AccueilIf you’re ever lost I'll be the light to guide you
@ Louis S. Meir
IF YOU'RE EVER LOST, I'LL BE THE LIGHT TO GUIDE YOU
"A true friend can be your anchor in the stormy sea of life, a guiding star when the path is unclear, and a pillar of strength when you need someone to lean on."
La soirée qu’il avait organisée il y a deux jours de ça avait globalement été un succès! Le monde avait été au rendez-vous et ça avait eu tendance à rassurer un peu Louis quand même. Tous les travaux et aménagements étaient maintenant terminés et il allait pouvoir souffler un peu aussi, les carnets de réservation étaient déjà pas mal plein que ce soit pour les chambres, les sessions brunchs, réservations de salle pour des mariages, massages, Spa, et autres. Certains se contentaient aussi d’une carte d’adhésion leur donnant accès à la piscine pour fréquenter celle ci plutôt qu’une piscine publique bien plus fréquentée mais tout ça générait des revenus et ça réjouissait Louis forcément. La soirée en elle-même avait amené des habitués mais aussi de nouveaux clients qui s’étaient renseigné, il avait pris le temps de discuter avec les gens, trouvant de nouvelles personnes ayant un commerce en ville pour des partenariats. Globalement, un succès et il s’était suggéré à lui même de refaire ce genre de soirée pour voir un peu de monde et faire découvrir le Bearadise Lodge à d’autres.
Pour l’occasion il avait fait appel au groupe de Mikey, un de ses rares proches. Il ne savait pas trop expliquer pourquoi il s’était pris d’affection pour ce gars là mais c’était un fait, il était du genre à vouloir veiller sur lui avec une sorte de tendresse paternelle qui le poussait aussi à vouloir lui botter les fesses quand il sortait du droit chemin et oubliait de se bouger pour avancer et viser plus haut. Louis avait fait son maximum pour lui filer un coup de main et l’avait biensur encouragé à venir le voir s’il avait besoin d’un coup de pouce pour avancer dans la construction de sa vie, et hier avait payé son groupe pour le petit concert qu’ils avaient donné. Ca lui faisait plaisir de le faire, il n’avait pas d’enfants de son côté, avait été un frère trop absent pour sa petite soeur et clairement avec son frère aîné ça ne passait pas du tout alors c’était une manière comme une autre de se rattraper un peu et Mikey avait fait preuve de loyauté aussi de son côté en venant le voir en prison, en prenant des nouvelles. Il savait pouvoir compter sur lui. Alors, raison de plus pour se demander déjà pourquoi il avait disparu comme ça pendant la soirée puisqu’il ne l’avait plus revu, et pourquoi il n’avait pas répondu à ses messages et appels la veille. Ça le poussait à s’inquiéter un peu.
Quittant l’hôtel et donc son appartement il avait grimpé dans sa voiture, une Lexus RX neuve qu’il avait récupéré il y a peu et dont il était plutôt content. Nouvelle vie depuis sa sortie, il aimait repartir sur de bonnes bases et il avait eu besoin de faire le ménage dans tout, et ça passait aussi par un changement de véhicule. Son ancienne avait fait son temps. Il avait quitté les hauteurs pour rejoindre le centre ville et se garer juste devant l’appartement de Mikey où il était déjà venu quelques fois mais généralement c’était plutôt lui qui lui disait de passer autour d’un bon repas au restaurant de l’hôtel ou pour se poser avec un verre dans sa suite et discuter. Il avait amené un banana bread avec de gros bouts de chocolat dedans pour ne pas arriver les mains vides, réalisé en vitesse à sa demande par le patissier de l’hôtel, l’embarquant avec lui alors qu’il rejoignait la porte de l’appartement pour venir frapper plusieurs coups dessus. « Mikey c’est Louis! T’as intérêt à vite m’ouvrir sinon je défonce ta porte! » L’avertis le brun en s’adossant au mur en face de la porte en attendant qu’il vienne lui ouvrir. Il avait intérêt à aller bien et ne pas s’être embarqué dans des conneries !
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Avant que des coups puissants ne retentissent à sa porte, accompagnés d'un hurlement digne d'un flic de Beverly Hills, Mikey était tranquillement installé sur son canapé à défoncer des gamins sur Fortnite. Pas son jeu préféré, mais au moins, ça lui permettait d'arrêter de penser en boucle à la même chose, à alors qu'en fond, un vinyle hurlait les chansons de Queen à tue-tête. Poussant un soupir las, il n'avait pas vraiment envie de laisser sa partie en plan juste pour aller ouvrir la porte. Mais s'il le faisait pas, son "invité" surprise risquait bientôt de mettre sa menace à exéution. Et franchement, il n'avait pas envie de se retrouver trois jours sans porte, à la vue de tous. Même s'il est à l'aise devant les caméras, se faire épier dans son intimité avait quelque chose de dérangeant.Il essaie donc de tirer la partie le plus longtemps possible, mais, déconcentré, il lui faut quelques secondes avant que de se faire achever. « Mais nooooon bordeeel ! » crie t-il alors qu'il repose sa manette et qu'il se lève, manquant de se casser la gueule sur sa table basse en se précipitant vers la porte d'entrée. Un coup d'oeil au judas et il se sent blêmir, et déverrouille la porte. C'est torse nu, vêtu d'un court jogging qu'il ouvre la porte à Louis, à qui il a effectivement oublié de répondre pendant deux jours entiers. Mikey savait d'avance que le brun allait jouer le rôle du parfait daron et lui tirer les oreilles.
« C'est bon c'est bon ! C'est ouvert. Pas besoin de crier, j'suis pas sourd. Laisse ma porte tranquille, j'ai pas envie me voient en train de... Tu vois ? » Pas besoin de faire un dessin, un geste grossier suffit. Il ne sait même pas pourquoi d'ailleurs il a besoin de mimer le geste. Sûrement pour que Louis ait conscience de la gêne provoquée par une telle scène. Le blond s'écarte pour le laisser rentrer, et file vers le vinyle qui hurle Mamma, just killed a man ! Put a gun against his head, pulled the trigger now... Et il éteint l'appareil avec plus de délicatesse qu'il n'en fait preuve avec les êtres humains. « Qu'est-ce que tu fais là ? T'as l'air paniqué, faut se détendre. Quelqu'un te poursuit ? » demande le chanteur en fronçant les sourcils, se dirigeant vers la cuisine en vrac pour trouver une tasse propre. Faut dire que depuis qu'il avait été à cette soirée d'inauguration, il s'était laissé aller. Et puis, la veille, il avait travaillé, et ce matin aussi. Là, il n'attendait que son prochain date avant d'avoir la motivation de ranger. « C'était grave cool ! T'as eu grave du monde pour l'ouverture. » Il ignorait qu'il était clairement en train de tendre le bâton pour se faire battre.
