu'il puisse faire la part des choses avait un côté très rassurant pour Alina. En fin de compte, la balance penchait autant d'un côté que de l'autre en tentant de trouver un équilibre certain.

« Je ne sais pas, je ne ferais sans doute rien différemment… »

Observant Samael, Alina se rendait compte qu'il n'avait sans doute pas toutes les interrogations qu'elle-même pouvait se poser. Pour lui, certainement, les choses sont ce qu'elles sont et il faut les accepter. Ni plus, ni moins. Que changerait-on à revenir en arrière ? Voilà qu'Alina voit la vie d'une façon différente.

Se mordant la lèvre, Alina finit par se rendre compte que son regard était ancré de celui de son frère. Son esprit s'était plongé un peu trop loin dans ce labyrinthe de questions qui possède chaque être humain assez concerné par le mot réflexion. Certains ne se laissent pas prendre aux tripes tandis que d'autres y plongent et tentent de trouver le bon chemin pour obtenir les réponses souhaitées. Il y avait ces moments où Alina se laisse volontiers aller pour comprendre autant la vie que les gens.

« Je pense que nous sommes deux opposés dans ce cas… je suis souvent trop réfléchi… Et trop introverti, d’après mes proches. »

« Ce n'est pas un mal en soi. Ma façon de faire m'empêche parfois de réfléchir et de foncer tête baissée. En fait, j'agis en fonction de l'obstacle que je rencontre. Je pense que toi, tu es du genre à réfléchir à toutes les options possibles avant d'avancer. On est deux extrêmes, j'essaie de me tempérer et d'être plus calme. Ce n'est pas gagné ceci dit. Même si oui, j'ai mes moments où je me plonge dans la réflexion, j'aime comprendre et analyser les choses de façon profonde. Ce sont les seuls moments où je suis parfaitement posée. » Esquissant un léger sourire, elle ajoute. « Ma nounou me disait souvent, que c'était le calme avant que la tempête ne revienne et elle continue de le faire d'ailleurs. » Malgré le temps, Antonella et Domenico ne l'avaient pas laissé tomber. Ils continuaient à prendre soin d'elle prenant des nouvelles les uns des autres.

« Je suppose qu’il faudra qu’on y mette du nôtre tous les deux »

« On fera un pas à la fois. » Il n'y avait pas d'autre marche à suivre que celle-ci. Souriant doucement, Alina espérait sincèrement que cette rencontre ne soit pas la seule et unique. Elle ne voulait pas simplement apparaître dans sa vie pour dire qu'il avait une sœur pour ensuite disparaître. Ce n'était clairement pas son genre.

« Je ne suis pas vraiment du genre à vouloir me démarquer dans le sens social du terme et j’ai beaucoup étudié à distance. C’était plus simple pour moi. Je n’ai jamais vraiment été à ma place en classe, faute d’habitude. C’est tard 10 ans pour commencer à sociabiliser avec plein de monde. »

« Ce n'est pas facile pour tout le monde de s'adapter, d'intégrer un autre mode de vie. » Surtout après ce qu'il avait vécu, on ne pouvait pas lui demander plus que ce qu'il pouvait offrir. « L'école ne me gênait pas en soit, c'était génial de pouvoir y aller et de connaître de nouvelles personnes. Mais je dois admettre que ça pouvait être lassant d'être constamment assise. » Canaliser son énergie n'a pas été facile, mais heureusement que les choses se sont apaisées pour elle de ce côté.

« Tu avais des matières préférées? J’ai toujours aimé la littérature, écrire, créer… C’est surement ce qui m’a mené là.»

