Les néons clignotants de "The Hell" balayaient la rue sombre de lueur rouge, annonçant l'antre de débauche qui se trouvait derrière ses portes battantes. Nate pénétra dans l'établissement au son mat du jazz déformé qui filtrait à travers les murs épais. À l'intérieur, l'atmosphère était électrique. Des projecteurs tournoyants éclairaient la scène centrale, où des danseuses provocantes se déhanchaient avec une grâce prédatrice autour de poteaux en acier chromé. Les murmures de la clientèle se mêlaient aux battements sourds de la musique, créant un bourdonnement constant.

Le grand brun navigua à travers les tables basses où des hommes aux regards affamés fixaient les artistes de la nuit. Ses yeux perçants scrutaient les ombres mouvantes, alertent à chaque mouvement, chaque regard furtif. Il rejoignit ses complices dans une alcôve sombre à l'arrière, éclairée par une lumière rouge tamisée. Les autres membres du gang étaient déjà installés, scrutant les ombres avec méfiance à cause de leur mode de vie clandestin.

La petite affaire du gang se déroula sans accroc dans l'obscurité feutrée de la loge privée. Les transactions conclues, les membres du gang quittèrent l'alcôve, dissimulant soigneusement leurs intentions derrière des regards impassibles. La satisfaction se lisait sur leurs visages, mais aucune célébration bruyante ne trahissait la nature illicite de leur marché. Certains membres du gang choisirent de demeurer dans l'ombre, savourant l'atmosphère envoûtante de la boite. Des rires étouffés et des murmures complices résonnaient dans l'air alors qu'ils se laissaient immerger dans le spectacle sensuel qui se déroulait autour d’eux. Quant à Nate, il décida de s'éclipser de l'alcôve, se frayant un chemin à travers la semi-obscurité du club. Il préférait l'ombre familière du bar, un endroit où il pouvait observer les allées et venues tout en sirotant son verre.

Le long du comptoir, il s'installa sur un tabouret, les coudes posés avec décontraction. Il observa un instant les danseuses sur la scène, mais son esprit était ailleurs, occupé par la prochaine affaire des Crimson Wolves. Nate se retourna finalement vers le bar, prêt à commander une nouvelle rasade pour accompagner sa méditation silencieuse. Cependant, lorsque ses yeux scrutèrent le visage de la serveuse, il figea un instant, frappé par une surprise glaciale. Là, derrière le comptoir, se tenait Aloyssia.

« Merde, » marmonna-t-il entre ses dents, sa voix basse et inaudible dans le vacarme ambiant du club. Ses yeux scrutaient son visage familier, l'esprit complétement embrouillé par sa confusion. « Aloyssia, qu'est-ce que tu fais ici ? »

Nate la dévisagea longuement, oscillant entre le choc et la perplexité avant de reprendre : « Tu... travailles ici ? Dans cette boîte ? »

Aloyssia a finalement retrouvé du travail après que son patron l’ait licencié en fermant son bar. En même temps, il n'y avait pas beaucoup de clients, alors que l'établissement n'accueille plus personne à partir de 22h30. Plusieurs fois la brune lui a fait la réflexion, mais l'homme n'en avait que faire. Et finalement, il n'a pas eu d'autre choix que de mettre la clé sous la porte. Ne pouvant donc rester sans travail, Aloyssia a fini par postuler un peu partout, là où elle pensait avoir une chance d'obtenir un poste très rapidement. Et qu'elle n'a pas été sa surprise lorsque c'est son client, Nick, qui s'est révélé être le propriétaire et surtout le patron d'un des endroits où elle avait postulé. Sauf qu'Aloyssia s'est faite avoir, pensant sincèrement qu'il s'agissait d'une boîte de nuit et non pas d'une boîte de strip-tease. Mais Nick a fini par l'embaucher, et ayant besoin d'argent, la brune n'a pas fait la fine bouche. Elle a pris donc le poste de serveuse qu’il lui proposait, sans rechigner, ne pouvant par contre s'empêcher de lui dire qu'elle était hors de question qu'elle se mette à danser en petite tenue devant des inconnus. Aloyssia a beau avoir de la répartie, du caractère, elle n'en reste pas moins un peu secrète et pudique. Alors elle comprend que certaines femmes n'ont pas d'autre choix que de le faire, mais à ses yeux, c'est tout simplement hors de question. Fort heureusement, Nick a accepté sans rechigner sa condition, et elle a pu donc avoir un poste, sans perdre une seule journée de salaire. Et depuis, elle échange très régulièrement avec son patron par message, alors qu'il souhaite l’avoir dans son lit. Mais Aloyssia est du genre à vouloir quelque chose de sérieux et pas le coup d'une nuit. Alors elle refuse ses demandes.