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Mais qu’est ce qu’il était entrain de faire encore ce gamin? Il se passe une main dans les cheveux avec un petit soupire agacé, Mikey avait le chic pour se mettre dans des situations pas possible alors autant dire que Louis se méfiait un peu et il était prêt à mettre sa menace à exécution. Le blondinet n’irait pas porter plainte contre lui s’il éclatait sa porte donc en théorie sauf si un voisin voulait s’en mêler il ne risquait pas de se faire remonter les bretelles par les flics qui lui avaient bien fait comprendre à sa sortie de prison qu’il avait intérêt à se tenir tranquille. Il entendait la télé, si ça se trouve il avait fait un malaise? Ou il avait claqué devant sa télé? Remarque, ça valait peut être mieux pour lui histoire d’avoir une bonne excuse pour ne pas répondre à Louis malgré ses textos et ses appels depuis la veille au matin.
Il essayait d’estimer combien de temps il allait encore accepter d’attendre quand enfin il avait entendu la voix de Mikey puis la serrure. Enfin! C’était pas trop tôt. Son sourcil s’était haussé en le voyant dans cette tenue, secouant un peu la tête de cet air réprobateur très typique dans la famille Meir. Ca, peut être bien qu’il l’avait hérité. Il était entré, refermant derrière lui alors qu’il était déjà entrain de s’éloigner. « Tu n’es pas sourd? Alors pourquoi t’es pas foutu de répondre à ton téléphone au juste? Et personne a envie de te voir te tripoter gamin. Remarque, t’aurais besoin de faire ça devant l’entrée de ton appart? T’as pas d’autres portes ? » Il en avait roulé des yeux en remontant un peu ses manches, daignant se déchausser pour ne pas salir le sol.
L’appart aurait mérité d’être un peu aéré d’ailleurs, ça sentait le vieux fennec il n’avait pas encore dû ouvrir aujourd’hui. Il s’était permis de le faire sans trop attendre son avis, posant le banana bread et une bouteille de cidre doux qu’il faisait importer directement de France sur la table basse qu’il avait débarrassée sommairement en poussant le tout sur le côté juste pour y voir un peu plus clair. « J’ai l’air paniqué parce que je me faisais du souci pour toi, à ne pas répondre là! T’es chiant. Tu prends ton foutu téléphone et tu réponds c’est pas si compliqué? » Il le suit des yeux, secouant la tête. Il avait un rythme de vie plutôt discutable, le petit chanteur, mais ce n’était pas une raison pour le laisser sans nouvelles quand en plus il insistait. Si encore il pouvait juste lui écrire qu’il lui répondrait plus tard parce qu’il était un peu occupé ça serait déjà ça. Quand il était revenu il avait posé sur lui ses yeux sombres, se demandant s’il se foutait de lui l’espace d’un instant alors qu’il s’approchait de lui, croisant ses bras contre son torse. « Ouai, pas mal de monde. Ca ne m’a pas empêché de voir que tu avais totalement disparu quand je t’ai cherché pour te remercier de ta présence et du concert. Tu t’étais envolé mais le reste du groupe était encore là. Je peux savoir ce qui t’es arrivé? »
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Comme d'habitude, Louis prend ses aises et ne met pas longtemps à ramener son clapet. Mikey est légèrement effrayé, si bien qu'il ne l'engueule même pas d'ouvrir la fenêtre sans demander. Au moins, par politesse, son invité surprise a retiré ses chaussures pour ne pas salir le sol, qui n'était déjà pas très propre. « J'me tripote où je veux ! Et si ça me fait kiffer de le faire debout devant la porte, me juge pas, ok ? C'est toujours mieux que de le faire au milieu de la rue. » Charmant, l'image qu'il nous renvoie en cet instant. Après avoir louché deux secondes sur le banana bread que son ami pose sur la table, le chanteur est bien obligé d'ouvrir la bouche pour lui répondre un peu plus sérieusement. Seulement, il n'a pas d'excuse, et sa bouche ne parvient qu'à lâcher quelques onomatopées. « Bah... Maintenant que tu le dis, ouais, j'avoue, j'me suis fais kidnapper. J'ai failli clamser, deux jours dans un coffre de bagnole ! » Il rigole un instant mais finit par la boucler en voyant le regard de Louis. Pendant quelques secondes, le gamin jette même un œil à son téléphone, posé sur la table basse. Certes. La seule conversation ouverte depuis deux jours n'était autre que celle de Lucian. Désolé Louis, je t'ai planqué pour un gars ! S'il lui disait ça, il était mort. Il avait peut-être encore le temps de se jeter du premier étage, remarque. Il était désespérément en train de chercher une excuse, en vain. Après un haussement d'épaules, il dit ce qu'il lui vient par la tête. « En soit j'ai pas vraiment disparu, regarde, j'suis là ! » Il se désigne tout entier avant d'apporter les tasses avec un ouvre-bouteille sur la table. Il s'affale sur le canapé, coupe le son de son téléphone et planque ce dernier dans la housse du coussin devant lequel il s'affale -juste parce qu'il veut pas que Louis le lui pique pour fouiner -règle numéro 1 : ne jamais faire confiance à un daron inquiet.