« Et bien la littérature, les arts plastiques et les langues ont toujours été mes matières favorites. En littérature, j'adorais surtout étudier un texte, le décortiquer pour le comprendre en profondeur. En art plastique, c'est le fait de faire fonctionner ma créativité qui me plaisait et qui continue à me plaire. Et le côté langue, c'est parce que j'adore ça, connaître des langues différentes peut nous ouvrir un tas de portes. Ma nounou me dit souvent, que la pauvreté matérielle ne peut pas nous empêcher de faire ce que l'on veut à l'instar de la pauvre intellectuelle. » Alors, Alina continue de suivre cette logique. Cela lui a servi à un moment où elle en avait eu marre d'étudier comme si le monde lui échappait après la mort de son meilleur ami. C'était une époque où elle voulait tout vivre pleinement et où elle avait l'impression que les études la bloquaient.

« Tu es sociable d’après ce que tu me dis, profites en pour tenter des choses et trouver ce que tu préfères. Ne laisse juste pas tomber Azelia et Declan sans leur laisser le temps de se retourner. Faut pas qu’elle se fasse trop de tracas, ni que son copain soit parti trop longtemps parce qu’ils manquent de main d’oeuvre. »

« C'est même la règle première de ma vie. Tenter et vivre des expériences. En restant sage, bien sûr. Profiter de la vie, ne veut pas dire faire n'importe quoi. » Elle lui sourit doucement. « Oui, je sais. Je ne compte pas partir comme ça, du jour au lendemain, mais ce qui est bien avec Declan, c'est qu'il comprend ma façon de faire. Vouloir tout essayer pour trouver ma place et avoir un maximum d'expériences. Il me soutient pleinement. C'est quelqu'un de super. »

Sa passion pour la photo, elle le partageait avec Samael, tentant de lui expliquer ce qui lui plaît à passer son temps derrière un objectif. Son regard s'illuminait à chaque fois qu'elle s'exprimait sur le sujet d'ailleurs.

« Je serais content de voir ça dans ce cas. Et tu fais des auto portraits parfois? Ou tu préfères être de l’autre côté de l’appareil systématiquement? »

Le sourire aux lèvres, Alina le regarde. La prochaine fois. Donc, il y aura une autre rencontre. « Cela m'arrive, mais rarement. Je passe parfois de photographe à modèle, mais je préfère vraiment être celle qui prend les photos qu'être prise en photo. Pourtant, une de mes camarades dit que je suis plutôt photogénique, mais… Je ne sais pas, poser c'est pas mon genre. »

« Si tu as besoin de … Quitter ta chambre étudiante de temps en temps pour cuisiner, te poser, prendre un bain, dormir ailleurs pour être au calme… J’ai un appartement plutôt spacieux au niveau de Viale Aurora. Je passe la journée à écrire en général, alors de la compagnie ne me gêne pas. Je vais essayer de faire mon possible pour te donner un coup de main dans la vie, et j’ai une situation financière assez confortable grâce aux livres donc n’hésite pas. »

Buvant la dernière gorgée de sa boisson, hélas froide, Alina finit par lever les yeux, un peu surprise par sa proposition. Autant dire qu'elle ne s'y attendait pas. « Merci beaucoup, ça me touche énormément. Bien sûr, je serais contente de passer du temps avec toi et pourquoi pas te cuisiner quelques petits plats. Je suis plutôt débrouillarde donc ne t'inquiète pas trop. » Le geste était vraiment touchant, mais Alina ne voulait pas non plus qu'il croit qu'elle va se reposer entièrement sur lui. C'est une jeune femme indépendante qui sait comment se débrouiller seule. Elle n'est jamais perdue. « Je suis assez étonnée que tu me dises ça, mais ça me touche aussi beaucoup que tu me tendes la main comme ça. » Surtout qu'ils viennent à peine de se rencontrer.

« Un ami m’a dit que prendre un animal me ferait du bien. Je les aime bien aussi. C’est sincère, ça ne pose pas de questions, c’est spontané, ça me va plutôt bien.»