Allant jusqu'au bar, afin de récupérer la commande d'un client, elle voit que son collègue est débordé. Alors certes ça ne pourrait ne pas être son problème, mais la brune est du genre à aider malgré tous les autres. Aussi, elle passe derrière le comptoir pour aider à faire le service, pendant que lui prépare les cocktails qu'elle ne sait pas faire. Servir un verre de whisky, elle sait très bien le faire ainsi qu'ajouter un glaçon dans le verre. Continuant donc, ne faisant pas totalement attention à ce qui se passe, elle est surprise lorsqu'elle entend son prénom. Pire encore lorsqu'elle reconnaît la voix de son meilleur ami. Un sourire se dessine sur ses lèvres, alors qu'elle n'entend pas totalement ce qu'il murmure. « NATE ! » Elle crie le prénom de l'homme, pour se faire entendre avec le vacarme de la musique et des clients, contournant le comptoir pour venir le prendre dans ses bras. Aloyssia n'est pas forcément du genre tactile, mais lorsqu'elle se sent proche des gens, cela ne la dérange pas. Surtout qu'elle ne savait pas qu'il était en ville, ne l'ayant pas croisé depuis son arrivée. Hochant doucement la tête, la brune le relâche et lui répond rapidement. « Oui je travaille ici et dans cette boîte. Je ne savais pas que tu étais dans le coin ! » Faisant signe à sa collègue qu'elle en a pour quelques minutes, Aloyssia est vraiment heureuse de pouvoir le revoir. Cela fait quelque temps qu'elle ne l'a pas croisé, même s’ils ont continué à échanger par message. « Comment vas-tu ? Qu'est-ce que je peux te servir ? » Elle n'oublie pas qu'elle est sur son lieu de travail, et surtout qu'elle peut le perdre très rapidement. Ayant besoin de l'argent, elle ne veut pas donner une raison à Nick de la mettre à la porte. Aussi, elle a beau échangé avec son meilleur ami, elle fait attention à rester professionnel.

Nate était littéralement cloué sur place en fixant Aloyssia derrière le comptoir. On pouvait lire sur son vissage une expression mélangeant stupéfaction et incrédulité. Ses yeux, d’ordinaire impassibles, s’écarquillèrent légèrement, révélant l’onde de choc intérieur qui le secouait. Il cligna même des paupières, comme pour s’assurer qu’il ne rêvait pas, mais non, son amie était bien là, derrière le bar, défiant toute logique !

Lorsque la belle brune s’approcha de lui, Nathaniel resta figé. L’homme de main du Crimson Wolve, habituellement maître de lui-même, était cette fois-ci pris au dépourvu. Son corps raidi trahissait le tumulte de ses pensées alors qu’Aloyssia le prenait amicalement dans ses bras. Quand leur étreinte prit fin, Nate se libéra doucement et il observa la jeune femme, laissant échapper un souffle presque inaudible. Il avait beaucoup de mal à se montrer aussi enjouée qu’elle, il esquissa néanmoins un léger sourire pour ne pas paraître trop inquiet. Il avait vraiment du mal à concilier l’image d’Aloyssia, son amie depuis des années, avec le décor décadent de cette boite.