Après avoir servi les verres et soigneusement évité le regard de Louis, dont le brun des yeux devait désormais être aussi tranchant qu'un couteau à pain -mauvais souvenir avec les couteaux à pain-, il ne peut pas cacher le rougissement du bout de ses oreilles qui trahit sa gêne. « Bah... Euh... Disons que j'ai beau être jeune, je vis pas le téléphone greffé à la peau. » Il redresse le menton pour regarder l'hôtelier. Enfin, le PDG, peu importe son nouveau statut. Celui qu'il considérait à moitié comme son pote et comme son père. « Y'a que deux raisons dans ma vie pour que je snobe les autres, en fait. » Bien, on part sur de bonnes bases Mikey, continue de creuser ta tombe. « Quand je pionce ou que j'suis avec quelqu'un. Et il est pas impossible qu'il ait eu un putain de B.G. à ta soirée, quoi. Et ton champagne m'est monté à la tête. J'crois que c'est ça. » Il sourit comme un loir, prêt à toute réaction non conventionnelle de la part du Meir. « Elle est chanmé, la suite en tout cas. Le lit là, c'est du putain de luxe ! » Rien que de se souvenir de la fermeté du matelas et de la douceur des draps de vieux daron luxe, le blond est aux anges. Mais en se rendant compte qu'il est en train d'avouer à Louis les choses peu catholiques qu'ils se sont amusés à faire dans ce lit, lors d'une soirée blindée de monde, il perd son sourire. Ouais, là, il serait peut-être temps de se jeter par la fenêtre.
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Louis le connaissait bien à force cette petite tête de pioche, et il n’allait pas le laisser s’en sortir juste comme ça. L’un et l’autre étaient assez naturellement rentrés dans cette relation presque paternelle sans vraiment se poser la question. Louis avait juste commencé à veiller sur lui naturellement, le prenant sous son aile sans se poser de questions mais en plus des avantages que ça pouvait avoir, Louis pouvait aussi se montrer un peu directif parfois dans sa façon de vouloir l’aider. Il lui avait collé une tape derrière la tête. « J’ai envie d’imaginer ni l’un ni l’autre, espèce d’exhibitionniste notoire… » Marmonne l’homme en face de Mikey en roulant un peu des yeux.
Il s’était posé confortablement sur le canapé pour découper le gâteau qu’il avait ramené, en prenant une petite bouchée avec un petit soupire satisfait. Son patissier était vraiment génial dans son genre! Il avait relevé ses yeux noirs vers le blondinet avec cet air exaspéré. « Ne me tente pas, je pourrais te faire visiter le coffre de ma nouvelle voiture si tu me tentes trop. Ca t’apprendrais à raconter des conneries. » Le prévient alors le brun en s’adossant contre le dossier du canapé, le regard rivé sur Mikey qu’il essayait de percer à jour. Clairement il avait envie de savoir et ses tentatives de lui planquer son téléphone ne lui avaient pas échappées, lui donnant encore plus envie de savoir ce qu’il avait pu faire pour vouloir le lui cacher surtout. « Oui et tant mieux. Je me faisais vraiment du souci ça n’a rien d’amusant, Mikel-Angel. » Il avait appuyé soigneusement sur son nom, sachant bien qu’il n’aimait pas spécialement qu’on l’utilise en entier. Mais Louis savait tout de lui et il n’allait pas s’en priver.
Louis avait pris un des verres en soufflant un petit merci, venant goûter le cidre avec un air satisfait face à son choix. De la bonne qualité et les petits plaisirs simples de la vie, il se régalait de bonnes choses depuis sa sortie de prison. Il se contentait d’écouter Mikey en face de lui entrain de se dépatouiller hors de sa situation tant bien que mal, ce qui était assez amusant en soi même si il n’en montrait rien, attendant d’avoir son explication officielle face à tant de mystère. « Donc ton explication c’est que t’étais un peu saoul et que t’as dragué un de mes invités ? Je peux savoir qui c’est? » Lui demande le second de la famille Meir, forcément un peu intrigué par ce fameux BG dont lui parlait Mikey avant de manquer de s’étouffer. « Bordel c’était toi la suite dont on trouvait aucune trace d’une réservation et dont mes employés d’étage ont dû s’occuper ? Tu te fous de moi ? Tu peux pas me le dire si déjà tu t’invites? La plus grande suite en plus on venait de la finir. Encore heureux que ce soit du luxe vu le prix qu’elle coûte et qu’elle m’a coûté à rénover aussi. Tu fais chier. » Il secoue un peu la tête en inspirant profondément, reprenant une gorgée pour la peine avant de reposer le verre déjà à moitié vide en croisant ses bras contre son torse. « J’éspère qu’il en vaut le coup ce mystérieux gars si t’as pris la peine de faire tout ça. Si c’était juste un plan d’un soir s’il te plaît ramène les chez toi et ne me plante pas pendant une soirée super importante. »
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Hum, non, finalement, Mikey n'a plus tout à fait envie de finir dans le coffre d'une voiture. Il se raidit sur son siège et fait la grimace en entendant son prénom complet. Louis dépassait les bornes de tirer sur la corde sensible pour lui arracher ce genre d'informations. « J'ai compris, ça va. » Il roule des yeux vers le ciel, regrettant d'avoir ouvert la porte, finalement. Mais s'il avait fait ça, oui, Louis serait entré d'une façon ou d'une autre.Mikey pousse un long soupir désespéré. Il sait que c'est pas cool de l'avoir abandonné sur un projet pareil, et en même temps, c'était plus fort que lui. Quand il avait vu Lucian, son regard avait été trop attiré pour qu'il l'ignore. Non, ce n'était pas le regard, c'était son âme qui l'avait appelée sans qu'il ne s'en rende compte. Il y en avait des beaux gosses à la soirée, mais son corps l'avait choisi lui malgré la foule. « Non, tu peux pas savoir qui c'est. » Parce que Louis est un Meir, il fait partie des familles fondatrices et a forcément entendu parler des Aretusi. La moindre info pourrait fuiter et Mikey refuse d'être le coupable du coming-out de Lucian auprès de sa famille. Ce ne serait pas correct. Et aussi, inconsciemment, parce qu'il veut le garder pour lui. « Des rénovations ? Te fous pas de moi, à tous les coups, ils ont dû juste nettoyer le sol et changer les draps. J'te signale qu'on a fait gaffe à rien abîmer. » Malgré tout, le visage de Mikey devient quand même un peu rouge. Il se fait engueuler comme son daron le ferait. Finalement, heureusement qu'il n'a pas eu de père, parce qu'il aurait détesté vivre ce genre de scène plus tôt dans son adolescence.