Souriant doucement, elle hoche la tête. « Oh que oui, les animaux ont un amour sans limite, personnellement, je rêve d'avoir un jour un gros chien style Saint-Bernard, une belle grosse peluche. Mais ça sera pour plus tard. Ce genre de chien ont besoin de beaucoup d'espace et de se dépenser énormément. » Elle le regarde longuement. « Personnellement, je te vois plutôt avec un chat, c'est indépendant, il fait un peu sa vie. Y a juste à le nourrir, changer sa litière, le ramener chez le vétérinaire pour son suivi de vaccin et le laisser se prélasser dehors… Sauf s'il préfère rester uniquement à l'intérieur. Et puis ici tu es au bon endroit pour en adopter un. Declan s'y connaît parfaitement et saura te conseiller au besoin. Sinon t'as l'option refuge aussi, le personnel saura t'aiguiller et t'aider à trouver l'animal qui te correspondrait. »

L'avenir. C'est un mot tellement compliqué surtout quand on ne sait pas où se diriger. Alina aime tellement la photo, mais elle ne sait pas sur quelle voie marcher.

« Tentes des choses, démarque toi, forme toi, et trouve ce qui te ressemble à toi. Ouvre toutes les portes, avant de choisir lesquelles tu veux fermer. »

« Oui, c'est ce que je suis entrain de faire, je fais un peu de tout. Ensuite, je fais une liste sur ce qui m'a plu et déplu. Je peux mieux peser le pour et le contre comme ça. J'aime autant faire ressortir la beauté des individus que de la faune et la flore en passant par transmettre des messages dans mes photos. Alors, j'essaie de voir ce qui me correspond réellement. En ce moment, je fais des shootings avec une amie, elle m'inspire beaucoup. Elle est très solaire et délicate, mais il y a une force dans son regard que je veux faire passer dans la photo. » Souriant doucement, elle l'observe. « Je suis contente d'être là avec toi… De te rencontrer enfin. Je sais que ça va te paraître étrange, mais… Je suis heureuse d'avoir un frère… Je me sens un peu plus complète. La famille, c'est très important pour moi alors… Je suis contente que tu veuilles bien qu'on apprenne à se connaître. »



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03.05.24 21:42
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Un pas à la fois, ça lui convenait assez bien. De toute façon il était le genre de personne qui, si jamais on y allait par la force en voulant être trop frontal avec lui ou le pousser dans ses retranchements, avait tendance à se refermer totalement. Ils devaient prendre le temps, apprendre à se connaitre et ne pas aller trop vite juste parce qu’ils avaient du sang en commun. Ils étaient deux inconnus et le seul parent qu’ils avaient en commun il n’en savait rien non plus et n’était pas sur de vouloir en savoir davantage en tous les cas. Pas pour le moment en tous les cas. Du temps serait nécessaire. Quelle vie après tout. Un père tueur en série, une mère absente qui préférait faire comme s’il n’existait pas. Et tout à coup, voilà une soeur qui débarquait. « Non, changer de vie j’ai donné et ce n’est pas pour moi. J’aime mes habitudes… Rencontrer de nouvelles personnes c’est pas mon fort non plus. » Admet Sam avec un semblant de sourire.

Un sourire léger aux lèvres il l’écoutait lui parler de son parcours scolaire, de son appétence pour certaines matières plus que d’autres. C’était des moments qu’ils ne pourraient pas partager. Il ne pourrait jamais l’aider avec ses devoirs de lycée mais ce n’était pas pour autant qu’il ne pourrait pas chercher à se rendre utile pour d’autres choses alors il essayait de la découvrir au mieux. C’était plus facile d’en apprendre à son sujet avec des questions un petit peu moins directes, et ça l’aidait déjà à la cerner un peu. « Mon père m’a toujours dis que parler un maximum de langues ça permet aussi de comprendre tout ce que les gens autour de nous peuvent dire. Que ça nous concerne ou non. Mais c’est mieux de ne pas laisser savoir, comme ça parfois en notre présence des gens pensent pouvoir dire des choses sauf qu’on sait le comprendre. » Tout un tas d’outils pour mieux s’en sortir, mais ça avait porté ses fruits. Depuis qu’il savait parler il l’avait fait parler plusieurs langues, d’abord pour des mots du quotidien, puis pour des discussions diverses et variées.