Le brun tenta alors de retrouver un semblant de normalité quand la jeune femme lui demanda comment il allait. Il répondit, un sourire sincère aux lèvres : « Je vais bien. Je suis vraiment heureux de te revoir Aloyssia. Ça fait des mois, non ? »

Cependant, alors qu’il s’apprêtait à poursuivre la conversation, une ombre passa dans ses yeux bruns. Il fixait la demoiselle et sa voix prit soudainement une tonalité plus dure et froide qu’il ne l’aurait imaginé. « Mais sérieusement, pourquoi est-ce que tu bosses ici ? » Nate ne pouvait s’empêcher d’exprimer sa préoccupation, d’autant plus qu’il connaissait bien l’endroit, son patron et la façon dont certaines choses fonctionnaient ici…
Son regard se fit alors plus perçant alors qu’il se redressait sur son siège. « C’est pas le genre d’endroit où une fille comme toi devrait traîner. Tu n’as pas besoin de ça… Qu’est-ce qui t’a poussée à venir bosser ici ? » La froideur de sa voix contrastait avec le fond de préoccupation qui se lisait dans ses yeux, laissant entrevoir une inquiétude que Nate avait énormément de mal à dissimuler. Il avait vu la vie d’Aloyssia prendre des virages difficiles, il connaissait les batailles qu’elle menait en coulisse, alors il avait toutes les raisons d’être préoccupé. Il savait que la brune était forte, mais il la savait aussi prête à tout sacrifier pour sa famille. Il craignait donc que cette détermination ne la conduise sur des chemins auxquels elle ne devrait jamais être confrontée…

Lorsqu’elle voit son ami, Aloyssia ne peut s’empêcher de crier son surnom pour se faire entendre malgré la musique ambiante. Cela fait des mois qu’elle n’a pas vu son meilleur ami, et elle ne pensait certainement pas le croiser en ville, encore moins sur son lieu de travail. Non pas qu’elle juge ses fréquentations, alors qu’il est libre de s’amuser comme il se doit. Le relâchant, même si elle n’est pas des plus tactiles qui soit, Aloyssia confirme qu’elle travaille bien ici. Cela peut être surprenant, mais dans le fond, elle n’a pas eu d’autre choix. Et finalement, elle est payée convenablement, elle peut envoyer de l’argent à ses parents et c’est le principal à ses yeux. Lui demandant comment il va, la brune n’en reste pas moins professionnelle, n’oubliant pas qu’elle est dans la boîte. Aussi, elle lui demande ce qu’elle peut lui servir, ne voulant pas donner à Nick une raison pour la virer. Hochant doucement la tête, la trentenaire confirme. « Bien des mois oui. Tu ne passais plus au bar depuis un moment, et je suis en ville depuis fin juin. » Parce qu’elle avait empêché son père de venir et de se ruiner la santé. Aloyssia préférait faire passer le bonheur de ses parents et de son abuela, avant le sien. C’était ainsi depuis toujours, alors qu’elle avait abandonné ses rêves de grandes études pour eux. Mais jamais elle ne pourrait leur en vouloir, elle était plutôt fière de ce sacrifice.