Il boit un coup pour essayer de se détendre mais ses épaules sont plus tendues qu'avant que Louis entre dans cet appartement. Il n'était pas méchant, juste soucieux à ce que ses affaires restent à sa place. « J'suis venu avant le concert te voir. Et puis, tu sais, j'suis pas très discours. Je préfère rester à l'écart. » Un peu contradictoire pour un gars qui monte sur scène et qui cherche à se faire reconnaître. Poussant un soupir, le gamin s'empressa de prendre une part de banana bread dont il fourra un morceau entre les lèvres. Le goût le transcenda aussitôt et il cala son dos contre le dos du canapé, ravi. « Wow. Il est célib' ton pâtissier ? Épouse-le, ce gâteau est dingue ! » s'exclame t-il en mangeant un autre morceau du gâteau, avant de reposer son regard sur le brun. Là, il se sentait coupable le petit Mikey. « Et c'est pas qu'un plan d'un soir, rassure-toi. Quand je vais dans un resto, j'aime prendre le temps de goûter à tous les plats, et après, j'peux être fidèle. J'ai pas arrêté de lui envoyer des messages et de rêver de lui ces deux derniers jours. Laisse-moi sur mon petit nuage, ok ? Tu peux pas me priver de ça. » Conscient que sa métaphore était assez déplacé, il lança un sourire d'ange à son père de substitution. « Ok, je suis désolé de t'avoir planté, me regarde pas comme ça, j'me ferais pardonner. » Avec ses yeux de Chat Potté, il espère que Louis le pardonnera vraiment. En attendant, il termine sa part de gâteau, ne se pressant pas pour laisser tous les goûts envahir son palais.
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Louis avait un peu haussé le sourcil, l’air de dire Et toc. Il voulait jouer à ça il aurait du répondant en face de lui et Louis n’avait aucun scrupule à faire usage de son prénom complet. Après tout c’était son nom, qu’il le veuille ou non. Lui n’était pas un grand fan du prénom Louis mais il s’en contentait bien. Il lui colle une petite pichenette sur le front avec un sourire amusé. « Tant mieux, faut que ça rentre dans cette petite tête… On ne fait pas peur comme ça aux gens. Je dis ça dans ton intérêt, tu sais que je me fais du souci pour toi. » Et c’était naturel non? S’il était comme un fils. Il ne lui demandait pas la lune, juste de lui répondre pour qu’il soit sûr qu’il allait bien.
Il était curieux, clairement, et avait envie de savoir qui avait réussi à le détourner à ce point de la soirée pour qu’il disparaisse comme ça alors il avait échappé un petit soupire à son refus. Il finirait par lui tirer des vers du nez non avec le temps? « Pourquoi pas? Un autre homme qui comme moi avant est marié à une sale peste et a besoin d’oublier sa vie dans d’autres bras? » interrogeait alors le brun avec curiosité, un peu suspicieux. Il devait forcément y en avoir des mecs qui n’assumaient pas leur sexualité, étaient mariés quand même mais profitaient de ce genre de soirée pour obtenir satisfaction autrement. « Des rénovations avant ton passage, tout l’hôtel a été refait c’est ça le principe de la soirée je te rappelle ! Te prends pas pour king kong c’est pas toi qui va péter un lit hein faudrait déjà y aller à plusieurs. » Ricane un peu Louis en secouant la tête, la chambre était en effet toute neuve, refaite, personne n’avait encore eu l’occasion de louer cette prestigieuse suite donc Mikey et son mystérieux amant avaient été les premiers. « J'espère qu’elle t’as plu au moins. Au-delà de la literie. » Il avait pris une gorgée de cidre en se calant bien dans le canapé, curieux quand même.« Le concert a plu aux gens qui étaient là j’ai eu des retours très positifs. Faudrait que vous reveniez de temps en temps pour des petites soirées. Je te dois encore ça d’ailleurs. » Il lui avait promis un chèque pour le remercier de son temps quand même, et même s’il avait filé à l’anglaise il respecterait sa parole. Il sort de sa poche le chèque qu’il lui tend avant de prendre un bout du gâteau lui aussi pour en grignoter un bout. « Je crois bien qu’il est célibataire, mais je joue pas dans cette équipe là moi. Rien ne vaut les courbes d’une femme à mes yeux. Enfin.. D’une en particulier d’ailleurs, ça tu le sais bien. » Il n’y avait qu’Abi dans son esprit. Il en était fou … Il devait à tout prix arranger les choses avec elle et la retrouver.
« M’inquiéter pour toi veux pas dire que je te prive de quoi que ce soit Mikey… je te souhaite d'être bien avec quelqu’un et de pas faire les mêmes conneries que moi. Tu veux vraiment pas m’en parler si t’es à ce point entrain de craquer? » Ca le faisait rire un peu, il n’avait jamais vraiment eu l’occasion de parler amour avec qui que ce soit. Surtout pas son frère ou sa soeur alors s’il pouvait être une oreille attentive pour quelqu’un, pourquoi pas après tout. « Et du coup c’est parce que tu étais avec lui que tu ne trouvais pas une minute pour répondre à un sms depuis 48H? » Insiste un peu Louis en montrant aussi son téléphone toujours planqué sous un coussin de manière plus ou moins discrète. [/color]
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Une onomatopée sort des lèvres de Mikey. Quelque chose qui ressemble à un groumpf et qui s'accompagne d'une moue entendue. C'est pas de sa faute, il fait du souci à tout le monde depuis toujours, même à ses sœurs. Parfois, il ne répond pas, ou débarque avec des bleus, et plus souvent, avec des croûtes de sang sur le corps. Plusieurs fois, sa mère était entrée chez lui et l'avait retrouvé en train de dormir sur le canapé, encore ivre de la veille. Mais avec le recul, c'est moins pire que d'apprendre qu'il aurait pu être kidnappé, ou tué, vu les rumeurs qui circulent sur la ville. Il se résigne à chercher d'autres explications qui pourraient faire avoir une frayeur à Louis.Le blond lève les yeux au ciel, dépité. Il ne crachera rien, par respect pour Lucian. En plus, il s'avère que son amant connaît Abigail, et a conscience que Louis n'est pas le pingouin qui glisse le plus loin sur la banquise, question amour. « Parce que j'ai juste couché avec lui une fois ! Je vais pas passer mon temps à te parler de ceux avec qui je couche. T'as qu'à aller draguer, toi, si tu veux des histoires croustillantes. » grogne t-il en haussant les épaules. « Pour l'instant, il est encore au stade d'amant. Je te le dirais si ça devient officiel. »
Se redressant sur le canapé, Mikey se met à rigoler. « Ouais, pas con. Je prends note pour la prochaine fois d'organiser une orgie dans ton hôtel. » Même pas en rêve. Quand il est avec quelqu'un, il veut profiter de cette personne et pas la partager. Même un plan à trois ne le tente pas. « La literie était plutôt adaptée pour ce genre de choses. » plaisante t-il en ayant un petit sourire en coin. Rien qu'en se souvenant de ses lèvres sur le corps du blonde, Mikey sentait ses oreilles reprendre cette teinte rosée. Heureusement qu'il se cachait sous une épaisse chevelure indomptable. « Je le revois jeudi. » lâche t-il, laissant sous-entendre qu'en effet, ils avaient bien pris leur pied. La curiosité de Louis le tuera un jour.