Tapotant doucement ses doigts contre la table il avait hoché la tête avec un semblant de sourire, espérant qu’en tentant des experiences elle ne suive pas l’exemple de leur génitrice pour autant en se retrouvant mise enceinte par quelqu’un dont elle ne connaissait au final pas grand chose en élevant ensuite un enfant seul ou en abandonnant un autre mais il n’allait pas l’accabler devant sa jeune soeur encore un deuil. « Oui, je le pense aussi. Je suis content de savoir mon amie avec quelqu’un de bien comme lui. » Confirme Sam, cherchant brièvement Azelia des yeux pour s’assurer que tout allait bien.
Ses yeux s’étaient posés sur Aline à nouveau en l’écoutant lui parler de sa passion pour la photo, être photogénique ça voulait tout et rien dire. Il y avait de la beauté en chaque chose après tout, selon les yeux qui la regardait. On lui avait déjà dit qu’il était charismatique et pour autant il détestait se voir en photo alors… Ce n’était pas vraiment une obligation. « Fais ce qui te plait avant tout, les autres … peu importe. » Si elle devait faire en fonction de ce que les autres pensaient, alors elle n’aurait pas fini d’être perdue et de ne pas vraiment savoir quoi faire. C’était sûrement mieux de persévérer dans ce qui l’animait vraiment elle. Il avait doucement secoué la main l’air de dire que ce n’était rien quand elle avait dit être touchée par sa proposition, détournant le regard un instant en s’éclaircissant la gorge. Il n’avait pas tellement l’habitude de tout ça et essayait juste de faire au mieux, ce qui lui semblait être la juste chose à faire en tous cas. « C’est pas fait pour paraitre gentil je veux juste te filer un coup de main… T’as plus de famille, je suis le seul alors je veux t’aider un peu. Si tu veux venir, tu peux.» Lui rappelle Sam avec un petit sourire.

Vivre seul, il en avait l’habitude mais de temps en temps si elle voulait passer il s’en accommoderait le temps de s’habituer un petit peu aussi. Restait à voir comment elle fonctionnait au quotidien mais elle avait l’air d’une jeune fille tout à fait bien donc ils arriveraient surement à s’entendre! Ses yeux s’étaient doucement écarquillés, un saint bernard? Trop de poils, d’agitation, une masse en trop dans sa vie! Il préférait éviter ça! Ce n’était pas tellement son truc. « Dans le genre indépendant qui a pas besoin de grand chose je me suffis à moi même. Je pense qu’un chien peut m’aider à sortir un peu, sortir de mon isolement les jours où ça va un peu moins fort ou quand je me perd dans l’écriture d’un roman. Faut que je trouve le bon, un jour peut être. » Rien ne pressait ce n’était pas un objectif en soi mais il gardait l’idée dans un coin de sa tête quand même. Le refuge était une idée biensûr, un animal qui comme lui avait ses blessures du passé. Il s’était levé pour demander rapidement de nouvelles boissons à son amie, autant ne pas rester devant des tasses vides avec également une petite assiette de cookies. Les posant devant eux il lui avait adressé un fin sourire en s’installant en face d’elle à nouveau. « J’ai hâte de voir tes photos alors, tu as l’air d’être tombé sur un véritable bijou comme modèle. Il y a des gens comme ça… Ma meilleure amie, c’est ce genre aussi. Solaire, douce, et féroce comme un lion quand il le faut. Elle a déjà été très courageuse dans sa vie. » Il sourit légerement en pensant à sa Evie, si chère à son coeur. « Je ne m’attendais vraiment pas à tout ça. La famille c’est un concept très désagréable pour moi de base et les liens de sang c’est très compliqué aussi C’est une sacrée surprise. Je vais essayer de faire au mieux. T’es plus toute seule maintenant. » la rassure un peu son aîné. « Tu as peut être… des questions? »
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