Nate ne lui ayant toujours pas répondu, Aloyssia s’apprête à lui poser la question. Mais la voix froide qu’il prend en s’adressant à elle, la fait pincer les lèvres. Elle n’a pas besoin d’un grand-frère, pouvant se débrouiller toute seule. C’est d’ailleurs ce qu’elle a toujours fait, et qu’elle fera toujours. Commençant à perdre patience, mais ne pouvant pas s’énerver, la brune rejette une mèche en arrière en soupirant. « Bien sûr que j’ai besoin de ça, Nate. J’ai besoin d’argent. Donc je dois travailler. » C’est de la logique à ses yeux, mais apparemment, ce n’est pas le cas de Nate. Pourtant, il sait qu’elle envoie de l’argent tous les mois à sa famille. Se connaissant depuis plus de six ou sept ans, il connaît bien des secrets sur elle. Aussi, elle vient à se confier à lui, sans gêne. « Je suis venue à Ayalon, car mon père avait trouvé un travail, les finances ne suffisant plus. Mais avec sa jambe, ce n’était pas possible. Alors j’ai pris sa place. Malheureusement, le bar qui m’a embauché a mis la clef sous la porte. » Elle soupire lourdement. Mais en même temps, ce n’est pas comme si elle n’avait pas prévenu son chef que rien ne convenait dans le fonctionnement. Mais il n’avait rien voulu entendre. « J’avais donc besoin d’un travail. J’ai postulé partout, sans savoir que c’était une boîte de strip-tease. Je pensais que c’était une simple boîte de nuit. Et Nick m’a embauché. » Elle met sous silence qu’il la veut dans son lit. Ça, Nate n’a pas besoin de le savoir. Cela ferait mauvais réputation. « Alors si, comme tu dis, si une fille comme moi a besoin d’être ici. Et comme je travaille … Je te sers quoi ? » Avant que ses collègues ne pensent qu’elle s’amuse.

En effet, Nathaniel connaissait très bien Aloyssia. Il savait pertinemment qu’elle était prête à tout pour sa famille, mais il y avait des limites. Cet endroit pouvait être dangereux, l’homme de main des Crimson Wolves le savait très bien et il avait peur qu’on lui fasse du mal. Alors quand la belle brune commença a expliquer sa situation, Nate se crispa. L’inquiétude serrait son cœur tandis qu’il écoutait les mots de son amie.

Il se sentit ensuite partagé entre la colère et la tristesse en apprenant les défis auxquels Aloyssia avait été confrontée. Son instinct protecteur rugissait en lui, mais il se devait de contenir sa fureur. Il écouta donc la jeune femme en silence, le visage toujours figé avec une expression grave et dur. Son esprit bouillonnait de questions sans réponse, de scénarios sombres qu'il refusait d'envisager. Il luttait pour garder son calme.

Lorsque Nate entendit Aloyssia appeler son patron par le surnom « Nick », plutôt que par son nom complet "Nickolai", un frisson de méfiance traversa son échine. Ses yeux se rétrécirent légèrement, un sourcil se levant imperceptiblement dans un geste de perplexité. « Nick ? » Répéta-t-il, sa voix empreinte de suspicion. Il connaissait bien cet homme, et bien que leur relation fût amicale, Nate savait aussi que Nick pouvait jouer avec certaines femmes, particulièrement celles qui se trouvaient dans des situations vulnérables. L'inquiétude dans son cœur se transforma lentement en une colère sourde, ses poings se serrant involontairement. Il était prêt à intervenir, à défendre Aloyssia contre quiconque oserait lui faire du mal, même si cette personne était un ami.

La brune ne laissa alors pas Nate parler, mais ses paroles surprirent le chasseur. Il pouvait d’ailleurs desceller une pointe d'amertume teintant ses mots. Son amie, habituellement si aimable, se montrait soudainement défensive, voire même blessée par ses insinuations. Un moment de silence suivit donc ses paroles, Nathaniel sentait le poids de ses mots peser lourdement sur ses épaules. Il avait peut-être mal interprété la situation, ou peut-être avait-il simplement laissé sa propre inquiétude obscurcir son jugement - comme souvent.
« Je suis désolé, Aloyssia, » commença-t-il d'une voix douce, cherchant ses mots avec précaution. « Je n'aurais pas dû te parler comme ça. Tu as raison, ce n'est pas à moi de juger où tu devrais être. Je suis juste inquiet pour toi, c'est tout. » Son regard cherchait celui d'Aloyssia, espérant qu'elle pourrait voir la sincérité dans ses yeux. Il regrettait son manque de tact, sa précipitation à juger sans comprendre pleinement la situation de son amie. « Je suis là si tu as besoin de moi, tu le sais, n'est-ce pas ? » Ajouta-t-il, en lui offrant un petit sourire.