Se penchant en avant, le chanteur retrouve un vrai sourire en s'emparant du chèque tout frais. « Merci de nous donner cette chance. Les mecs étaient ravis qu'on vienne et ils seront ok pour revenir, crois-moi. » Et ce n'était pas qu'une question de salaire. Ils avaient chacun leurs ambitions dans ce groupe, dont celle de percer, mais certainement pas de se faire un max de fric -cependant, ils ne diraient pas non-. Attrapant une pochette noire gravée "Ehibit" sous la table basse, Mikey y range précieusement le chèque. Il donnera ça à sa manageure qui s'occupera d'encaisser ça et de répartir le salaire entre les différents musiciens.
Fronçant les sourcils, Mikel est suspicieux tout à coup. « Ouais, je sais bien. Tout pour ses beaux yeux. » La sœur d'un des musiciens, qui ignore qu'il connait Louis personnellement. Vaut mieux pas que ça lui arrive aux oreilles, ou qu'elle pose la question d'ailleurs, car le blond ne saurait pas quoi répondre. En soit, il n'aurait pas menti, il n'aurait juste pas dit la vérité parce qu'on ne lui aurait pas demandé. Terminant sa part de gâteau, il en reprit une part aussitôt. « Arrête de détourner le sujet ! Je suis pas en train de craquer. » marmonne t-il en fronçant les sourcils. Mais bien sûr que si, il est en train de craquer. Il lui envoie des SMS non-stop depuis 48H. Il pense à lui depuis 48H et ne fait rien d'autre que de regarder son téléphone toutes les cinq secondes pour savoir s'il lui a répondu. « Ce mec est canon, intéressant, et je crois qu'il est même intelligent, et drôle. Sérieux mais pas trop. » Quand il se rend compte qu'il a parlé tout haut, il se renfonce dans le fauteuil en mangeant. « Je répondais qu'à lui, t'as gagné. J'avais juste besoin de... D'être dans ma bulle. » capitule t-il finalement, prenant doucement conscience qu'on ne dit pas tout ça quand le gars en question est un amant qui ne compte pas. Il ne s'est jamais enflammé aussi vite. « C'est comme si je l'attendais depuis toujours. » Il voulait tomber amoureux, pour de vrai cette fois. Et il avait l'impression que c'était sur le point d'arriver, et tous ces sentiments l'effrayaient autant qu'il les voulait.
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Groumpf lui même, d’abord. Louis était venu lui ébouriffer gentiment les cheveux avec cette douceur paternelle, un petit sourire aux lèvres. Ca ne servait à rien de râler il voulait juste sa sécurité et qu’à l’avenir il pense à l’avertir s’il ne voulait pas qu’il s’inquiète . Biensur qu’il ne lui devait rien, en soi, mais pour autant il avait toujours veillé à prendre soin de lui depuis qu’ils se connaissaient en essayant de lui apporter ce dont il avait besoin, que ce soit des conseils ou un soutien financier, sa présence, sa bienveillance. Alors lui demander d’en retour ne pas le laisser se faire un sang d’encre ce n’était pas exagéré.
Il mangeait doucement ce qu’il avait ramené en venant le voir, un sourire léger aux lèvres en l’interrogeant finalement sur ce qui l’avait poussé à ce silence. Sur le gars qu’il avait rencontré et qui avait réussi à mobiliser toute sa petite tête. « T’es pas pudique pour parler de te palucher devant une porte ouverte mais alors tu fais le timide pour me parler de quelqu’un avec qui t’as été intime! » se moque un peu Louis, ne semblant pas prêt à lâcher le morceau. « Moi? Non, ce n’est vraiment pas ma priorité absolue et je n’ai pas envie de fréquenter qui que ce soit d’autre qu’Abi.» Même juste pour prendre du bon temps. Il voulait lui prouver qu’il était devenu réglo.
« Essaie un peu pour voir. Une orgie, puis quoi encore! Tu ferais mieux de faire gaffe à tes fesses.» Il roule des yeux en le bousculant en travers du canapé pour la peine. Manquerait plus que ça. Il claque de la langue en signe de désapprobation, il avait vraiment des idées à la con quand il s’y mettait. Et un humour très naze surtout. « C’est un hôtel, encore heureux que la literie soit bien à tous les niveaux. J’avais pas tellement besoin que tu fasses le contrôle qualité tu sais. Si je devais te facturer une nuit dans la chambre ça te ferais mal aux miches pour d’autres raisons que les habituelles. » Lui fait savoir le brun quand même en reprenant une gorgée de cidre. « Parfait pour jeudi, mais invite le chez toi.» Loin du Bearadise Lodge, sous entendu.
Il lui avait confié le chèque qu’il lui devait, évidemment qu’il n’avait rien prélevé dessus pour son utilisation de la chambre parce que ça lui était un peu égal et que de toute façon elle n’était pas réservée ce soir là, hochant la tête positivement. « Bien, je vous ferais savoir alors quand j’aurais besoin de vous pour une prochaine soirée à animer. Ca va pour le groupe? De nouveaux projets en cours de réalisation? » Questionne gentiment Louis qui aimait savoir que le groupe était entrain de prosperer petit à petit.
Logique des choses, après lui avoir posé des questions sur sa propre vie privée il était venu forcément aborder la grande question qu’était Abigail. Elle qui était une grande partie de sa vie même quand elle n’y était pas directement, qui dirigeait chacune de ses actions. Il en était transi, et rien ne pourrait changer ça. Non pas qu’il ai envie de l’oublier ou quoi que ce soit du genre, bien au contraire mais aucune femme ne lui faisait de l’effet comme elle. Elle était spéciale. Tout en elle l’appelait, elle était comme un amant vers lequel il était irrémédiablement attiré. « Ca commence toujours comme ça, on pense que c’est juste comme ça, et du jour au lendemain la simple idée de vivre sans cette personne nous pétrifie… » Souffle Louis, les yeux dans le vague un instant. Lui aussi au départ s’était dit que ça passerait, que c’était une passade, mais il n’en était rien. Une journée sans Abigail était comme un jour de pluie sans un seul rayon de soleil. C’était triste, morne, et froid. « Te renfrogne pas, c’est une bonne chose. Et rien ne t’interdis d’en tomber amoureux. Ca peut surement t’apporter de bonnes choses ce bonheur là. De ce que tu m’en dis c’est bien plus que du bon temps. » Et ça aussi c’était une bonne chose, Mikey allait vers quelque chose de serieux. Ca ne lui ferait pas de mal de trouver des points d’ancrage à sa vie. « Raison de plus, maintenant que tu l’as trouvé ne le laisse pas filer par fierté ou par peur. L’amour ne devrait jamais faire peur. » Essayait de le conseiller Louis on ne peut plus serieusement.
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Le blond penche légèrement la tête sur le côté en faisant la moue. Dis comme ça, ouais, c'était absolument gênant. Surtout s'il considérait Louis comme son père, là, c'était deux fois pire. Finalement, il aurait pu se taire en parlant de se montrer nu comme un ver devant la porte, ça aurait été plus logique. Mais ce qui est dit, est dit ! « Louis ! » se plaint-il comme un enfant le ferait. « T'es comme mon père. J'ai pas envie de te dire comment j'ai couché avec qui. » marmonne t-il, presque honteux. Même là, il se remet à rougir comme un adolescent. Un jour, il espérait pouvoir lui présenter Lucian. Pourtant, il savait que ce serait compliqué. Parce que Lucian avait de forts a priori sur lui à cause d'Abigail. Poussant un soupir, Mikey capitula. Louis serait coincé toute sa vie. Si même l'idée de se faire plaisir avec quelqu'un d'autre qu'Abi, le blond avait bien peur que ce pauvre gaillard finisse seul toute sa vie. Si seulement il avait pas été aussi con, mais bon, il peut le comprendre. Se roulant en boule sur son coin de canapé pour survivre à la bousculade qu'il venait de se prendre, Mikey se met à rigoler. L'idée lui paraissait pourtant pas si pire ! Et puis, il pouvait aussi bien lancer l'idée d'une orgie sans y participer. Juste, il lui envoie des gens pour ça. Mais bon, l'hôtel est quand même un minimum chic alors, par respect, il ne mettrait jamais son plan machiavélique à exécution. « Oh, ça va, je rigole ! » reprend-t-il sans se départir de son sourire. « Je voulais l'impressionner, au moins une fois. Une chambre moins luxueuse m'aurait fait défaut. Pour un Prince comme lui, faut au moins ça. Mais promis, je recommencerais pas. » promet-il avec ses yeux de Chat Potté. Il puait le mensonge à des kilomètres, mais il essaierait. De toute façon, ils avaient envie d'apprendre à se connaître avec son Aretusi, donc ils se verraient forcément chez l'un ou chez l'autre. L'hôtel est trop impersonnel, on apprend rien. Alors que quand on est au domicile de l'autre, l'environnement permet de comprendre avec qui on vit, et comment.
Mikey hausse les épaules, oubliant son amant pour se reconcentrer sur sa carrière. Sa manageuse avait fait du bon travail en leur trouvant un contrat dans une maison de disque, des lieux de concert et des interviews. Ils n'étaient qu'au début de leur carrière mais ils commençaient enfin à sentir leur fanbase émerger. « Des concerts dans les petites salles du coin, et, ah si, samedi un concert dans la commune de Louison. Lison ? Je sais plus, mais c'est à une heure d'ici. Et je continue à écrire parce qu'on enregistre pas mal, en ce moment. » Il commençait à avoir bien connaissance du studio à force de le fréquenter. C'était pas mal, ils s'en sortaient bien et aucun d'entre eux ne s'en plaignait. Toujours aussi potes, toujours aussi cons. Juste, ils vieillissaient ensemble autour d'un projet commun qu'il espérait voir durer un moment. Le Fawkes était plutôt satisfait de leur parcours, ça lui faisait du bien de s'épuiser pour ce projet ambitieux.