Comprenant que ses paroles avaient blessé Aloyssia, Nate ressentit un profond regret. Il ne voulait pas que leur amitié soit entachée par ses préoccupations maladroites. Pour apaiser la tension dans l'air, il décida de changer de sujet et de commander à boire. « Je vais prendre un whisky, s'il te plaît. » Dit-il d'une voix calme, les yeux toujours fixés sur la brunette. Il espérait que sa commande pourrait détendre l'atmosphère et leur permettre de revenir à un terrain plus neutre.

La brune est quelque peu vexée que son meilleur ami ne comprenne pas pourquoi elle se trouve ici. Elle a besoin d'argent, et ça Nate le sait parfaitement. Aussi, Aloyssia vient à lui expliquer comment elle a atterri dans cette boîte de strip-tease, en tant que serveuse. Et elle finit par hocher la tête positivement lorsqu'il répète le nom de son patron. « Oui Nick. Tu le connais ? » Après tout, si c'est un habitué des lieux, il doit certainement l'avoir croisé à plusieurs reprises. Chose qui l'a fait doucement sourire, alors que le monde est finalement bien petit. Elle termine donc de lui expliquer, même si elle ne comprend pas pourquoi Nate réagit ainsi. Ce n'est pas comme si elle était danseuse et qu'elle se déshabillait devant le public. Non elle, la seule chose qu'elle se contente de faire, c'est de servir les clients, même s'il arrive que certains ont des gestes déplacés. Mais dans ces cas-là, elle le fait remonter aux videurs de la boîte, ou directement à son patron en lui écrivant un message. Après tout, s'il la veut dans son lit, il doit bien lui montrer qu'il fait attention aux autres. Surtout qu'Aloyssia n'est pas du genre à vouloir le coup d'un soir, même si toutes ses relations sérieuses n'ont jamais duré à peine plus de quelques semaines. Mais en même temps, elle travaillait bien trop pour pouvoir accorder du temps à ses petits amis, mais la vie de ses parents en dépendait. Il était donc hors de question pour elle de faire passer son propre bonheur en avant par rapport à sa famille. C’est bien d'ailleurs pour cette raison qu'elle est arrivée en ville, afin de protéger son père et de lui éviter une souffrance inutile. Elle est en état de travailler, contrairement à son paternel qui souffre encore d'une vieille blessure de guerre. Nathaniel vient à s'excuser, et Aloyssia lui sourit doucement. Elle a beau être rancunière, elle sait également que son meilleur ami est du genre à ne pas forcément avoir de tact. Ou du moins, à mal formulé ce qu'il pense réellement. « Je le sais. Et je suis là également pour toi. Mais tu sais très bien que je n'irai jamais te demander de me prêter de l'argent, sans savoir quand est-ce que je pourrais te le rendre. » Elle s’est toujours débrouillée pour aider sa famille, et ce n'est pas aujourd'hui que les choses vont changer. Même si Nate lui a déjà proposé plusieurs fois de l'aider un petit peu financièrement, afin qu'elle puisse souffler et profiter d'un vrai salaire. Mais Aloyssia a toujours refusé, et ce n'est certainement pas ce soir qu'elle va faire autrement. Lui demandant donc ce qu'il veut boire, afin d'éviter que ses collègues pensent qu'elle discute pendant ses heures de travail, elle sourit avant de se tourner vers le barman. Elle lui passe donc la commande, et récupère rapidement le verre avant de revenir vers son meilleur ami et de lui poser sur la table avec un bol de cacahuète. « Et voilà. Et toi alors tu as un habitué des lieux ? »