Mais évidemment, le Meir ne lâchait pas l'affaire. Sitôt le sujet de chansons mis de côté, il repartait sur le sujet de l'amour. Un vrai romantique ! Un grizzli dégoulinant de miel et de lavande. C'était à la fois drôle et déprimant de le voir parler comme ça. Le blond sait à qui il pense, et ça lui fait d'autant plus mal au cœur. « Ouais, je vois le genre. » Mikey fronce les sourcils, se demandant s'il allait devoir le ramener à la réalité en l'assommant ou quelque chose du genre. Louis, le regard dans le vide, qui pensait à Abigail. Mikey attrapa son téléphone portable par réflexe pour regarder les messages qui s'affichaient, un petit sourire aux lèvres. Il mourrait d'envie d'être jeudi. Ouais, en fait, il était carrément en train de craquer. Il espérait juste qu'il ne se faisait pas une fausse image de lui, comme on le fait souvent. Tomber amoureux de ce que Lucian n'est pas, ce serait horrible pour lui. Tomber amoureux. Cela faisait longtemps. « Et c'est à moi que tu dis ça, hein ? » Il secoue la tête et vient lui tapoter l'épaule doucement pour le soutenir. « J'me demande pas pourquoi je suis comme ça, quand j'te vois ! » Il l'avait certainement trop fréquenté pour en arriver là. Du moins, il aurait voulu que ce soit le cas. Au fond, Mikey sait que ce sont toutes ses histoires passées qui lui ont fait naître de l'angoisse du côté de l'amour. Voir les couples se briser, sa famille décomposée, repenser à ceux qui n'étaient avec lui que pour son physique ou sa renommée naissante. Bref, plein de raisons, trop de raisons. Alors, s'éclaircissant doucement la gorge, il s'assit en tailleur pour continuer à boire son verre. « Et donc, tu lui as reparlé à Abigail ? Tu l'as revue ou tu te contentes d'être un schtroumpf grognon qui n'accepte pas ses sentiments ? » demande t-il innocemment en espérant ne pas s'en prendre une d'ici deux secondes. Mais il s'est confié sur son propre cœur alors son ami peut en faire de même.
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"A true friend can be your anchor in the stormy sea of life, a guiding star when the path is unclear, and a pillar of strength when you need someone to lean on."
« Ne te méprends pas gamin je ne te demande absolument pas comment et je veux pas du tout de détails d'ailleurs c'est juste que tu es super mystérieux concernant le qui comme si c'était le prince lui-même.» ricanait alors Louis d'un air amusé. Ce n'était pas en plus comme si il allait passer l'information à qui que ce soit et plus Mikey était mystérieux plus il avait envie de savoir comme un chat qu'on venait taquiner avec un bout de ficelle.
Alors forcément il le scrutait en essayant de capter le moindre petit indice dans ses paroles pour le percer à jour et parce que cet air innocent n'était pas vraiment très convaincant sur le visage du blondinet en face de lui qui d'une façon ou d'une autre n'était jamais tout à fait innocent de toute façon. « C'est sûr que si tu le ramènes dans le capharnaüm que peut être ton appartement je suis pas bien sûr que ça ait un quelconque atout charme. C'est bien beau de faire le lover mais il faut suivre à côté tu sais.» Et encore ça avait déjà été plus le bordel que ce qu’il voyait à cet instant, mais clairement c’était moins glamour que d’avoir un logement bien rangé! Il réalisait qu’il n’avait jamais ramené Abi chez lui, forcément. Ils se retrouvaient oui mais il n’avait jamais pu lui offrir ce genre de moments. Il ne pouvait que faire bien mieux désormais mais ce constat l’avait rendu perplexe quelques instants. « Tu sais que j'aime te rendre service quand je le peux alors si à l'avenir tu veux profiter de cette chambre je suis prêt à ne pas te faire trop payer mais demande-moi d'abord. Et pas avec un mec différent à chaque fois s'il te plaît. »
C'était comme ça, justement dans ce rôle paternel qu'il avait vis à vis de Mikey il était prêt à fermer les yeux sur ce genre de choses et même certainement à lui en faire cadeau parce qu'il n'était pas le genre de personne qu'il ferait payer pour accéder au moindre service de son hôtel si tant est que Mikey le lui demandait. De la même façon il essayait toujours de se montrer présent, à l'écoute et de le soutenir également pour son groupe. Aujourd’hui en l’invitant, dans le passé en filant un petit coup de main financier officiellement comme sponsor mais clairement c’était surtout pour aider. « C'est bien, ça avance petit à petit et vous vous faites votre place et votre nom dans le métier c'est important. J'ai des contacts ici et là, je pourrais leur parler de vous pour des soirées pour faire des petits concerts comme à la fête. » depuis la dernière fois qu'il avait pu les entendre jouer avant son incarcération il était certain que le groupe avait réellement progressé, pris confiance et surtout avait gagné en notoriété. Il en était plutôt fier.
Il ne restait plus au blondinet qu'à étendre ses efforts qu'il mettait dans sa vie professionnelle pour construire également sa vie privée c'était important. Lui-même avait pendant trop longtemps consacré une grande partie de sa vie non seulement à son travail mais aussi à ce qu'on pouvait attendre de lui plutôt que de privilégier justement ce que la vie avait mis de mieux sur son chemin. Il avait été nécessaire qu'il finisse derrière les barreaux pour remettre sa vie en perspective, les conneries qu'il pouvait faire et tout ce qu'il ne voulait plus jamais. Roulant un peu des yeux face au regard que lui lançait Mickey à côté de lui il inspire longuement en finissant par hausser les épaules sans trop comprendre où il voulait en venir. « Je sais que mon histoire avec Abi n'est pas l'incarnation de la perfection et je ne te demande pas de me prendre en exemple parce que j'ai fait beaucoup d'erreurs dans ma vie mais ce qui est important avec elle c'est que justement elle ne fait pas partie de ces erreurs et que ça fait maintenant quand même plusieurs années que j'en suis fou d'amour et que même si je m'y prends parfois comme un manche l'amour que j'ai pour elle est sincère et j'ai juste voulu la protéger mais peut être pas de la bonne façon. »mais il avait été fidèle à cette femme qui au final était la seule avec qui il avait réellement une intimité puisque son ex-épouse n'était vraiment pas une personne avec qui il partageait réellement sa vie mais avec qui c'était plus une lutte quotidienne. « Je l’ai revue oui. A l’hôtel… On a beaucoup parlé. Et j’accepte mes sentiments. »Il lui avait collé une pichenette sur le front en fronçant légèrement les sourcils. Il n’avait jamais pu se faire d’illusion à ce propos, elle avait donné un sens au mot amour depuis le jour de leur rencontre.
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Mikey fait la moue et jette un oeil à son appartement. Oui, bon, ce n'est pas l'endroit le plus propre sur Terre mais c'est encore correct. Jusqu'ici, il jette ses déchets dans la poubelle et ça ne sent pas non plus le chien mouillé. De toute façon, les personnes qu'il ramène ici font un aller dans son lit et le retour direct par la porte, ils n'ont pas le temps de regarder si tout est dépoussiéré. Lucian, en revanche, s'il compte remettre le couvert avec lui, regardera sûrement. Avec le temps, il le jugera peut-être et là, oui, Louis aurait raison. « Je vois pas en quoi faire le lover a quelque chose à voir avec le ménage ! J'ai jamais vu quelqu'un d'excité parce qu'il me regardait passer le balai. » S'il faisait le ménage torse nu -ce qui est le cas-, et qu'il se dandinait en faisant le ménage -ça aussi, il le fait-, peut-être que ça aurait un lien. Le regard brillant soudainement, le blond se redresse dans le canapé, tout sourire. « C'est vrai ? Merci, je savais que t'étais le meilleur ! » Il hoche la tête, visiblement ravi de cette offre. Bon, pour ce qui était de ramener la même personne, il verrait. Disons que ça allait dépendre de la suite avec son beau Prince Charmant. Il pouvait compter sur Louis pour tous les pans de sa vie. Sur le plan amoureux, il lui laissait champ libre et l'encourageait même à retourner voir le brun, ce qui faisait déjà plaisir au blond, mais en plus, il l'aidait deux fois plus sur le plan musical. Grâce à lui, ils gagnaient en réputation et en argent. Mikel avait toujours rêvé du jour où leur groupe suffirait à chacun d'entre eux d'en vivre, même s'il était le seul à ne pas travailler sérieusement à côté. L'interim, ça lui suffit, comme ça il a plus de temps à consacrer aux réseaux sociaux et à la salle de sport. « J'en parlerais à notre manageur.e pour le.a mettre en contact avec toi. Des dates de plus, je crois qu'on en rêve tous ! » Surtout lui, qui commençait à avoir des rêves de grandeur. Vivre avec ses potes, faire de la musique pour faire danser les gens, ça lui avait toujours fait beaucoup de bien au cœur.
Pendant quelques secondes, le chanteur a l'impression que Louis va prendre ses clics et ses clacs et se barrer, ou bien l'assassiner d'un regard. Qu'a-t-il dit de mal ? Il cherche seulement à ce que ce père qu'il s'est choisi ait le droit au bonheur, lui aussi. Certes, il avait grandement merdé mais il est toujours temps de se rattraper. « Je crois que les gens font tout et n'importe quoi quand ils aiment. Ils veulent protéger, aimer à n'en plus finir, et ça part toujours en couille. » Il grimace, repensant à sa propre vie. Les relations avec ses ex avaient toujours été compliquées, peut-être parce qu'il a toujours manqué de maturité et qu'il donnait l'impression que la vie est un jeu pour lui. Il profite, pourtant, et ne se refuse rien. Et même s'il a fait des conneries qui lui vaudraient un casier judiciaire, il s'en est toujours bien sorti. « Oh, ben c'est bon signe ça ! Aïe. » Il se frotte le front et se remet à boire pour étancher sa soif. « Et tu vois, ton hôtel il a des pouvoirs incroyables ! Il m'a fait trouver mon prince et toi tu te rabiboches avec sa copine. Si un jour je me marie, je choisirais l'hôtel pour célébrer, parce que c'est trop symbolique, tout ce qu'il s'y passe. » Souriant grandement, il hoche la tête, convaincu. Bon, le mariage n'est pas dans ses plans pour les mois ou années à venir, mais qui sait, il pourrait changer d'idée.
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« C’est pas directement lié ça donne juste une meilleure image de toi si c’est clean et soigné chez toi et ça donne d’autant plus envie de revenir !» Il échappe un rire en le poussant un peu avec son air amusé et heureux, tapotant son dos avec douceur. Il était content de pouvoir être là pour lui, c’était certain. « Bah ouai c’est vrai. Il faut bien que ça ait des avantages d’être le boss! Bon quand elle est prise je ne pourrais rien faire pour toi mais sinon vois avec moi et on s’arrangera. »
Si le brun pouvait se montrer utile vis à vis de lui, il le ferait! Ca lui faisait plaisir de pouvoir lui filer un petit coup de main et il se disait que lui aussi gagnait à faire de bonnes actions après ce qu’il avait pu faire de mal dans le passé. Une question de karma sans doute, d’une certaine façon. Non pas qu’il y croit plus que ça, c’était juste pour la tranquillité de son propre esprit et pour se sentir plus légitime devant Abi. « Vous avez l’air d’avoir quand même des dates régulières ! Ca se passe de mieux en mieux, vous vous faites votre place mais il faut laisser le temps faire les choses. » Essayait de relativiser Louis, ça viendrait, ils étaient doués et passionnés et avec le bon accompagnement il était certain qu’ils iraient bien plus loin encore du moins il leur souhaitait de tout coeur. Ca l’occupait en plus, ça l’évitait de trop penser à ce qui se passait de son côté. De sa relation amoureuse qui avait totalement viré au désastre. Il sourit faiblement en posant les yeux sur lui, sa mâchoire légèrement crispée. C’était toujours douloureux de penser à ça. « C’est bien ça, j’ai juste voulu la protéger de tout ça, la garder loin des affaires de famille mais j’ai été égoïste malgré tout et je comprends très bien sa colère. J’essaie juste de me rattraper mais j’ai l’impression que rien ne saura apaiser ce qu’elle a pu ressentir. » Et elle méritait sans doute bien mieux aussi, il en était conscient. Quelqu’un qui n’avait pas tout ce passif. Mais il l’aimait, elle était tout ce qui comptait le plus pour lui et il avait envie de lui montrer qu’il pouvait faire bien mieux.
Il mange doucement un bout du banana bread qu’il avait pris avec, le sucre ça faisait toujours du bien au moral et ça lui occupait un peu les mains au moins. Il relève la tête vers Mikey avec un petit sourire léger aux lèvres, des pouvoirs il n’en savait trop rien mais il aimait se dire que c’était un endroit dans lequel on pouvait avoir de merveilleux souvenirs également. « Je te le souhaite de tout coeur Mikey ! Et rien ne me ferais plus plaisir que de te réserver le Bearadise pour l’occasion. J’éspère qu’il nous réunira Abigail et moi. Trouver ton prince, t’as l’air déjà totalement accro dis donc. J’insiste, laisse pas ça passer. C’est précieux. »
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